Canam doit être le maître d’oeuvre du nouveau pont de l’île d‘Orléans
La saga qui entoure le choix de l’entreprise responsable de la construction du nouveau pont de l’île d‘Orléans semble emprunter des chemins contestables par rapport à une option sécurisée proposée par Canam Ponts, à savoir une structure boulonnée plutôt que soudée.
Sans entrer dans les détails techniques gravitant autour de la construction des ponts, je suis d’avis que le gouvernement du Québec devrait se raviser et faire appel à une entreprise québécoise située à 10 kilomètres des lieux de la construction et munie d’une solide expertise dans la construction des ponts plutôt que d’opter pour une entreprise européenne.
«Présentement, il n’y a rien dans le contrat qui exige du contenu québécois ou canadien», déplore M. Enault, premier vice-président de la CSN. qui compare la situation avec d’autres pays comme les États-Unis où le Buy American Act impose l’achat de biens sur le territoire américain pour les contrats gouvernementaux.
Il ne serait pas trop tard pour modifier la conception du pont. Selon les intervenants de la CSN et le président du syndicat des travailleurs de Canam, Steve Giroux, les ponts Champlain et Gordie-Howe devaient eux aussi, à l’origine, être «des ponts soudés». «On leur a proposé une alternative boulonnée et ils ont accepté. Ils ne trouvaient que du positif à aller vers ce genre de construction», plaide M. Giroux.
Pour le moment, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, est demeurée muette à tout commentaire. À mon sens, un revirement doit être entrepris eu égard aux exigences techniques de construction du pont qui doivent répondre à l’expertise Canam et lui octroyer le contrat de la construction du nouveau pont. C’est une simple question de priorité à nos entreprises québécoises.
Le Soleil (version numérique) 11 juillet 2024
vigile.quebec tribune libre 11 juillet 2024