Délais d’attente inhumains en santé mentale
Plusieurs drames liés à la santé mentale se sont produits au Québec au cours des derniers mois. Au moment d’écrire cet article c’est la journée mondiale de la santé mentale. Dans la foulée de cette journée, je suis d’avis que les cas de santé mentale n’ont jamais atteint de tels délais d’attente en santé mentale. Et pourtant, dans les faits, le Québec compte près de la moitié de toute la profession de psychologues au Canada.
Alors,que se passe-t-il pour que les délais d’attente soient si longs? Pourquoi un adulte ayant des idées noires devrait patienter 146 jours en Abitibi? Pourquoi un mineur devrait attendre 4 mois dans la Capitale-Narionale, 321 jours sur la Côte-Nord et 392 jours dans la péninsule gaspésienne? La réponse est simple, les psychologue, travailleurs sociaux, etc. quittent le public et se dirigent au privé, là où la rémunération et les conditions de travail sont meilleures qu’au secteur public. À ce sujet, il n’y a rien d’étonnant cosidérant le fait que l’offre de la ministre du conseil du Trésor, Sonia Lebel, aux employés du secteur public représente une hausse de salaire de 5% sur 5 ans, soit 1,8% par année. Rien pour retenir les spécialistes en santé mentale au public!
Le stress contribue grandement à amplifier le nombre de personnes aux prises avec une maladie mentale. Le stress lié à la crise du logement et à l’augmentation faramineuse du panier d’épicerie due à l’inflation, constituent sans aucun doute une des causes majeures qui peuvent conduire à la maladie mentale. En bref, si vous reliez la pénurie de main d’oeuvre chez les psychologues et l’augmentation croissante de personnes atteintes de maladie mentale, vous obtenez la situation parfaite pour faire face à des délais d’attente inhumains.
vigile.quebrc tribune libre 11 octobre 2023