À la direction d’école de diriger
D’entrée de jeu, je m’insurge radicalement devant le comportement inacceptable des deux enseignants qui ont « pété les plombs » contre certains de leurs élèves récemment. Leur comportement est tout simplement indigne de la profession qu’ils exercent.
Toutefois, indépendamment de ces deux cas, force est de constater que l’amalgame d’élèves réguliers avec d’autres à besoins particuliers amènent son lot de problèmes dont le plus criant résulte de la gestion de classe. En effet, le professeur responsable d’un groupe régulier, qui n’a de régulier que le nom, doit, à son corps défendant, négligé la prestation de son cours, interrompu constamment par un élève en difficulté. En conséquence, ce sont les élèves réguliers qui sont pénalisés.
Dans un autre ordre d’idée, certains ont proposée la création d’un ordre professionnel des enseignants pour contrer ce type de comportements auxquels on a eu droit récemment, alléguant que les syndicats s’objecteront à toute sanction contre des cas similaires. Je suis porté à penser qu’un grief se retrouvant en litige devant un arbitre dans un cas de violence verbale devant des élèves ou de propos vulgaires a bien des chances de donner raison à l’employeur. Par ailleurs, nous devrions nous souvenir que le personnel qui soignait Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette appartenait à un ordre professionnel et cela n’a pas empêché sa fin tragique.
Le directions d’écoles sont rémunérées pour « diriger ». Ce n’est pas une fonction pour une mauviette qui ne peut pas porter ses culottes au moment opportun et, dans les deux cas présents, le moment était plus qu’opportun et méritait le congédiement immédiat des enseignants fautifs.
vigile.quebec tribune libre 2 mai 2023