La cire derrière le marbre
C’est dans le marbre que s’est érigée son enfance
Lourdes sont devenues ses épaules
Lourdes sont devenues ses paupières
Son corps incarcéré en geôle
Son âme alité en civière
Les années ont passé
Le marbre s’est fissuré
Les années ont passé
La cire s’est écorchée
Puis le marbre est disparu
Et la cire est apparue
Cette cire derrière le marbre
Telle l’ombre derrière l’arbre
Aguerri au plaisir d’une douce caresse
C’est dans la cire que s’est érigée sa vieillesse