Déficit d’attention ou manque de maturité?

J’ai toujours cru que les diagnostics de TDAH (trouble de déficit de l’attention et d’hyperactivité) chez les jeunes étaient souvent l’apanage à des attitudes que nous aurions considérées, il y a quelques décennies, comme des comportements agités.

Cette fois, une récente étude, portant sur près d’un million d’enfants de la Colombie-Britannique, tend à prouver que les plus jeunes enfants des classes des élèves primaires sont plus à risque de recevoir un diagnostic de TDAH et de se faire prescrire des médicaments que les enfants plus âgés dans les mêmes classes, tout en laissant entendre que certains de ces enfants souffrant prétendument de ce trouble pourraient avoir reçu un mauvais diagnostic.

En effet, l’étude révèle que les garçons nés en décembre étaient 30% plus à risque de recevoir un diagnostic de TDAH que les enfants nés en janvier de la même année et étaient, de surcroît, 41% plus à risque de se faire prescrire des médicaments. Chez les filles, bien que moins d’entre elles aient reçu un tel diagnostic, le pourcentage passe à 70% plus à risque de recevoir ce diagnostic.

Selon Richard Morrow, analyste en recherche en santé au sein de la Therapeutics Initiative à l’Université de Colombie-Britannique et l’un des principaux auteurs de l’étude, un manque de maturité chez les enfants nés en décembre, ces derniers étant pratiquement plus jeunes d’un an que leurs camarades nés en janvier, pourrait être faussement interprété, dans certains cas, comme un symptôme d’un trouble du TDAH.

Une conclusion plutôt troublante qui devrait, à mon sens, nous inciter, autant comme parents qu’intervenants, à faire preuve d’une extrême prudence avant de tomber prématurément dans le dangereux piège d’un prétendu diagnostic de TDAH chez nos jeunes!

quebechebdo 7 mars 2012 

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