Deux poids, deux mesures
D’entrée de jeu, les fonctionnaires des ministères et organismes ont obtenu la même base d’augmentation de salaire que les employés du Front commun syndical, à savoir 17,4% sur cinq ans.
Or à compter du 1er avril, les fonctionnaires ayant accumulé trois années consécutives d’ancienneté dans le même ministère et qui auront fourni un «rendement satisfaisant» toucheront un montant forfaitaire de 300$. Et la prime atteindra 800$ lorsque le fonctionnaire aura travaillé au même endroit pendant cinq ans ou plus le 1er avril de chaque année. «C’est une prime de remerciement que le gouvernement verse tous les 1er avril pour dire aux gens: merci beaucoup d’être restés chez nous. Parce qu’on sait qu’au bout de cinq ans dans un même poste, une personne est beaucoup plus productive qu’après six mois», argue le président de la centrale syndicale, Christian Daigle.
Par ailleurs, l’un des points qui achoppent actuellement dans les négociations avec les infirmiers et infirmières de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) tourne autour de la mobilité des syndiqués. À titre d’exemple, une infirmière pourrait être appelée à se déplacer de l’oncologie à l’urgence ou la neurologie du jour au lendemain sans aucune formation.
En termes clairs, d’un côté, le gouvernement Legault favorise la rétention en versant une prime annuelle de fidélité aux employés qui demeurent à leur poste, et de l’autre, il propose d’insérer la mobilité dans la convention collective…De toute évidence, on fait face à une politique du deux poids, deux mesures.
vigile.quebec tribune libre 3 septembre 2024