La carotte et le bâton

26 janvier 2025

En plein boum de la pénurie de main d’oeuvre liée à la pandémie en septembre 2021, François Legault clame haut et fort «une petite révolution dans la gestion du réseau de la santé» notamment par le versement d’un bonus de 12 000 $ pour les infirmières du privé ou à la retraite qui reviendraient à temps plein au public. Or quelque trois ans plus tard, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annonce le licenciement de quelque 1000 employés, les premiers touchés faisant nécessairement partie des derniers entrés en vertu du principe de l’ancienneté régi par les conventions collectives, et tout ce brassage de cartes sans porter ombrage à la qualité des soins envers les patients, affirme Christian Dubé.

De toute évidence, le spectre du déficit prévu de 1,5 milliard $ dans le réseau de la santé plane au-dessus des «top guns» de Santé Québec cantonnés dans les hautes sphères de la pyramide et, face à ce monstre financier, ils ont finalement opté pour la solution la plus «facile», soit de troquer la carotte pour le bâton.

vigile.quebec tribune libre 25 janvier 2025

Toute comparaison cloche

25 janvier 2025

À n’en pas douter, François Legault espère redorer son blason passablement terni depuis plusieurs mois en se présentant comme l’ardent défenseur des Québécois contre la menace des tarifs douaniers de Donald Trump sur les importations canadiennes. «On va passer à travers» a clamé haut et fort le chef de la CAQ lors du caucus présessionnel du parti. Un cri de ralliement qui ressemble étrangement au fameux «Ça va bien aller» du temps de l’épidémie de la COVID 19.

Or de là à comparer ce combat économique avec la lutte sanitaire contre le coronavirus, il y a tout un monde. En effet, indépendamment que les deux opposants soient issus du milieu des affaires, la comparaison s’arrête là. Et de un, les impacts des leviers économiques dont disposent les intervenants n’ont pas le même poids, de deux, leur mandat en est au début pour l’un et tire à sa fin pour l’autre, de trois, les armes de combat s’avèrent tout simplement inégales, et de quatre, les motifs à l’origine des combats réfèrent à deux mondes complètement différents.

En termes clairs, le «bon père de famille» protégeant ses ouailles contre les effets dévastateurs de la COVID ne dispose pas des outils nécessaires pour juguler la menace du président américain, la force de frappe devant émerger en grande partie d’Ottawa. À cela s’ajoute, faut-il le mentionner, que l’épisode de la pandémie a dégénéré en une tragique hécatombe eu égard aux personnes âgées dans les CHSLD, une tragédie bien ancrée dans le coeur des proches des victimes.

Monsieur Legault, vous devez vous rendre à l’évidence. Quoique le Québec soit relativement assez bien pourvu en richesses naturelles et minières stratégiques dont bénéficient les USA, elles représentent une infime partie des importations américaines. Et de surcroît, la lutte contre le coronavirus touchait les cordes vitales de tous les Québécois tandis que le combat contre les menaces de Trump oppose des stratégies économiques reliées aux relations entre le Canada et les États-Unis. De ce fait, il m’apparaît bien téméraire d’établir quelque comparaison entre entre le bon père de famille et le bon gestionnaire. Comme le dit l’adage bien connu, «toute comparaison cloche».

vigile.quebec tribune libre 23 janvier 2025

 

Santé Québec à la recherche de son identité

22 janvier 2025

Faisant fi de la nomination de soi-disant «gestionnaires de choc» («top guns») pour mener la nouvelle société d'État lors de sa création, Santé Québec octroie la somme de 103 000$ à une agence de marketing externe pour l’aider à trouver son identité et dont le mandat officiel est d’«élaborer les fondements stratégiques de la marque de Santé Québec». Or était-il nécessaire, voire opportun, de puiser dans les poches des contribuables et d’engager les services d’une firme externe pour répondre à un tel mandat?

On nage en pleine tragi-comédie. Au même moment où la grande patronne, Geneviève Biron, annonce que le déficit du réseau de la santé pourrait atteindre jusqu’à 1,5 milliard de dollars au prochain budget, et appelle les établissements de santé à faire le grand ménage dans leurs dépenses, Santé Québec s’interroge sur son identité et pire encore, fait appel à grands frais à des consultants externes pour la définir.

