Michael Rousseau et la « langue de Molière »
En novembre 2021, en marge d’un discours prononcé en anglais devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le grand patron d’Air Canada, Michael Rousseau,
avait affirmé aux journalistes avoir «toujours pu vivre à Montréal sans parler français», une déclaration qui avait suscité un tollé d’indignation dans la population.
Près de quatre mois plus tard, après s’être engagé à suivre des cours intensifs en français, devant le comité fédéral sur les langues officielles à Ottawa, le Montréalais d’origine, né d’une mère francophone, s’est contenté de baragouiner un texte en français avec énormément d’effort pour ensuite répondre aux questions des élus fédéraux uniquement en anglais. Décidément, force est de constater que Mr Rousseau éprouve des difficultés avec la langue de Molière.
Avec un dirigeant qui n’a jamais jugé utile, voire essentiel, de parler français au Québec, et qui dirige un conseil d’administration dont seulement le tiers peut comprendre ou parler le français même si le siège social d’Air Canada se trouve à Montréal, ce n’est pas pour rien qu’Air Canada se fait régulièrement adresser des remontrances par le commissaire aux langues officielles du Canada qui ne dispose pas actuellement du pouvoir d’imposer des pénalités financières.
De toute évidence, ou Michael Rousseau n’a pas «la bosse» du français ou il n’a nullement l’intention de parler couramment le français un jour… et je serais porté à opter pour la deuxième hypothèse!
vigile.quebec tribune libre 24 mars 2022