Faux-fuyants plutôt gênants
Dans toute cette saga concernant le harcèlement sexuel de Marcel Aubut envers des athlètes canadiennes et des membres du personnel du Comité olympique canadien (COC), j’ai l’impression d’assister à un gala où les faux-fuyants ont volé la vedette, les deux derniers épisodes en faisant foi.
Le premier réside dans le fait que le Barreau a retiré de son code déontologique l’article traitant de harcèlement et ce, en dépit des pressions du comité des femmes. Une décision pour le moins inquiétante, particulièrement en cette période tumultueuse autour des incidents entourant les nombreuses plaintes de harcèlement sexuel qui gravitent autour de Me Marcel Aubut.
Le second événement, non moins subversif, concerne la lettre d’une plaignante de gestes de harcèlement qu’aurait commis Marcel Aubut durant son mandat à la présidence du COC. En guise de réponse, le syndic du Barreau indique que Me Aubut n’agissait pas en tant qu’avocat, mais à titre de président du COC au moment des gestes allégués et qu’en conséquence, « il ne s’agissait pas de comportement fait à l’intérieur des limites de l’exercice de la profession ».
En termes clairs, Me Aubut peut allègrement troquer sa toge pour le veston à feuille d’érable sans aucun préjudice à ses serments d’allégeance et d’office qu’il a prononcés lors de son assermentation d’avocat…Tout simplement aberrant et révoltant!
quebechebdo 16 janvier 2016
Le Journal de Québec 17 janvier 2016