À mon sens, dès lors que Santé Québec devient l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, soit le 1er décembre 2024, un plan stratégique aurait dû être préalablement élaboré par les membres du conseil d’administration en vue d’une saine gestion des mandats conférés à la société d’État.

De toute évidence, Santé Québec a du plomb dans l’aile dès son départ. Au lieu de se présenter au personnel des établissements de santé comme des appuis à une meilleure qualité de vie dans sa première communication écrite avec le personnel de santé, Santé Québec lance un appel démobilisant à une gestion orientée vers l’austérité. Comme premier contact avec ses commettants, disons que les gestionnaires ont manqué pour le moins leur arrivée en poste!

Enfin, pour couronner cette entrée chaotique au sein du MSSS, la jeune société d’État a dépensé 1,7 M$ en contrat avec des consultants externes depuis juin 2024 dont le mandat consistait à accompagner les établissements de santé dans leur transition vers Santé Québec. Mais diantre, où sont terrés les fameux «top guns»?

vigile.quebec tribune libre 22 janvier 2025

La douce revanche du président Trump

22 janvier 2025

"Dieu m'a sauvé pour que je rende sa grandeur à l'Amérique", lance solennellement le président Donald Trump à l'occasion de son allocution qui a suivi son assermentation, en référence à la tentative d'assassinat contre lui en juillet 2024. "Make America great again" en réponse au "déclin" que nous a légué l'administration Biden. Mettant à profit la journée de commémoration envers Martin Luther King, Donald Trump, a clamé haut et fort "I have a dream" en guise de ralliement du peuple américain autour de son "rêve" de relancer le pays sur la voie de la plus grande puissance mondiale. C'est le début de l'"âge d'or américain", argue avec vigueur le 47ième président des États-Unis en ouverture de discours. Un discours profondément inspiré par la vengeance et la soif du pouvoir.

C'est bien connu, Donald Trump a toujouts clamé haut et fort qu'il s'était fait ravir l'élection de 2020 par les sbires démocrates, une attitude revancharde qui l'a mené jusqu'à sa victoire incontestable de 2024 et qui lui a octroyé la majorité du vote populaire en plus de celle des grands électeurs. De ce fait, le nouveau président a maintenant en mains tous les àtouts pour manoeuvrer sans coup férir. De sucroît, il a su s'entourer d'une garde rapprochée de milliardaires marquée sous le sceau de la loyauté à son égard.

Donald Trump est dorénavant installé bien en selle pour déconstruire une bonne partie des réalisations de son prédécesseur. À ce sujet, il était pitoyable de voir l'ancien président assis à quelques mètres de Trump, stoïque, pendant que son successeur abattait une à une les politiques de son gouvernement démocrate à commencer par son laxisme le long des frontières canado-américaines. De surcroît, le nouveau président s'en est pris violemment aux sommes astronomiques versées par Joe Biden à l'Ukraine dans le conflit qui l'oppose à Vladimir Poutine, alléguant qu'il pourra négocier la paix entre les deux pays en l'espace d'une journée.

"Celui qui s'applique à la vengeance garde fraîches ses blessures", plaide le philosophe Francis Bacon, une réflexion qui remet sérieusement en question la démarche acrimonieuse de Donald Trump. Jusqu'où le nouveau locatare de la Maison-Blanche ira-t-il dans ses velléités impérialistes guidées par un sentiment de vengeance tatoué au coeur? Les prochaines semaines seront révélatrices à cet égard…

vigile.quebec tribune libre 21 janvier 2025
Le Soleil (version numérique) 22 janvier 2025

Il était une fois des gens heureux…

19 janvier 2025

Auteur-compositeur prolifique de quelque 400 chansons, Stéphane Venne s’est éteint à l’âge de 83 ans. Son départ emporte avec lui des chansons fétiches du répertoire québécois, telles  Et c’est pas fini, Le temps est bon, Un jour, un jour, chanson-thème de l’exposition universelle de Montréal en 1967, ainsi que Demain nous appartient choisie par le Parti québécois comme thème pour sa campagne électorale de 1976.

