Basse manipulation de l’opinion publique
D’entrée de jeu, je vous amène sur des extraits de deux commentaires qui ont été émis à la suite de la mise en ligne de mon article paru sur cette tribune en date du 1er avril sous le titre « Petite politique de merde »
« Depuis le tout début, je remarque qu’à tous les points de presse de M. Couillard, il a le loisir de nous énoncer les parties de son programme, répondre aux questions qu’il veut bien accepter et mettre un terme à la controverse en montant le ton, ton très sec d’ailleurs… Pour Pauline Marois, je vous mets au défi de trouver un point de presse où on peut entendre l’énoncé de son programme sans qu’elle ne soit enterrée de questions anodines, souvent piégées ou en réaction aux déclarations de l’adversaire ou événements fortuits. »
« Ce matin à Trois-rivières, je crois, un média régional a demandé à Madame Marois s’il était permis de poser des questions sur ce qui était l’objet du point de presse, c’est-à-dire le programme du PQ pour les aînés, dont l’assurance autonomie, et Madame Marois en riant lui a répondu oui. »
Des réactions qui nous ramènent incontestablement au rôle prépondérant des journalistes responsables de la couverture de la campagne électorale. Et, entre autre, à la basse manipulation de l’opinion publique de la part d’une certaine presse fédéraliste qui n’a de cesse d’attaquer la chef du Parti québécois Pauline Marois sur la petite presse de merde, et de laisser toute la place au chef du PLQ Philippe Couillard sur les éléments de son programme électoral.
Il y a sans contredit quelque chose de scandaleux et d’anti-professionnel dans la stratégie démagogique de ces coureurs de petites sensations électoralistes de bas étage, d’autant plus que cette forme de couverture rejoint une part importante de l’électorat québécois pour qui l’image domine le message.
D’autant plus que, dans le cas de Mme Marois, la désinvolture avec laquelle le message contenu dans le point de presse auquel sont invités ces journalistes à sensations est relayé sous le tapis de la dernière révélation perverse du jour.
À partir du moment où l’inquiétude est semée dans la tête de l’électeur, que retiendra-t-il de cette campagne de salissage journalistique ? Quel choix fera-t-il lorsqu’il se retrouvera seul dans l’isoloir ? Le simple fait de poser ces questions dénote à n’en pas douter l’influence perverse de la basse manipulation de l’opinion publique par cette petite presse fédéraliste qui s’empresse autour de sa proie péquiste pour la dévorer !
vigile.net tribune libre 3 avril 2014