« Allons-y, le doute, c’est fini »

Le 9 janvier 2011, je publiais sur cette tribune mon premier article sous le titre « Fier d’être un Québécois pure laine ! » Depuis lors, avec le recul qu’il m’a été donné de bénéficier depuis deux semaines dans les Antilles, j’en arrive à la conclusion que certaines de mes valeurs fondamentales se sont rallumées, que certains relents à odeur nauséabonde ont refait surface, qu’un éveil salutaire s’est produit au niveau de ma ferveur souverainiste et que, finalement, il me semble avoir trouvé la voie qui nous conduira enfin à notre indépendance.

Dans un premier temps, plusieurs de mes articles mettent à contribution la détermination et la persévérance de certaines personnes issues de milieux fort différents, des qualités qui ont toujours fait partie de ma vie personnelle et professionnelle.

D’autres articles soulignent de façon marquante l’importance que j’attache aux jeunes du Québec et à la qualité de leur éducation, compte tenu que, dans le livre de l’ex-enseignant que je suis, j’ai eu la chance, à des centaines d’occasions, de constater la vigueur qui pouvait émerger de ces jeunes pour autant que nous leur permettons d’être des personnes à parts entières.

Par ailleurs, certains textes mettent en relief la contribution exceptionnelle des personnes âgées dans l’évolution de la société québécoise, contribution qui est trop souvent, à mon sens, reliée dans le placard de mouroirs où on les condamne à attendre la mort au lieu de profiter de leurs expériences qui nous éviteraient bien souvent de répéter ad vitam aeternam les mêmes erreurs.

De plus, certains de mes articles soulignent l’importance exceptionnelle de la culture, du patrimoine via les artistes francophones qui ont su, à travers le temps, gravé le sceau de la langue française en Amérique du Nord. Parmi ceux qui ont fait l’objet de mes écrits, mentionnons Félix Leclerc, Gerry Boulay, Claude Léveillée, Raymond Lévesque et Richard Séguin.

Malheureusement et peut-être finalement heureusement, mon chemin, à travers ces treize mois qui m’ont conduit à 243 articles sur Vigile, a été souvent jonché de relents de colonisés qui m’ont rappelé des souvenirs désagréables mais auxquels je devais faire face pour avancer… Je parle ici du rêve de René Lévesque qui, dès le départ, a été étouffé par la fusion du MSA avec le RIN, des tergiversations de l’étapisme de Claude Morin, des conditions gagnantes de Lucien Bouchard jusqu’au plan de gouvernance souverainiste de Pauline Marois.

Enfin, depuis quelques mois, un éveil s’est produit au niveau de ma ferveur nationaliste avec l’arrivée de Jean-Martin Aussant et de son Option nationale, un homme qui représente, à mes yeux, la continuité d’un Jacques Parizeau ou d’un Pierre Bourgault pour qui la fidélité à leurs convictions personnelles ont toujours primé sur la partisanerie, un homme qui situe la patrie au-dessus du parti, un homme qui ose affirmer haut et fort sa confiance envers les Québécois.

À preuve cet extrait du discours de Jean-Martin Aussant prononcé le 25 février lors du congrès de fondation du parti Option nationale devant plus de 350 militants :

« La raison d’être d’Option nationale, de faire du Québec un pays libre de ses choix, passera toujours avant les intérêts du parti. À message similaire, il faut un seul parti et nous avons choisi d’affirmer clairement ce fait dans nos statuts. Notre ouverture est assumée, aux autres formations de décider de leur approche ».

À cet effet, le 9 juin 2011, je publiais un poème sur cette tribune sous le titre « Arrive maintenant le temps d’un nouveau défi », lequel se terminait sur ces vers :

« Il fut un temps pas si lointain 
Où des hommes et des femmes d’ici ont rêvé d’un pays
Arrive maintenant le temps d’un nouveau défi 
Où des hommes et des femmes d’ici se donneront la main 
Pour réaliser enfin
Ce grand et beau pays »

Et bien aujourd’hui, plus que jamais, ce « nouveau défi », c’est avec l’Option nationale que j’ai le goût de le relever « pour réaliser enfin ce grand et beau pays » !

C’est en rectifiant la phrase « nous sommes peut-être quelque chose comme un grand peuple » de René Lévesque que Jean-Martin Aussant a conclu son congrès. Il a expliqué avoir toujours « détesté les deux doutes » qu’elle contient. « Nous sommes un grand peuple, allons-y, le doute, c’est fini », a-t-il martelé.

vigile.net tribune libre 27 février 2012

Commentaire:

"Quel beau cheminement ! Je suis certain que ça n'a pas dû être facile d'en arriver finalement à ces conclusions. Vous avez d'autant plus de mérite que vous mettez vos convictions avant le simple calcul tactique. Si votre démarche est le reflet d'un certain printemps québécois, alors, tous les espoirs sont permis. Soyez assuré que nous apprécions ce que vous êtes et le courage dont vous faite preuve. Ce n'est pas nécessairement évident de s'amender.
Cela démontre votre ouverture d'esprit et votre lucidité. Votre implication au parti sera précieuse. Tout est à bâtir depuis samedi. Les exécutifs de comté peuvent maintenant se former. Option Nationale a besoin de vous, de votre expérience et de votre détermination."

Serge Savoie
vigile.net tribune libre 27 février 2012



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