Enseignants sur le pied de guerre
Sans grande surprise, au moment où les négociations entre le gouvernement et les syndicats font du surplace, un premier syndicat d’enseignants a déjà donné le feu vert à une grève générale illimitée pour l’automne.
Parmi les revendications, les enseignants désirent notamment sensibiliser le gouvernement aux problèmes découlant de la composition des groupes, particulièrement des groupes dits « réguliers » dans lesquels sont intégrés des élèves à besoins particuliers à des élèves réguliers. Mais là où le bât blesse, c’est que la pénurie de main d’oeuvre sévit chez les professionnels spécialisés, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les psychopédagogues, etc..
Dans un autre ordre d’idée, le projet de loi 23 du ministre Drainville n’a pas l’heur de satisfaire la majorité des enseignants. À cet effet, Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC), parlant du projet de M. Drainvile, mentionne que « ce n’est pas quelque chose qui va améliorer ni la réussite ni l’attraction-rétention dans les écoles du Québec. À l’automne, des gens non légalement qualifiés, il va y en avoir encore plus »,
Enfin, la prime de 12 000 $ offerte aux quelque 7000 enseignants admissibles à la retraite par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’ils acceptent de rester en poste à temps plein durant la prochaine année scolaire, arrive beaucoup trop tard si l’on considère que les enseignants visés ont déjà complété les procédures de demande de retraite.
Somme toute, tous les astres sont alignés pour un automne chaud chez les syndicats d’enseignants qui sont déjà, à toutes fins pratique, sur le pied de guerre.
vigile.quebec tribune libre 20 mai 2023