Charles III et l’avenir de la monarchie

De toute évidence, le nouveau monarque, Charles III, n’a pas le charisme de sa défunte mère, Élisabeth II, qui a régné d’une main de fer dans un gant de velours pendant sept décennies. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant que le mouvement s’opposant à la monarchie en Grande-Bretagne compte profiter de l’arrivée de Charles III sur le trône pour raviver son combat contre l’institution, la proximité du nouveau roi avec les fortunes pétrolières de l’Arabie saoudite et son train de vie mené à bord de jets privés y contribuant davantage.

De surcroît, l’hiver difficile à venir avec l’inflation galopante au Royaume-Uni rendra le faste de la monarchie dur à avaler aux yeux de plusieurs Britanniques. Enfin, s’ajoutent à cela l’inflexibilité de la monarchie eu égard au départ précipité du prince Harry et de son épouse Meghan et les déboires du prince Andrew qui a dû verser des millions de dollars à une femme l’accusant de viol.

En ce qui a trait aux Québécois, nul besoin d’être prophète pour connaître leur opinion sur la monarchie, tous les sondages démontrant une hostilité manifeste contre cette institution qu’ils jugent désuète et inutile. Il en est ainsi de la suprématie du roi en tant que chef de l’État canadien au gouverneur général et aux lieutenants-gouverneurs provinciaux en tant que représentants du roi dans leur juridiction respective.

À mon sens, la monarchie a atteint une étape cruciale. Est-elle appelée à survivre sous le règne de Charles III ou à disparaître à petit feu? Les frasques du jeune prince Charles vont-elles constituer des obstacles à la crédibilité du nouveau roi et, par ricochet, de celle d’une monarchie déjà fragilisée? Seul le temps pourra répondre à ces interrogations…

vigile.quebec tribune libre 13 septembre 2022

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