Toutefois pour la petite histoire, à une préposée qui lui demandait sur son lit d’hôpital à la fin de sa vie quelle était sa chanson préférée, il répondit spontanément Il était une fois des gens heureux dans laquelle le choix judicieux de ses mots nous transportent, comme par magie, dans les «romances anciennes». «Il était une fois des gens heureux/ C'était en des temps plus silencieux/ Parlez à ceux qui s'en souviennent/ Ils savent encore/ Les mots des romances anciennes/ Où ça disait toujours "le monde est beau"».

À l’évidence, Stéphane Venne a marqué de façon indélébile l’inconscient collectif des Québécois par la variété des thèmes qu’il a explorés dans ses chansons dans lesquelles l’amour, la nostalgie et l’espoir s’entrecroisent et nous enveloppent avec douceur et limpidité en compagnie, notamment, de Renée Claude, Isabelle Pierre, Emmanuëlle et Marie-Élaine Thibert avec lesquelles il a entretenu toute sa vie des liens d’une d’une profonde amitié.

Stéphane Venne était un artiste discret peu enclin à s’exposer devant les projecteurs. De ce fait, il aura été de ces artistes dont le talent s’est manifesté par la voix des interprètes qui se sont prêtés à le manifester devant les écrans. Cinquante ans plus tard, l’harmonieuse musicalité derrière la poésie de ses paroles a traversé admirablement le temps tout en douceur tel un ruisseau coulant lentement dans les veines de son public qui lui est resté fidèle tout au cours de sa carrière et encore aujourd’hui.

Merci à vous, monsieur Venne, pour votre contribution exceptionnelle à la pérennité de la chanson québécoise. Nous fredonnerons encore longtemps, grâce à vous, l’hymne à la beauté du monde «en des temps plus silencieux» dont le monde d’aujourd’hui a grandement besoin…

vigile.quebec tribune libre 19 janvier 2025
 

Le pari de Danielle Smith

17 janvier 2025

En guise de préambule à la décision de la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, de se dissocier du front commun des premiers ministres provinciaux et du fédéral visant à lutter contre l’intention de Donald Trump d’imposer des tarifs de 25% sur les produits canadiens, il est important de rappeler que, le 8 décembre 2022, la nouvelle première ministre fait adopter la loi sur la souveraineté de l’Alberta dans un Canada uni qui lui accorde le pouvoir d’ignorer «les lois fédérales et les initiatives jugées contraires aux intérêts de la province».

Dans cette foulée, le 27 novembre 2024, au surlendemain de l’annonce par Donald Trump de l’imposition de tarifs de 25 % sur les exportations canadiennes, Danielle Smith avait déclaré être en faveur de l’approche Équipe Canada, à condition que Équipe Canada soit aussi Équipe Alberta. À cela s’ajoutent les récentes rencontres de Danielle Smith avec Donald Trump à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride qui suscitent des interrogations tout à fait légitimes. À cet effet, la professeure en science politique de l’Université Mount Royal, Lori Williams, se montre inquiète: «Si son message était "ma province et ses industries sont les plus importantes et je n’aime pas le gouvernement fédéral, et je ne me soucie pas des autres industries et des autres provinces"», cela nuirait considérablement au Canada, selon la politologue. Enfin, détail important, Danielle Smith a prévu de se rendre aux États-Unis le 20 janvier pour assister à l’assermentation de Donald Trump.

