ChatGPT, le plagiat à « bar ouvert »

Sans grande surprise, l’intelligence artificielle (IA) et plus spécifiquement le robot ChatGPT font sentir leur présence à la vitesse grand V si bien que des profs de cégeps et des chargés de cours tirent la sonnette d’alarme et réclament d’urgence un moratoire afin de freiner le développement de l’intelligence artificielle, les intervenants étant confondus devant une explosion de cas de tricheries de la part des élèves.

Toutefois, là où le bât blesse, c’est qu’il est difficile de prouver hors de tout doute qu’il y a eu tricherie puisque l’efficacité des logiciels de détection est limitée. Et, qui plus est, des capsules qui circulent sur TikTok montrent comment contourner les logiciels de détection. C’est la quadrature du cercle. Les profs et les chargés de cours ont littéralement perdu le contrôle de cette nouvelle technologie.

Il est plus que temps que tous les intervenants en enseignement supérieur, y compris la ministre Pascale Déry, décrètent un moratoire, prennent un temps d’arrêt et fixent des balises uniformes pour tous les établissements d’enseignement supérieur eu égard à une utilisation sécuritaire de ChatGPT dans chacune des institutions.

Enfin, comme le parodiait si justement l’humoriste « visionnaire » Yvon Deschamps, « On n’est quand même pas pour mettre le monde dehors pour des machines ».

vigile.quebec tribune libre 17 mai 2023
Le Soleil (version numérique) 20 mai 2023

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