Indifférence gênante de Macron

Utilisée pour la première fois sous Valéry Giscard d'Estaing en 1977, la position de la France eu égard à la formule du «ni ingérence, non-indifférence» envers l’avenir du Québec dans la fédération canadienne a été complètement balayée par Emmanuel Macron lors de sa visite éclair au Canada.

« Je pense que le rôle du président français dans un moment où les esprits s'embrasent, ce n'est pas de venir rajouter de la complexité ou de l'émotion… Je ne suis pas là pour donner aux Canadiens des leçons ou leur dire pour quoi je serais. Je suis là comme un ami respectueux et qui aime chacune de ses composantes», a-t-il affirmé. Un argumentaire qui, dans des mots à peine voilés, décrit un penchant naturel pour l’unité du Canada dans le sillon de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui plaidait ouvertement en faveur de la fédération canadienne, et à l’encontre de son ex- premier ministre,Gabriel Attal, lors de sa visite au Québec, le printemps dernier.

Emmanuel Macron se définit lui-même comme un rassembleur. Aussi n’est-il pas étonnant qu’il essaie, dans ses déclarations publiques, de sauver la chèvre et le chou. Dans cette foulée, sa position mi-figue mi-raisin eu égard à la formule du «ni-ni» ne fait que refléter son indifférence gênante envers les aspirations du Québec pour son projet souverainiste.

vigile.quebec tribune libre 29 septembre 2024

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