Je suis Charlie
À la suite des attentats meurtriers à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, un slogan est spontanément apparu sur toutes les lèvres : Je suis Charlie, un cri du cœur en faveur de la liberté d’expression.
Un an plus tard, qu’est-il advenu de ce slogan? À la manière d’un « remède » dont l’effet suit le temps qui passe, Je suis Charlie s’est progressivement dilué dans la mer de l’indifférence, tel le rappel d’un incident plus ou moins anodin qui avait pourtant ébranlé la France dans ce qu’elle défend de plus précieux, à savoir la liberté d’expression.
Il aura fallu une cérémonie de commémoration et un dessin d’un dieu ensanglanté à la une du numéro anniversaire où on peut lire L’assassin court toujours pour faire revivre, le temps d’une journée, les écueils déchirants de l’attentat du 7 janvier 2015.
Or, depuis la montée de l’islamisme, ce qui semblait une évidence ne l’est plus. D’ailleurs, la censure opère déjà. Et pas seulement en France. À ce propos, dans le dernier Bye-Bye, avons-nous assisté à la moindre ironie à l’égard des terroristes de Paris, du groupe armé État islamique ou de l’islamiste Adil Charkaoui ? Oubli ou censure?
quebechebdo 8 janvier 2016
Le Journal de Québec 10 janvier 2016 "Censure sur la libre expression"