« J’aurai tout donné »

24 avril 2022

Lors d’une entrevue accordée au journaliste Réjean Tremblay en 2020 par Guy Lafleur, le journaliste, à la fin de la rencontre, demande au démon blond: «Dis-moi Guy, qu’est-ce que tu aimerais que les gens retiennent de toi?» Il y eut un long silence pendant lequel Guy Lafleur laissa échapper quelques larmes, et, d’un ton sérieux, Lafleur regarda son interlocuteur droit dans les yeux et lui répondit: «J’aurai tout donné».

Eh bien ,c’était beaucoup ça, Guy Lafleur, donner à ses coéquipiers du CH par l’ardeur qu’il mettait pour parvenir à la victoire, donner à ses innombrables fans partout dans les arénas de la LNH en se montrant toujours disponible pour signer des autographes, donner aux journalistes à qui il ne refusait jamais une entrevue après un match, donner à des organismes de bienfaisance, telles la recherche sur les maladies mentales et sur le cancer, donner beaucoup de temps au développement de la cause du hockey féminin, etc…

Depuis le tournoi international pee-wee de Québec où il démontrait déjà des talents hors de l’ordinaire, Guy Lafleur a attiré les foules partout où il a évolué tout au long de sa carrière Il est vite devenu un héros par sa rapidité à se déplacer sur la patinoire avec la rondelle et son lancer puissant et précis qui désarmait les gardiens et qui créait une véritable euphorie dans les estrades.

Dans la glorieuse histoire du Tricolore, Guy Lafleur a sa place aux côtés de Maurice Richard et Jean Béliveau, trois étoiles du hockey qui ont marqué leur génération respective par leur talent exceptionnel, mais aussi et surtout par leur désir de vaincre implacable.

Aujourd’hui, le Québec perd un grand homme dont les dimensions humaines outrepassent grandement le joueur de hockey. En réalité, les Québécois perdent un ami qu’ils ont chéri tout au cours de sa phénoménale carrière On ne peut que le remercier infiniment d’«avoir tout donné»… Merci à toi, Guy, mission accomplie!


vigile.quebec tribune libre 24 avril 202

Véronique Hivon ou la politique transpartisane

24 avril 2022

La marraine de la Loi sur l’aide médicale à mourir, la députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, tire sa révérence après quatre mandats. «Après une longue et profonde réflexion, j’ai pris la difficile décision de ne pas solliciter un cinquième mandat l’automne prochain. Je fais ce choix à un moment où ma flamme et ma combativité sont toujours bien présentes, mais où elles sont accompagnées d’un besoin devenu irrépressible de trouver un espace de liberté et de normalité», a-t-elle déclaré devant des militants réunis à Joliette.

J’estime que Véronique Hivon était une politicienne hors norme, pour qui le pouvoir n’était pas nécessaire pour obtenir des gains en politique. La députée de Joliette pratiquait une politique transpartisane qui la situait au-delà des lignes de parti, et qui lui permettait de réaliser des projets dans des sphères délicates en équipe avec des collègues de tous partis confondus.

Aux yeux de Véronique Hivon, il est «possible» de «faire bouger et évoluer» la politique. «Moi, l’opposition, j’y ai trouvé mon compte», a dit celle qui y aura passé 12 de ses 14 années en politique active. «J’ai aimé chaque minute de cette vie politique trépidante parce que oui, quand on s’investit et qu’on reste fidèle à nous-mêmes, on est capables de changer les choses de l’intérieur», a-t-elle insisté. «La politique, ça fonctionne, c’est un moteur extraordinaire de changement.»

Tout au long de sa carrière en politique active, Véronique Hivon a gardé le cap sur la transparence dans ses rapports avec l’ensemble des députés tout en maintenant un respect constant envers eux nonobstant leurs différences de points de vue. Elle a constamment fait preuve d’une détermination exemplaire dans la défense des dossiers qui lui ont été confiés.

