Candidature péquiste de PKP: un style de gestion à changer

À peine 24 heures après l’annonce fracassante de la candidature de Pierre Karl Péladeau comme aspirant péquiste dans Saint-Jérôme, les réactions fusent à la vitesse de l’éclair…et ce n’est qu’un début.

Qu’on le veuille ou non, l’ex-dirigeant de Québecor incarne l’image de la réussite en affaires mais aussi, il faut bien l’admettre, le prototype d’un gestionnaire intransigeant. Dans ce contexte, nombreux, parmi ses nouveaux adversaires, sont ceux qui exploitent déjà ses nombreux démêlés antérieurs avec les employés syndiqués des médias de Québecor.

Autre question non moins cruciale, PKP saura-t-il s’ajuster dans le rôle de «second violon» au sein de la future équipe péquiste, lui qui a toujours gouverné ses affaires «les deux mains sur le volant»? La vie politique exige parfois un tact et une diplomatie qui font appel à un discours frisant la «langue de bois», une attitude à laquelle Pierre Karl Péladeau n’est pas du tout habitué.

Au moment de son allocution en tant que candidat du PQ, M. Péladeau a déclaré qu’il n’envisageait pas gérer les affaires de l’État comme une entreprise privée. «L'entreprise privée et l'État, a-t-il déclaré, sont deux choses complètement différentes. La première «est redevable à l'égard de l'actionnaire». Le second, «à l'égard du citoyen et de la collectivité». Je ne crois pas que l'État doit être dirigé comme une entreprise privée», des intentions louables qu’il devra rapidement confirmer dans des attitudes concrètes, à défaut de quoi ses détracteurs auront tôt fait de le lapider sur la place publique.

À mon sens, à partir de maintenant, PKP aura à marcher sur une corde raide et sera épié sur toutes les paroles qu’il prononcera et les gestes qu’il posera. Il devra dorénavant s’adapter à la fragilité dévolue à la scène politique et les affres d’une presse avide de sensations fortes…En bref, trôner de l’autre côté de la clôture.

Qu’on l’aime ou pas, tout le monde conviendra que Pierre Karl Péladeau est un gagnant à qui le succès colle à la peau et pour qui la méthode importe peu, le résultat étant son objectif ultime…Et le passé a prouvé qu’il est capable de faire flèche de tout bois. Pauline Marois devra en tenir compte dans les mandats qu’elle lui confiera advenant son élection.

Depuis l’annonce de sa décision de briguer les couleurs du PQ, plusieurs commentaires questionnent l’influence de son arrivée au PQ sur la couverture médiatique, notamment celle des médias de Québecor. Toutefois, à mon sens, je suis convaincu que PKP est trop intelligent pour se faire prendre au piège du favoritisme médiatique…pour autant que son ancien empire journalistique respecte la neutralité!

quebechebdo 10 mars 2014
vigile.net tribune libre 10 mars 2014 "On donne sa chance à M. Péladeau"
Le journal Métro 11 mars 2014 (version abrégée)
cyberpresse.ca 11 mars 2014 "Vos réactions à la candidature de Pierre Karl Péladeau pour le Parti québécois" (version abrégée)
Le Journal de Québec 14 mars 2014 "PKP: un style de gestion à changer" (version abrégée) 

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