Deux mondes, une réalité
À peine quelques jours après l’atroce fusillade dans une école du Texas et qui a tué 19 enfants et 2 enseignantes, le groupe de pression américain pour les armes à feu, la National Rifle Association (NRA), a ouvert sans scrupule sa convention annuelle à Houston…au Texas.
Alors que les familles et les proches des victimes réclament un meilleur contrôle des armes à feu pour prévenir ces tueries, les conservateurs opposent l'argument de mieux traiter les problèmes de santé mentale aux États-Unis. Deux mondes, une réalité.
Ce n’est pas d’hier que les deux clans s’affrontent aux États-Unis. À titre d’exemple, durant son second mandat, Barack Obama veut restreindre le droit de vendre des armes sans toutefois le supprimer, en refusant notamment, au niveau fédéral, que des armes de guerre soient achetables par des civils, législations déjà en vigueur dans plusieurs États du Nord et de la côte Pacifique. Il veut également une vérification plus minutieuse des antécédents des clients. Et pourtant, 6 ans plus tard, rien n’a changé.
Le Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice «bien organisée» pour contribuer« à la sécurité d'un État libre», et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de détenir des armes. Tant et aussi longtemps que cet amendement ne mettra pas des conditions strictes à l’achat d’armes à feu, nous assisterons à un scénario du jour de la marmotte
La NRA a par ailleurs précisé que, pour assurer la sécurité de Donald Trump lors de sa présence à la convention annuelle et à qui l'organisation a donné des dizaines de millions de dollars lors de ses deux campagnes présidentielles, les armes à feu seraient interdites dans la salle. Et pourtant, ces mêmes armes à feu ont été vendues sans coup férir à un jeune de 18 ans…Une véritable comédie burlesque!
vigile.quebec tribune libre 29 mai 2022