François Legault, le pragmatique
De François Legault, on pourrait affirmer sans se tromper qu’il a quitté la profession d’homme d’affaires mais que l’homme d’affaires ne l’a jamais quitté. D’ailleurs, à cet effet, de son propre aveu, il s’est souvent qualifié de pragmatique, notamment dans certains projets de loi qu’il a présentés à l’Assemblée nationale.
Il en est ainsi actuellement du projet 61, Loi visant la relance de l’économie du Québec, qui a l’heur de susciter de sévères critiques de la part des partis de l’opposition qui lui reprochent en outre l’abolition de balises eu égard, notamment, à l’octroi de contrats dans l’industrie de la construction.
Aux yeux de François Legault, une période de quatre ans pour construire une maison des aînés est inconcevable. Il est convaincu que le projet peut être mené à terme dans un délai de deux, et cela tout en respectant les recommandations de la Commission Charbonneau.
À mon sens, le pragmatisme de François Legault est une arme à deux tranchants. D’une part, il lui permet de mettre en œuvre des projets dans des délais « raisonnables », d’autre part, il comporte le danger d’escamoter des étapes importantes qui risquent de nuire considérablement à l’évolution du projet.
Toutefois, force est d’admettre que son pragmatisme semble plaire à son électorat compte tenu de la popularité élevée dont il jouit dans les derniers sondages… Et cela, M. Legault le sait fort bien!
vigile.quebec tribune libre 20 juin 2020