Enfin, le Parti québécois perd non seulement une députée dévouée mais aussi une partisane inconditionnelle de la cause de l’indépendance du Québec pour laquelle elle a toujours répondu présente.

Le Soleil (version internet) 23 avril 2022
vigile.quebec tribune libre 24 avril 2022

Disqualifiés en raison de leur nationalité

22 avril 2022

C’est maintenant officiel, Wimbledon exclut les Russes et les Bélarusses du tournoi majeur sur gazon en raison de la guerre en Ukraine. Les athlètes Daniil Medvedev, no 2 mondial, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l'an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) et Viktoria Azarenka (ex-no 1 aujourd'hui 18e) ne pourront donc pas défendre leurs chances à Londres. «Dans les circonstances d'une agression militaire injustifiée et sans précédent, il serait inacceptable que le régime russe tire le moindre bénéfice de la participation de joueurs russes ou bélarusses», argue les organisateurs du tournoi dans un communiqué.

En bref, tous ces joueurs de tennis se retrouvent ostracisés pour une guerre dont ils ne sont aucunement responsables. De son côté, l'Association of Tennis Professionals(ATP) estime «que la décision prise unilatéralement par Wimbledon d'exclure les joueurs russes et bélarusses des tournois sur gazon cette saison est injuste et peut causer un précédent dommageable au tennis. La discrimination basée sur la nationalité constitue une violation de nos accords avec Wimbledon aux termes desquels la participation d'un joueur n'est basée que sur son classement».

Enfin, The Times laissait entendre, avant l'annonce officielle, qu'après quasiment deux mois de pourparlers, les organisateurs de Wimbledon allaient interdire la participation des joueurs russes et bélarusses plutôt que d'adhérer à une solution de compromis proposée par le gouvernement britannique, ces négociations visant à ce que ces joueurs signent une déclaration par laquelle ils ne feraient pas de commentaires favorables au président russe Vladimir Poutine, une mesure que les organisateurs ont refusée, alléguant qu’elle pourrait avoir un impact négatif sur les familles des joueurs.

Conséquemment, force est de constater que le sport et la politique ne font décidément pas bon ménage, et qu’il est primordial de ne considérer que le critère «classement» pour permettre à un joueur de participer à un tournoi.

vigile.quebec tribune libre 22 avril 2022

Troisième lien et étalement urbain

21 avril 2022

De toute évidence, le maire de Québec, Bruno Marchand, n’en démord pas, tant et aussi longtemps que le ministre des Transports, François Bonnardel, ne lui présentera pas de solutions aux problèmes d’étalement urbain suscité par la dernière mouture du troisième lien, il ne donnera pas son appui au projet.

«Si le ministre nous dit qu'il y a de l'étalement urbain et que c'est pas grave, que c'est une bonne chose, et que des municipalités de Bellechasse veulent se développer de cette façon-là [...] c'est sûr qu'on ne pourra pas s'entendre», argue Bruno Marchand. À ses yeux, le problème réside dans le fait que des gens vont s'éloigner des grands centres et faire des dizaines de kilomètres par jour en auto pour travailler dans les centres-villes, des déplacements en voiture qui bien sûr contribueront davantage aux changements climatiques. En ce qui a trait au transport en commun, qui semble la voie de prédilection du maire concernant le troisième lien, «on est rendus avec des voies réservées à temps partiel», conteste le maire de Québec.

De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier., se trouve à des années-lumière de son vis-à-vis de la rive nord. «Est-ce que l’étalement urbain, ça signifie que les communautés ne peuvent plus se développer ? C’est un non-sens. Sinon, fermons les régions. Laissons Québec et Montréal, puis c’est fini. Faisons des parcs nationaux dans les régions», a-t-il répliqué aux arguments de M. Marchand.

