À la défense de l’intégrité
Dans sa lettre ouverte à Serge Savoie d’Option nationale publiée sur la tribune libre de Vigile en date du 9 septembre, Robert Barberis-Gervais y va d’entrée de jeu par une attaque personnelle envers Serge Savoie en ce qui a trait à la qualité de son français dans un article publié par ce dernier sur Vigile récemment qu’il décrit comme étant « composé de la même façon que mon pain, au son », tout en l’invitant à « faire un effort pour écrire notre langue comme il faut, par respect pour elle et ses lecteurs ».
Une entrée en matière plutôt basse compte tenu d’une part que, pour avoir lu tous les articles de M. Savoie, même si parfois la syntaxe est quelque peu malmenée, ils n’ont rien à envier à certains autres dont la qualité est nettement inférieure, et d’autre part, qu’une remarque aussi blessante, écrite en tête d’un article, m’apparaît un manque de respect inacceptable envers un membre régulier de la famille de Vigile.
D’autant plus que, depuis que je participe aux débats sur cette tribune libre, j’ai toujours considéré M. Savoie comme une personne intègre dans son argumentaire même si parfois, comme nous tous, il peut avoir une certaine propension à se laisser emporter par son tempérament qui m’apparaît parfois « bouillant ».
Maintenant, en ce qui a trait au contenu de l’article de M. Barberis-Gervais, j’aimerais revenir sur cet extrait : « Et si, comme vous le craignez, Harper dit non à toutes nos demandes, c’est clair que le PQ va tenter de se faire réélire en promettant un référendum. La gouvernance souverainiste, même avec un gouvernement minoritaire, ça marche encore. »
Personne ne met en doute la première partie de l’intervention de M. Barberis-Gervais, à savoir que Harper refusera toutes les demandes de Pauline Marois…c’est un secret de polichinelle !
Toutefois, là où le bât blesse, c’est qu’il faille passer par les vieilles routes, utilisées à outrance depuis plus de quarante ans par les délégations péquistes antérieures qui, une après l’autre, ont essuyé les mêmes refus, pour faire la preuve, par la négative, que le ROC ne veut rien savoir des « demandes » du Québec au lieu de prendre possession dès maintenant du pays qui nous appartient de droit.
C’est à ce défi que nous invite Option nationale, c’est cette approche que défend Serge Savoie dans ses articles et c’est dans le respect de cette nécessaire intégrité envers les personnes qui ne pensent pas comme les péquistes convaincus que j’invite tous les vigiliens à faire preuve de pondération dans leurs écrits.
vigile.net tribune libre 10 septembre 2012