Haro sur le cellulaire à l’école

D’entrée de jeu, laissez-moi vous raconter une anecdote fort révélatrice de la soumission systémique aux technologies qui envahissent littéralement le monde «moderne». Dernièrement, lors d’un voyage d’agrément dans les Antilles, nous étions assis, ma femme et moi, dans le hall de notre hôtel en train de siroter un cocktail. À quelques mètres de nous, prenaient place, selon toute évidence, le père, la mère et leurs deux enfants, tous les quatre les yeux rivés sur leur cellulaire. Lorsque nous nous sommes levés pour aller à la salle à manger quelque trente minutes plus tard, les quatre membre de la famille famille n’avaient pas levé les yeux de leur bidule. Et dire qu’ils étaient probablement là pour passer des vacances en famille…

Dans la foulée de cette dépendance malsaine au cellulaire, le débat est ouvert par les temps qui courent sur la présence ou non du cellulaire à l’école. En ce qui me concerne, la solution est claire, le cellulaire doit être banni de l’école, point final. Cet engin électronique constitue, à mon sens, le plus grand perturbateur d’une saine communication entre la maître et l’élève.

De surcroît, il se faufile sournoisement dans les corridors, à la cafétéria, entre les cours, à la salle de récréation, si bien qu’il s’érige en obstacle impertinent contre le phénomène de socialisation si important, voire crucial, pendant les diverses étapes d’évolution des jeunes.

L’école incarne une mini-société sur laquelle il est toujours possible d’exercer un contrôle. Les gadgets électroniques, tel le cellulaire, vont carrément à l’encontre de la mission de l’école, à savoir ouvrir les jeunes au monde qui les entoure. Par conséquent, le MEQ a, non seulement le pouvoir, mais aussi le devoir de veiller à la poursuite de cette mission. Haro sur le cellulaire à l’école…

vigile.quebec tribune libre 23 août 2023
 

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