En ce qui me concerne, je suis plutôt d’avis qu’un troisième lien entre Québec et Lévis devrait surtout desservir le transport en commun qui pourrait, par exemple, prendre la forme d’un tramway ou d’un métro. De cette façon, le troisième lien permettrait d’éviter l’étalement urbain et ses conséquences néfastes sur la pollution.

quebechebdo tribune libre 21 avril 2022
vigile.quebec tribune libre 22 avril 2022

L’école privée, une tradition à conserver

20 avril 2022

L’une des conclusions d’un sondage réalisé en février par la firme CROP auprès de 1000 parents d’enfants âgés de 20 ans ou moins, à la demande du mouvement École ensemble, qui milite pour un système d’éducation plus égalitaire, révèle que la grande majorité des parents québécois, soit 85% des parents interrogés, sont favorables à l’implantation du modèle finlandais en éducation, dans lequel les écoles privées subventionnées à 100 % accueillent les élèves de leur quartier, sans sélection ni frais de scolarité.

L’école privée «publique»

Conséquemment, nonobstant le fait que les écoles privées aient toutefois conservé leur statut autonome et indépendant, l’école privée, subventionnée en partie par l’État au Québec, une partie des frais de scolarité assumée par les parents, deviendrait une école privée «publique» contrainte de sélectionner sa clientèle dans le quartier où elle se situe.

Partant de l’objectif fort louable de viser un système d’éducation plus égalitaire, j’émets des réserves eu égard à l’obligation pour les écoles dites «privées» de limiter les inscriptions des élèves au quartier où l’école est située, l’autonomie de leur statut étant de ce fait réduit significativement.

Dans la foulée du modèle finlandais, force est de constater que les écoles privées ne conservent que le nom, leur modèle étant en réalité un copier-collé de l’école publique qui renie la raison même de leur existence. En réalité, l’école privée devient une école de quartier au même titre que l’école publique.

Le libre choix

Le libre choix demeure un principe sociétal fondamental dans une démocratie. Aussi m’apparaît-il essentiel de laisser ce choix aux parents qui désirent inscrire leur enfant dans une école privée. Par ailleurs, à ceux qui arguent que les parents plus démunis ne peuvent bénéficier de ce choix, je répondrai que la plupart des écoles privée disposent d’une fondation qui peut répondre à ces parents en leur offrant des bourses d’études.

Une saine compétition

Depuis plusieurs années, les écoles publiques se sont inspirées des écoles privées dans plusieurs sphères organisationnelles, tels les programmes spéciaux en sports-études ou en arts-études. De plus, la structure de responsable de cycle dont le but est de suivre l’évolution des élèves sur les plans académique et comportemental au privé fait maintenant partie des modèles privilégiés de plusieurs école publiques.

En bref…

L’école privée a contribué et contribue encore à maintenir un standard d’excellence dans le système d’éducation au Québec. Aussi suis-je d’avis qu’elle doit poursuivre sa mission tout en s’assurant d’offrir ses services à tous les jeunes nonobstant la précarité de la situation financière de leurs parents..

vigile.quebec tribune libre 20 avril 2022

Des « peanuts »

20 avril 2022

Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie le 24 février, le gouvernement Trudeau a imposé des sanctions à plus de 750 personnes et entités de la Russie et de la Biélorussie , dont la plupart ont été prises en accord avec des pays alliés du Canada.

De nouvelles sanctions d’Ottawa, qui imposent un gel des avoirs, l’interdiction des transactions ainsi que l’impossibilité d’entrer au Canada, touchent maintenant 14 «proches collaborateurs», y compris les deux filles de Vladimir Poutine, la femme et la fille du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ainsi que des oligarques russes et des membres de leurs proches.

«Le Canada ne relâchera pas ses efforts pour tenir le président russe Vladimir Poutine et ses collaborateurs responsables de leur complicité dans l’invasion de l’Ukraine par le régime russe», a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, dans un communiqué.«Nous veillerons sans cesse à ce que les complices des attaques de la Russie contre l’Ukraine répondent de leurs actes», a pour sa part tweeté Justin Trudeau.

Des sanctions qui, selon moi, laissent Vladimir Poutine complètement stoïque si l’on en croit les attaques de l’armée russe qui s’accentuent dans l’est de l’Ukraine, en plus de n’apporter aucune aide militaire aux forces armées ukrainiennes… En bref, des «peanuts»!

