Haïti, terre de malédiction
Depuis le départ de Duvalier en 1986, de nombreux gouvernements se sont donné pour objectif d’établir la démocratie en Haïti. Toutefois, force est d’admettre qu’ils ont tous échoué, la corruption des élus étant la principale cause de ces échecs.
En effet, aussitôt élus grâce à des promesses visant des mesures axées sur la relève économique et l’amélioration du climat social, ce sont plutôt les bailleurs de fonds au parti élu qui profitent de la manne du gouvernement, le peuple demeurant laisser pour compte d’élections en élections.
Et, pour comble de malheur, le 12 janvier 2010 Haïti est confronté à un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 à 7,3. Le 20 janvier, un second de tremblement de terre d’une magnitude de 6,1 sème la consternation. En date du 9 février 2010, les autorités confirment un bilan de plus 280 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris.
Et voilà qu’aujourd’hui le président d’Haïti, Jovenel Moïse, est assassiné à sa résidence lors d’une attaque armée par un commando formé d’éléments étrangers. Depuis le début de son mandat, l’homme de 53 ans faisait face à de nombreuses contestations populaires et plusieurs appelaient à sa démission. Une ambiance générale de violence régnait déjà depuis les derniers mois et était même grandissante depuis des années.
Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité c’est que l’assassinat du président d’Haïti par un commando vient ébranler davantage les fragiles assises d’une démocratie qui n’arrive pas à s’établir dans le pays… Jusqu’à quand la malédiction s’acharnera-t-elle sur le peuple haïtien?
vigile.quebec tribune libre 9 juillet 2021
Le Soleil 10 juillet 2021
Le journal Métro 18 juillet 2021