Cachez ce passé!

L’allocution du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), lors du conseil national du PQ, a eu l’heur de susciter de nombreuses réactions autant à Ottawa qu’à Québec. Parmi celles-ci, on ne peut passer sous silence ses nombreux rappels liés au passé chaotique des Québécois, rattachés au colonialisme du gouvernement fédéral, notamment la déportation des Acadiens en 1755, les exécutions de 1839 et la crise d’octobre de 1970.

Or, selon moi, interdire, voire tabouiser toute évocation d’un passé douloureux est malsain, les phénomènes d’aujourd’hui prenant inévitablement leur racine quelque part dans l’histoire. En y référant dans son allocution, PSPP a voulu démontrer que la soumission systémique des francophones du Québec à l’impérialisme tout aussi systémique du fédéralisme canadien laisse des séquelles encore visibles aujourd’hui, l’ingérence actuelle éhontée de Justin Trudeau dans les compétences du Québec en faisant foi.

Notre passé nous appartient, il fait partie de nos racines profondes. Aussi est-il opportun de lui donner sa juste place et de le reconnaître historiquement. En conséquence, je suis d’avis que les références de PSPP au passé des Québécois devraient donner un signal fort aux Québécois, à savoir qu’il est impérieux de se sortir de ce carcan fédéraliste et de se servir de ces moments douloureux du passé pour orienter avec détermination notre démarche vers l’indépendance du Québec.

vigile.quebec tribune libre 19 avril 2024
Le Soleil (version numérique) 20 avril 2024

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