GND blanchi
Quoique ayant été un fervent défenseur de la cause des carrés rouges lors de la crise étudiante de 2012, je dois avouer que je suis surpris de la décision de la Cour suprême de blanchir Gabriel Nadeau-Dubois dans la saga qui l’opposait à Jean-François Morasse relativement à des allégations d’outrage au tribunal reliées à une déclaration de GND à RDI le 13 mai 2012.
Là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait que la décision majoritaire de la Cour suprême repose sur le fait que Gabriel Nadeau-Dubois n'avait pas nécessairement une connaissance spécifique de l'injonction obtenue par M. Morasse, soulevant un doute raisonnable sur l'outrage au tribunal, le même argumentaire soulevé par la Cour d’appel qui avait renversé au préalable la décision de culpabilité de la Cour supérieure.
En réalité, comment l’avocat d’un présumé coupable peut-il invoquer l’ignorance d’une injonction publique pour justifier son innocence malgré la violation de la dite injonction? Une question qui, selon moi, porte carrément à confusion dans mon esprit. Enfin, en tant que profane en droit, je constate que l’application d’une injonction à ses raisons que la raison ne connaît pas!
quebechebdo 28 octobre 2016
​Le Devoir 29 octobre 2016