Entre rêve et réalité

Les défaites crève-coeur des référendums de 1980 et de 1995 ont laissé un arrière-goût amer chez les tenants de l’indépendance du Québec, et les années qui ont suivi ont vu les différents chefs du Parti québécois (PQ) reléguer dans le placard la raison d’être du PQ, à savoir l’indépendance de l’État québécois, arguant que les « conditions gagnantes » n’étaient pas favorables.

Et pourtant, bon an mal an, l’adhésion des Québécois à la cause de la souveraineté du Québec se maintient autour de 40% depuis quelques décennies. Or, comment expliquer les résultats pour le moins décevants du PQ au cours des quelques dernières élections précédentes?

Curieusement, il semble qu’un décalage existe entre les sondages sur la souveraineté du Québec et le moment du vote, comme si les Québécois éprouvaient une certaine crainte face au statut d’un pays du Québec. Les chiffres son éloquents, 40% des Québécois « rêvent » d’un Québec souverain mais à peine 14% ont voté pour le PQ aux élections du 3 octobre dernier.

Cette distorsion s’est accrue davantage depuis l’arrivée de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui prône un nationalisme aplaventriste devant Ottawa tout en espérant naïvement que le fédéral réponde à ses doléances. Qu’à cela ne tienne, plusieurs Québécois se complaisent devant ce « nationalisme » mou comme soupape à leur propension timorée pour la souveraineté du Québec.

En réalité, comme le disait le philosophe romain Sénèque, «Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n’osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur».

vigile.québec tribune libre 25 novembre 2022

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