Faut qu’on se parle
L’initiative lancée par cinq personnalités québécoises dont, entre autres, Gabriel Nadeau-Dubois et Jean-Martin Aussant, sous le thème « Faut qu’on se parle », revêt à mon sens tous les ingrédients pour insuffler un air de fraîcheur dans le paysage politique québécois, ankylosé dans une torpeur sclérosante depuis des décennies.
Organisé autour de consultations publiques et d’assemblées de cuisine, l’exercice converge nettement vers l’objectif de « faire de la politique autrement » en laissant la parole aux citoyens qui seront invités à relancer le Québec sur la voie du progrès social, une étape nécessaire à la mobilisation de la société québécoise autour d’un projet emballant.
Toutefois, comme l’exprime Gabriel Nadeau-Dubois, « si la démarche est non-partisane, elle n'est toutefois pas neutre ou apolitique », un constat qui pourrait interférer dans le processus démocratique visé par l’exercice des consultations. À mon avis, le danger d’un « dialogue de sourd » plane au-dessus des participants. Le thème de l’exercice « Faut qu’on se parle » n’atteindra ses objectifs d’échanges positifs que dans la mesure où les initiateurs du projet se montreront ouverts aux idées divergentes des leurs. C’est à souhaiter… Sinon, attendons-nous à un échec déplorable!
quebechebdo 29 septembre 2016
vigile.net tribune libre 30 septembre 2016 "Faut qu'on se parle…à livre ouvert!