Le Soleil (version internet) 20 avril 2022

L’école privée « publique »

19 avril 2022

L’une des conclusions d’un sondage réalisé en février par la firme CROP auprès de 1000 parents d’enfants âgés de 20 ans ou moins, à la demande du mouvement École ensemble, qui milite pour un système d’éducation plus égalitaire, révèle que la grande majorité des parents québécois, soit 85% des parents interrogés, sont favorables à l’implantation du modèle finlandais en éducation, dans lequel les écoles privées subventionnées à 100 % accueillent les élèves de leur quartier, sans sélection ni frais de scolarité.

Conséquemment, nonobstant le fait que les écoles privées aient toutefois conservé leur statut autonome et indépendant, l’école privée, subventionnée en partie par l’État au Québec, une partie des frais de scolarité assumée par les parents, deviendrait une école privée «publique» contrainte de sélectionner sa clientèle dans le quartier où elle se situe.

Partant de l’objectif fort louable de viser un système d’éducation plus égalitaire, j’émets des réserves eu égard à l’obligation pour les écoles dites «privées» de limiter les inscriptions des élèves au quartier où l’école est située, l’autonomie de leur statut étant de ce fait réduit significativement.

Dans la foulée du modèle finlandais, force est de constater que les écoles privées ne conservent que le nom, leur modèle étant en réalité un copier-collé de l’école publique qui renie la raison même de leur existence. En réalité, l’école privée devient une école de quartier au même titre que l’école publique.

En bref, une question se pose: pourquoi maintenir deux types d’écoles dans l’hypothèse où elles se définissent à partir des mêmes critères?

quebechebdo tribune libre 19 avril 2022
Le Soleil (version internet) 25 avril 2022

Vivement un référendum sur le troisième lien

19 avril 2022

La nouvelle mouture du troisième lien entre Québec et Lévis présentée par le ministre des Transports, François Bonnardel (en l’absence du premier ministre) donne carrément l’impression que le projet initial de 10 G$ ramené à 6,5 G$ frise la décision électoraliste de la part de la CAQ en cette période pré-électorale.

À cet effet, il est intéressant de prendre connaissance d’un commentaire de l’auteur d’un rapport sur le 3e lien présenté en 2015-2016, l’ingénieur Bruno Massicotte, qui prend le temps de préciser qu’« Il y a des élections en octobre. Ils ont dit [en 2018] que ce projet allait commencer avant cette élection. Ils sont obligés de commencer quelque chose même si c’est moins avancé. Ils essayent de gagner du temps». Plutôt inquiétant comme commentaire, n’est-ce pas?

Toute cette saga me fait penser à un citoyen qui déciderait d’acquérir un chenil chez lui et d’en aviser son voisin, lequel argue qu’il n’est pas du tout intéressé à être envahi par des chiens sur son terrain. Or, pour l’accommoder, le propriétaire du chenil informe son voisin qu’il allait construire une clôture autour de son terrain. Le propriétaire a oublié un «petit» détail, la réaction de son voisin eu égard aux aboiements des chiens toute la journée…

Et bien nombreux sont les «chiens» qui aboient eu égard au troisième lien. Que ce soit le maire de Québec, Bruno Marchand, concernant le flou qui entoure le projet, ou les partis d’opposition qui qualifient le projet de brouillon.

Mais, dans tout ce brouhaha, s’est-on demandé ce que pensent les citoyens de Québec et de Lévis du projet? À mon sens, il m’apparaît essentiel, voire primordial, qu’ils soient consultés via un référendum dont la question pourrait être par exemple:«Voulez-vous d’un tunnel comme troisième lien entre Québec et Lévis?»

quebechebdo tribune libre 19 avril 2022

Traditions entourant la fête de Pâques

18 avril 2022

Parallèlement aux cérémonies religieuses précédant le dimanche de Pâques, certaines traditions ont vu le jour au cours des années dans les foyers québécois. Parmi celles-ci, l'eau de Pâques qui doit être puisée dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, avant le lever du soleil, dans une source d'eau vive, c'est-à-dire un ruisseau ou une rivière. La légende dit que cette eau «miraculeuse» pourrait guérir ou se protéger des maladies et aurait la capacité de protéger de la foudre, du tonnerre et des ouragans.

