De quoi je me mêle?
Dans la foulée du maire de Brampton, Patrick Brown, eu égard à la contestation de la loi sur la laïcité de l’État du Québec, se sont ajoutées les villes de London, de Toronto et fort possiblement les villes de Calgary et de Winnipeg qui ont accepté de financer des organismes à but non lucratif qui contestent la Loi 21 du Québec.
En guise de rappel, cette épidémie de villes contestataires est née du congédiement d’une enseignante de Chelsea pour avoir porté le hijab en classe devant ses élèves, la loi 21, adoptée en 2019, interdisant clairement le port de signes religieux ostentatoires dans l’exercice de leurs fonctions, notamment aux enseignants.
Imaginons le scénario suivant. Le gouvernement de l’Ontario fait adopter une loi réduisant de 50% le financement des établissements post-secondaires francophones de la province. Face à cette décision qu’elles jugent injustes, plusieurs municipalités du Québec offrent en appui financier aux organismes d’appui à ces établissements scolaires pour contester cette loi devant les tribunaux. Il est fort à parier que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, exhorterait ces municipalités québécoises à se mêler de leurs affaires, et ce serait tout à fait à propos.
Alors pourquoi une situation similaire d’ingérence municipale hors Québec serait-elle acceptable? Depuis quand les maires de certaines villes du ROC interviennent-elles contre une loi québécoise adoptée majoritairement depuis deux ans à l’Assemblée nationale du Québec? De quoi je me mêle?
vigile.quebec tribune libre 24 décembre 2021