De toute évidence, Danielle Smith affiche ouvertement ses visées nationalistes à l’égard de l’Alberta. Je ne connais pas le contenu des discussions qu’elle a entretenues avec Donald Trump et certains haut placés de la future classe dirigeante américaine. Selon moi, elle fait le pari que le président «adoucira» l’impact des tarifs douaniers sur le pétrole albertain moyennant certaines conditions… à venir.

vigile.quebec tribune libre 17 janvier 2025

 

Discours d’adieu de Joe Biden

17 janvier 2025

C’est avec une certaine appréhension que je me suis installé devant mon petit écran pour écouter le discours d’adieu de Joe Biden à titre de président sortant des États-Unis, les derniers mois de sa présidence ayant été marqués par des signes évidents de sénilité. Or quelle ne fut pas ma surprise d’entendre d’une voix rassurée un Joe Biden passionné aborder avec conviction les valeurs profondes qui l’ont toujours animé tout au cours de sa longue carrière de quelque 50 ans au service de la fonction publique américaine.

Je retiens à prime abord son panégyrique fort éloquent envers la légendaire statue de la Liberté dévoilée au grand jour en1886 pour souligner le centenaire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis. Mais au-delà de ces considérations historiques, Joe Biden y est allé d’une envolée oratoire sur le message de paix et l’appel vibrant à la défense et à la sauvegarde de la démocratie en tout respect envers les institutions américaines.

Dans cette foulée, le 46e président des États-Unis n’a pas manqué d’inciter les Américains à faire preuve de prudence contre la montée croissante de l’oligarchie sur la terre de l’oncle Sam, une assertion qui, sans l’ombre d’un doute, visait sans la nommer l’omniprésence des oligarques dans l’entourage immédiat du président désigné Donald J Trump.

Sur un autre plan, nonobstant les avancées majeures de l’intelligence artificielle (IA), particulièrement dans la recherche en médecine, Joe Biden s’inquiète de l’ingérence indue de l’IA dans la protection de la vie privée des gens notamment à l’égard de leur identité personnelle qui est reproduite intégralement sans coup férir sur les médias sociaux.

Enfin je terminerai sur un bémol qui m’a relativement agacé à savoir l’insistance avec laquelle Joe Biden a décrit en long et en large ses réalisations au cours de son mandat. À cet effet, je suis plutôt d’avis que la mise en évidence des dites réalisations est du ressort des historiens qui, eux, pourront objectivement y apporter leur regard ainsi que leur retombée historique. Quoi qu’il en soit, il m’apparaît un tantinet prétentieux et inopportun d’exhiber tels des trophées ses réalisations personnelles dans un discours d’adieu à la nation…

vigile.quebec tribune libre 17 janvier 2025
 

Vérification des faits et liberté d’expression, un mariage voué à l’échec?

17 janvier 2025

Dans la foulée de X, Meta met fin à sa politique de vérification des faits pour mettre de l’avant celle des Notes Complémentaires, lesquelles émergent directement des usagers, alléguant de la sorte la protection de la liberté d’expression et, en corollaire, l’exclusion de la censure. De facto, la vérification des faits et la libre expression s’avèrent-ils des concepts inconciliables? Dans l’instabilité politique dans laquelle nous plonge l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis, cette question m’apparaît tout à fait pertinente, voire cruciale.

Mais au fait, où se situe la ligne rouge qui délimite la frontière entre la liberté d’expression et la vérification des faits? Sur quels critères se baser pour établir que tel message doit être censuré? De fait, y a-t-il une limite à la liberté d’expression? «L’Internet échappe aujourd’hui aux contrôles légaux raisonnables de nos démocraties. Pour le meilleur et pour le pire, les messages les plus divers sont déversés à tous, sans l’assurance de la capacité de discernement de ceux qui les reçoivent», peut-on lire sur le Web.

À mon sens, et la liberté d’expression et la vérification des faits doivent cohabiter et, particulièrement dans un monde où la désinformation occupe de plus en plus d’espace sur les médias sociaux, un phénomène croissant qui doit être contré sans ménagement par un organisme neutre et indépendant des GAFAM. En contrepartie, bien que la liberté d’expression inclue le droit d’exprimer des opinions controversées et dérangeantes, et de critiquer des idées et des valeurs sans avoir peur de représailles, elle n’est pas absolue et ne doit pas empiéter sur les autres droits garantis par la Charte des droits et libertés de la personne telle la liberté de religion ou de genre.

