L’amphithéâtre au banc des accusés?
Depuis quelques semaines, la guérilla s'est déclarée entre la Ville de Québec et Québecor d'une part, et l'ancien directeur général de la Ville de Québec, Denis de Belleval d'autre part, à propos du contrat entre la Ville de Québec et Québecor pour la gestion du futur amphithéâtre.
L'argumentaire de M. de Belleval tourne autour de deux éléments: la non-transparence du maire Labeaume dans l'octroi du contrat à Québecor, entre autres le fait qu'il ait transigé sans appel d'offres, et l'emprunt de 200 millions de la Ville de Québec, jugé astronomique et difficilement remboursable compte tenu des intérêts annuels de 10 millions au plus bas taux de 5%.
Dans le camp des défenseurs du projet d'un nouvel amphithéâtre, les arguments se situent surtout au niveau de l'émotivité, passant des dangers de faire échouer la venue d'une équipe de hockey de la LNH, à des retours à l'immobilisme du temps où M. de Belleval était directeur général de la Ville de Québec, à ses intérêts personnels, voire même politiques.
Quoiqu'il en soit, M. de Belleval, appuyé selon ses dires par une vingtaine de citoyens engagés qui préfèrent pour l'instant taire leur nom, songe à des recours juridiques dans ce dossier. Si une telle éventualité se concrétisait, le projet du nouvel amphithéâtre se retrouverait au banc des accusés. Alors, les procureurs de la Couronne, en l'occurence M. de Belleval et son avocat, devront faire la preuve de la culpabilité de l'accusé, hors de tout doute raisonnable…en d'autres termes, que le contrat liant la Ville de Québec à Québecor doit être résilié. C'est à suivre!
quebechebdo 12 mai 2011
vigile.net tribune libre 12 mai 2011 "Une déclaration d'intention prématurée"