Étendre la loi 101 au niveau collégial
Ouverture par le Cégep Gaspé et des Îles d'un campus anglophone à Montréal, projet de cégep bilingue à Vaudreuil-Dorion, il n’en fallait pas davantage pour que le débat sur l’étendue de la portée de la loi 101 au niveau collégial refasse surface sur la forme, cette fois, d’une pétition menée par le Mouvement Québec Français.
« Le collégial français est en voie de minorisation dans l'île de Montréal… Il faut cesser de financer par nos propres fonds publics l'anglicisation du réseau collégial », estime Maxime Laporte, président du Mouvement.
À cet effet, la pétition mentionne spécifiquement que «la non-application de la loi 101 au cégep est la plus grande porte ouverte à l'anglicisation au Québec » et que « les inscriptions dans les programmes préuniversitaires anglophones, à Montréal, sont en voie de surpasser celles des cégeps français ».
Le débat sur l’étendue de la loi 101 dans les cégeps ne datent pas d’hier. La plupart des gouvernements précédents, notamment les libéraux, se sont heurtés au lobby anglophone sur cette question épineuse et ont finalement reléguer le dossier aux calendes grecques.
Or, le gouvernement Legault a évoqué l'automne dernier la possibilité de renforcer la Charte de la langue française, lui qui a déjà réinvesti en francisation des immigrants. À mon avis, l’occasion est idéale pour ce gouvernement qui se dit nationaliste de mettre un frein à cette escalade de l’anglicisation des cégeps de la région métropolitaine de Montréal.
quebechebdo 10 mars 2020
vigile.quebec 10 mars 2020