Exode des enseignants

L’exode provoqué par nombre d’enseignants qui prennent leur retraite plus tôt que prévu est, à mon avis, d’une part, le résultat des coupures du gouvernement précédent dans le personnel de soutien aux enseignants, et d’autre part, le manque de plan de redressement présenté par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, depuis son arrivée en poste.

Ce n’est pas d’hier que nous entendons les récriminations de nombreux enseignants eu égard à la lourdeur de leur tâche causée notamment par la pénurie de personnel spécialisé tels les travailleurs sociaux, les psychologues ou les orthopédagogues., une situation qui vient alourdir, voire rendre impossible, l’accomplissement de leur tâche eu égard aux élèves en difficulté d’apprentissage. Si on ajoute à cela les nouvelles consignes sanitaires dues à la pandémie qui seront mises de l’avant à la rentrée, il n’est pas surprenant que plusieurs enseignants qui envisageaient une fin de carrière sereine ne soient tentés d’y mettre fin à regret prématurément.

De son côté, Jean-François Roberge semble plutôt réagir à la pièce aux diverses situations auxquelles les enseignants sont confrontés au lieu d’être proactif et leur présenter un plan de redressement à long terme qui viendrait pallier les inconvénients liés à la lourdeur de leur tâche.

Enfin, j’oserais proposer un élément de solution à court terme qui pourrait freiner le désir de certains enseignants de quitter le bercail, à savoir l’appui d’un jeune enseignant, une mesure permanente qui permettrait à l’enseignant en fin de carrière de bénéficier d’une aide précieuse, notamment auprès de certains élèves en difficulté d’apprentissage.

vigile.quebec tribune libre 2 juillet 2020

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