Les traditions québécoises chez les jeunes

Alors que l’on pourrait croire que les jeunes ne sont pas attachés aux traditions québécoises, il m’a été donné de constater au cours de mes années d’enseignement de la première à la troisième secondaire qu’au contraire, ils manifestent de l’intérêt pour les valeurs traditionnelles véhiculées au Québec depuis des décennies par leurs ancêtres.

Les chansons québécoises

À quelques occasions au cours de l’année scolaire, pendant la période réservée à la lecture, j’apportais des cassettes de chansons québécoises que je faisais jouer pendant qu’ils lisaient. Or, j’ai souvenir qu’un jour, pendant que Félix Leclerc chantait « Le p’tit bonheur », certains élèves fredonnaient timidement les paroles de la chanson.

Curieux de réaliser qu’ils connaissaient cette chanson tirées du folklore québécois, je demandai à certains élèves les raisons pour lesquelles ils savaient les paroles de cette chanson, ce à quoi ils répondaient qu’ils l’avaient apprise de leur grand-père qui avait coutume de chanter cette chanson à chaque occasion ils se rencontraient. Le même phénomène se produisait, par exemple, pour « La complainte du phoque en Alaska » de Beau dommage que leur grand-mère leur faisait jouer lors de leurs rencontres.

Les romans québécois

J’exigeais que chaque élève lise quatre livres durant l’année, dont un roman québécois dont ils devaient faire un bref résumé de l’histoire devant les élèves. Il était surprenant de constater avec quel engouement ils présentaient par exemple « Maria Chapdeleine » de l’auteur Louis Hémon , ou « Le Survenant » de Germaine Guèvremont, ou « La Sagouine » d’Antonine Maillet, ou « Les Plouffe » de Roger Lemelin, et avec quel intérêt les autres élèves les écoutaient.

Les héros

Un des sujets que j’avais inscrit à la liste que les élèves devaient explorer au cours d’une production orale était leur héros. Bien sûr, plusieurs élèves avaient choisi soit un athlète ou une vedette de cinéma ou un groupe de musique, mais un certain nombre d’élèves avaient opté pour leur père ou leur mère, ou leurs grands-parents. C’est dire à quel point certains jeunes vouaient un culte particulier envers leurs parents ou leurs grands-parents, et demeuraient attachés aux valeurs familiales.

Le temps des Fêtes

À l’approche du temps des Fêtes, la fébrilité s’emparait des élèves. Au début de décembre, je demandais aux élèves d’apporter une décoration de Noël, et nous précédions, dans l’esprit des Fêtes, à la décoration du local-classe. Dans le même esprit, se tenait un échange de cadeaux entre élèves lors de la dernière journée avant de partir en vacances, chacun d’eux ayant tiré un nom d’élèves au hasard.

Les événements marquants

Dans le but de favoriser le travail en équipes, les élèves devaient se regrouper selon leurs intérêts pour élaborer un journal d’époque à l’intérieur duquel cinq chroniques sur des sujets différents devaient apparaître.

Certains articles portaient sur la première traversée du Lac Saint-Jean par le Québécois Jacques Amyot, de la vie des draveurs du début de la colonie, des prouesses de Maurice Richard, de la traditionnelle messe de minuit à Noël, ou du rythme de vie exigeant des premiers colons arrivés en Nouvelle-France au 17ième siècle, etc…

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