Éthique élastique chez les libéraux
Depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2014, pas moins de cinq membres du Cabinet ont été appelés à défendre leur intégrité dans des affaires compromettantes, à savoir Julie Boulet, Sam Hamad, Yves Bolduc, Jacques Daoust et Laurent Lessard. Trois d’entre eux ont dû démissionner.
Toutefois, ce qu’il y a de paradoxal dans toutes ces affaires, c’est que le premier ministre Philippe Couillard a toujours pris la défense de ses ministres concernant leur intégrité tout en ajoutant du même souffle qu’il n’était pas au courant de la situation inconfortable dans laquelle se retrouvaient les ministres impliqués. À titre d’exemple frappant, concernant les allégations de conflit d’intérêt touchant Laurent Lessard, le premier ministre lui réitère son entière confiance tout en admettant ne pas connaître les faits qui lui sont reprochés.
La question qui se pose est claire : comment Philippe Couillard peut-il défendre bec et ongles ses ministres tout en ignorant les raisons qui les placent devant des situations où l’éthique est sérieusement remise en question? À mon sens, la réponse à cette question tient du fait que les libéraux font preuve d’une « éthique élastique » lorsque placés devant des imbroglios tendancieux!
quebechebdo 22 septembre 2016