« J’aurais don dû! »

Les circonstances atroces qui ont entouré le meurtre de la petite Rosalie Gagnon¸ âgée de 2 ans, sonnent l’éveil, à mes yeux, de la responsabilité sociale qui incombe aux témoins de violence conjugale impliquant des enfants impuissants devant le drame qui se joue devant eux et qui peut se retourner contre eux.

Nonobstant le fait que nous ne pouvons changer ce qui s’est passé avant le décès de Rosalie, et sans imputer de sentiment de culpabilisation à ceux qui ont témoigné avoir entendu des cris hostiles envers la petite fille avant son assassinat, force est de constater qu’un simple appel au 911 aurait pu peut-être changer le destin de Rosalie…

Quoi qu’il en soit, je crois que les regrets portent les fruits d’un éveil de la société sur ces drames qui nous ramènent inéluctablement à la responsabilisation qui nous incombe en tant que membres d’une société solidaire, particulièrement dans des circonstances aussi tragiques que la mort horrible de la petite Rosalie. En agissant de la sorte, peut-être entendrons-nous moins souvent la phrase lapidaire « J’aurais don dû »…pour le plus grand bien de d’autres petites Rosalie!

Le Journal de Québec 24 avril 2018

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