Anglicisation de l’île de Montréal
Ce n’est pas d’hier que nous assistons lentement mais surement à l’anglicisation de l’île de Montréal. L’agrandissement du cégep Dawson, placé sur la voie rapide du Plan de relance économique du gouvernement Legault dans son projet de loi 61, en constitue malheureusement une énième manifestation.
Depuis l’arrivée de François Legault au pouvoir, les Québécoises et les Québécois ont été à même de ressentir un vent de nationalisme, notamment grâce à l’adoption de la loi 21 sur la laïcité du Québec. Aujourd’hui, il est temps que notre premier ministre, qui se dit nationaliste, et je suis porté à le croire, pose un autre geste concret en s’objectant au financement, à même les fonds publics, de notre assimilation à petit feu.
La défense et la promotion du français sont au cœur de l’histoire du peuple québécois. Aujourd’hui, plusieurs études démontrent l’anglicisation progressive de Montréal, de Laval et des deux rives qui doit être prise avec tout le sérieux que l’exige la situation car viendra un moment où la tendance sera tellement forte qu’elle deviendra fatalement irréversible. Il faut que le gouvernement caquiste mette un frein au processus d’anglicisation de notre métropole, fondé sur le rejet du fait français et de l’identité québécoise.
M. Legault, j’en appelle à votre nationalisme. Votre gouvernement doit s’objecter au financement de l’agrandissement du cégep Dawson qui se dresse comme un symptôme de l’effondrement du système collégial francophone sur l’île de Montréal comme l’ont déjà démontré plusieurs chercheurs. C’est une simple question de gros beau sens guidé par des siècles de défense de notre identité francophone québécoise!
vigile.quebec tribune libre 14 juin 2020