Complice du viol de sa fille par son conjoint
Grâce à l’intervention, auprès des policiers, d’une enseignante qui avait été témoin des propos tendancieux de la part d’une élève, la mère d’une jeune fille de 11 ans a été condamnée à une peine d’emprisonnement de deux ans pour avoir non seulement fermé les yeux sur les abus sexuels pervers de son conjoint sur la fille de cette dernière et sa belle-fille, mais pour s’être faite son complice par son silence.
Ce cas d'abus sexuels sur deux enfants âgés d'à peine une dizaine d'années était particulièrement troublant. Le conjoint de l'accusée, et père des deux victimes, avait agressé les deux enfants, dont une, la fille de sa conjointe, est devenue enceinte à 11 ans. Il a déjà été condamné à sept ans et deux mois de prison pour ces actes inqualifiables.
Au moment où sa jeune fille est devenue enceinte, la mère l’a fait admettre à l'hôpital pour lui faire subir un avortement, prétextant que l'enfant avait été conçu par le copain de la jeune fille. Après l'avortement, elle a forcé sa fille à prendre des anovulants, permettant ainsi au père de continuer d’abuser d'elle sans provoquer une autre grossesse.
Malgré le caractère odieux dont cette mère s’est faite la complice sur sa propre fille et la fille de son conjoint, la juge Chantale Petitclerc a limité sa peine d’emprisonnement à un maximum de deux ans, alléguant que l’accusée devait bénéficier d’une possibilité de réinsertion sociale et, pour ce faire, une sentence supérieure à deux ans enlèverait l’obligation de thérapie de la part de l’accusée après avoir purgé sa peine.
En réalité, nous sommes confrontés à une loi qui limite la peine d’emprisonnement pour de tels crimes à deux ans sous prétexte que, passé ce délai, l’accusé (e) pourrait réintégrer la société sans problème…quels sont les principes qui soutiennent une telle aberration?
quebechebdo 28 janvier 2012