Business is business
Nombreuses sont les réactions à l’effet que la candidature de Pierre Karl Péladeau sous les couleurs du Parti québécois pourrait nuire à la venue d’une équipe de la LNH à Québec.
Parmi les arguments invoqués, la rivalité entre Bell et Vidéotron fait figure de proue, les « craintifs » arguant que le décision de PKP pourrait fournir des armes aux propriétaires de Bell, déjà copropriétaires des Maple Leafs et des Canadiens, pour bloquer la possibilité d’un transfert d’équipe et d’une expansion du circuit à Québec.
Dans l’hypothèse où une telle éventualité se présentait, croyez-vous sérieusement que les dirigeants de la LNH, des hommes d’affaires aguerris pour qui les profits sont le nerf de la guerre, hésiteraient à opter pour la ville de Québec si la preuve était faite qu’une concession dans la capitale nationale était rentable simplement à cause des allégeances politiques de PKP ?
En ce qui me concerne, ma réponse est non…Les équipes de hockey professionnelles, particulièrement les concessions canadiennes, représentent une mine d’or injectée dans les goussets de la LNH, et ce n’est pas le vent de souveraineté insufflé par l’arrivée de PKP au sein du PQ qui fera hésiter de quelque manière les magnats du hockey pour qui le leitmotiv « business is business » demeurera toujours le moteur de décision.
À cet effet, il est bon de se rappeler que la fusion entre l’Association mondiale de hockey et la Ligue nationale de hockey en 1979 a amené l’entrée de quatre nouvelles équipes dans la LNH : les Whalers de Hartford, les Oilers d’Edmonton, les Jets de Winnipeg…et les Nordiques de Québec, et tout cela au moment où un gouvernement péquiste était au pouvoir au Québec et que l’idée d’un référendum sur la souveraineté du Québec flottait dans l’air!
quebechebdo 13 mars 2014
vigile.net tribune libre 13 mars 2014 "On croit que ce sera "business as usual""