Faute avouée est à moitié pardonnée
À la suite de la semaine fertile en émotions vécues par François Legault, le premier ministre a publié une longue lettre sur Facebook dans laquelle il avoue, entre autres, qu’il pensait avoir peut-être à commencer, sans s’en apercevoir, à s’éloigner des citoyens et de leurs préoccupations. Ce n’est pas la première fois que le premier ministre avoue son erreur en publique. À ce sujet, il faut lui concéder une humilité dont peu de politiciens font preuve dans l’exercice de leurs fonctions.
Toutefois, à titre d’exemple, il n’en demeure pas moins que, tout récemment, M. Legault «s’est éloigné des citoyens et de leurs préoccupations», parti pour la gloire dans sa féconde filière à batterie. Mais, là oèu le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est le tsunami provoqué lors de l’annonce en grandes pompes d’un troisième lien sous-fluvial entre Québec et Lévis destiné aux autos, aux transports lourds et aux transports en commun et qui, de point de presse en point de presse, s’est métamorphosé à de multiples reprises à tel point que plus personne n’y croyait.
À mon sens, l’humilité est une noble vertu. Cependant. elle n‘a pas le pouvoir d’effacer les déboires auxquels a été soumis le troisième lien dans la tête des citoyens. En bref, consultations ou pas, le souvenir de l’épopée agitée du troisième lien demeurera toujours à l’arrière-plan des pensées des citoyens… En fait, n’y a-t-il pas un vieux proverbe qui dit que «Faute avouée est à moitié pardonnée?»
vigile.quebec tribune libre 11 octobre 2023