48 heures plus tard…
Il aura fallu 48 heures au président des États-Unis d’Amérique, Donald J. Trump, pour réagir aux événements tragiques qui se sont produits dans la petite municipalité de Charlottesville en Virginie. De la part d’un président qui n’hésite pas « à peser sur la gâchette » sur Twiter depuis le début de son mandat, il y a de quoi s’inquiéter sur les véritables sentiments qui l’animaient lors d’une brève allocution depuis la Maison-Blanche.
« Le racisme, c’est le mal…Ceux qui ont recours à la violence en son nom sont des criminels et des voyous, y compris le KKK, les néo-nazis et les suprémacistes blancs (…) qui sont à l’opposé de tout ce qui nous est cher en tant qu’Américains » Des propos qui tranchaient nettement avec ses premières déclarations lorsqu’il avait refusé de condamner les groupuscules dont est issu le militant néofasciste qui a projeté sa voiture contre des manifestants antiracistes en Virginie.
Dans les faits, est-il utile de rappeler qu’une partie de la droite alternative, ou « Alt Right », a soutenu Donald Trump dans sa course à la Maison-Blanche, et que celui-ci a plusieurs fois refusé de prendre clairement ses distances avec certains de ses groupes ou de ses leaders? À mon avis, la lenteur excessive qu’a mise Donald Trump pour réagir aux manifestations barbares de Charlottesville dénote une attitude contradictoire entre ses « belles paroles » et son penchant viscéral pour toute revendication de suprématie blanche aux États-Unis.
vigile.net tribune libre 15 août 2017
Le Devoir 16 août 2017