Immigration: la quadrature du cercle
Le torchon brule entre Philippe Couillard et François Legault concernant le seuil d’immigration au Québec. À ce sujet, les chercheurs ont souvent plaidé pour la prudence : une admission d’un trop grand nombre d’immigrants nuit à leur intégration au marché du travail et à la cohésion sociale. Selon eux, l’impact économique de l’immigration est faible et son effet sur le vieillissement de la population est marginal. À titre d’exemple, une étude commandée par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) aux chercheurs Brahim Boudarbat et Gilles Grenier et publiée en 2014 recommandait que les admissions annuelles soient maintenues à 50 000.
Toutefois, au-delà de ces considérations, l’intégration des immigrants aux valeurs québécoises et leur francisation ardue, voire inexistante, représente, à mes yeux, la recherche de la quadrature du cercle dans la mesure où la volonté politique d’atteindre ces objectifs essentiels se manifeste à petites doses par des vœux pieux timides qui meurent la plupart du temps au feuilleton.
En bref, tant et aussi longtemps que le flux d’immigrants continuera d’augmenter dans ces conditions, je demeure convaincu que nous continuerons d’assister au dérapage de leur intégration et, par conséquent, à un choc culturel irréversible et pathétique.
quebechebdo 31 août 2016
​vigile.net tribune libre 31 août 2016
cyberpresse.ca 2 septembre 2016 "Investir en intégration"
Le Soleil 3 septembre 2016 "Investir en intégration"