Somme toute, «le diable est dans les détails» nous rappelle un adage bien connu. Et c’est dans cet esprit que nos gouvernants, dans le cadre d’une société démocratique solidement établie, doivent faire preuve de clairvoyance et de prudence dans l’établissement des règles régissant la vérification des faits et la liberté d’expression… Il en va de la protection, voire de la survie d’une saine convivialité sociétale.

vigile.quebec tribune libre 16 janvier 2025

 

PLQ et PLC: chefs recherchés

15 janvier 2025

Aux militants libéraux provinciaux qui rêvaient d’accaparer la sphère politique en lançant leur course à la chefferie du PLQ, la démission précipitée de Justin Trudeau et, en corollaire, le déclenchement d’une course à la direction du PLC, vient de jeter une ombre gênante sur leurs velléités. En revanche, de chaque côté du spectre politique, les partis libéraux traînent de la patte dans les intentions de vote au Québec comme au Canada et, de ce fait, l’arrivée d’un nouveau chef ne peut que redynamiser l’ardeur des militants du PLQ comme ceux du PLC. À l’heure actuelle, deux candidats semblent obtenir la faveur des militants des libéraux provinciaux, soit Pablo Rodriguez et Charles Milliard, et du côté des militants du PLC, Chrystia Freeland et Mark Carney dominent dans les intentions de vote, des courses à la direction qui susciteront indéniablement un engouement bénéfique pour les partis libéraux.

En ce qui a trait aux impacts éventuels de la désignation des nouveaux chefs sur l’aiguille des sondages, quoiqu’un gain appréciable puisse se manifester dans les intentions de vote des Québécois et des Canadiens lors des prochains scrutins, je serais étonné que ce sursaut se concrétise par une remontée significative de leur degré de popularité, le Parti Conservateur et le Parti québécois caracolant en tête des sondages depuis des mois.

Quoiqu’il en soit, la venue d’un nouveau chef au sein du PLQ ne peut que mettre fin au long chemin de croix parcouru depuis des années et lui permettre de renaître de ses cendres, et le PLC, redorer sa crédibilité profondément entachée par les effets extrêmement nocifs de la longue et lente agonie de Justin Trudeau.

vigile.quebec tribune libre 14 janvier 2025

Silence assourdissant de Legault

14 janvier 2025

Pendant que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, apparaît sur plusieurs chaînes de télévision américaines pour défendre les intérêts du Canada et promouvoir ses richesses naturelles, son homologue québécois, François Legault fait preuve d’un silence assourdissant en passant inaperçu sur les médias et en adoptant une attitude attentiste.

Nonobstant son argumentaire à l’effet qu’il ne faut pas paniquer devant les élucubrations de Donald Trump, je suis d’avis que François Legault devrait adopter une stratégie proactive en énumérant tout au moins une liste de secteurs où il pourrait imposer des tarifs aux Américains sur certaines richesses naturelles du Québec exportées aux USA telles l’hydroélectricité.

Le Québec incarne un joueur majeur au sein des exportations canadiennes, ce qui lui confère des leviers puissants dans l’hypothèse d’éventuelles négociations avec Donald Trump à l’égard notamment du 25% des tarifs qu’il se propose d’imposer sur les exportations canadiennes et, par ricochet, québécoises.

Pour ce qui est de l’intention de Trump d’annexer la Canada à titre de 51ième État des USA, quelle position François Legault, en tant que défenseur d’un Québec fort dans un Canada uni, adopterait-il à l’égard de la défense du français à l’intérieur d’un pays à grande majorité anglophone? Comment se fait-il que ce soit une députée de l’opposition, Ruba Ghazal, et non pas le supposé capitaine Québec, qui ait proposé en point de presse la tarification de l’électricité exportée vers les USA advenant que Trump mette ses menaces à exécution?

Je ne connais pas la stratégie de François Legault, si stratégie il y a, à l’égard de son mutisme fort inquiétant sur les événements entourant les relations extérieures avec les USA.Toutefois, une chose est sûre, son leadership à l’égard de la défense du Québec en prend un bon coup si tant est qu’il lui en reste encore…

vigile.quebec tribune libre 13 janvier 2025
Le Devoir 15 janvier 2025