Peindre et décorer les oeufs de Pâques est une tradition qui remonte en des temps lointains. À l'époque, les oeufs étaient cueillis à la ferme et décorés, bénis et mangés le jour de Pâques. On disait que si on les enterrait au pied d'un arbre, l'arbre pousserait plus rapidement et serait plus prospère, et que, si on enterrait un oeuf pendant 100 ans, le jaune allait pouvoir se transformer en diamant.

À partir du Jeudi saint jusqu'à la journée de Pâques, une légende veut que les cloches des églises ne doivent plus sonner et s'envolent vers Rome où elles sont bénies par le pape. Lors de leur retour, elles se chargent d'oeufs de Pâques qu'elles déversent sur leur passage au grand plaisir des enfants et des grands.

Particulièrement dans les petits villages, il fallait porter des vêtements neufs et légers pour Pâques, et cela, peu importe la température. Un petit chapeau de paille, de petits souliers neufs, une petite robe, un beau manteau faisaient leur apparition dans le village et créaient un air de renouveau dans la foulée du printemps.

Bien sûr, on ne pourrait pas parler des traditions de Pâques sans aborder le chocolat. Pour la petite histoire, c’est au 18ème siècle, avec le développement du chocolat en occident, qu’apparaît l’idée de vider les œufs pour les remplir avec du chocolat, et au 19ème siècle de réaliser des formes en chocolat telles qu’aujourd’hui. Ce n’est effectivement qu’à partir de 1830 que les techniques permettent une production de masse et que les premiers moules à chocolat apparaissent. Aujourd’hui, Pâques fait le bonheur des chocolatiers qui rivalisent de créativité pour séduire nos papilles gustatives.

Joyeuses Pâques à toutes et à tous!

vigile.quebec tribune libre 16 avril 2022

Blanchet à la tête du PQ?

16 avril 2022

Depuis son arrivée comme chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon a de la difficulté dans les sondages, dont le dernier qui place le PQ en cinquième position avec 10% des intentions de vote. De surcroît,, la défaite dans Marie-Victorin fait très mal au PQ dans un comté considéré comme un château fort. Pourtant, avec un candidat d’expérience comme Pierre Nantel, tous les espoirs étaient permis pour les péquistes.

À mon avis, la solution pour le PQ de trouve à Ottawa. Si Yves-François Blanchet a été en mesure de sauver le Bloc Québécois après le passage désastreux de Martine Ouellet, il peut fort probablement répété le même exploit avec le PQ dans la foulée de Lucien Bouchard à une certaine époque.

À 172 jours de la prochaine élection, les instances du PQ ont amplement le temps de mettre sur pied une course à la chefferie. Du côté du Bloc québécois, l’union PLC-NPD risque de freiner les ardeurs des partis d’opposition et faire en sorte que la prochaine campagne ne sera pas avant 2024 ou 2025, ce qui donne du temps au Bloc pour se trouver un nouveau chef.

Maintenant que les péquistes sont au plus profond du fond du baril, est-ce que le discours du fringant et ambitieux Yves-François Blanchet pourrait leur permettre de garder la tête hors de l’eau, de ne pas couler davantage? Ce dont le Parti québécois a besoin, c’est de consolider la base qui lui reste fidèle, de faire en sorte que le moins possible de ses sympathisants se laissent séduire par d’autres offres politiques. De toute évidence, le discours enflammé d’Yves-François Blanchet en faveur de la souveraineté peut contribuer à maintenir le projet politique péquiste dans l’actualité.

Quoi qu’il en soit, Yves-François Blanche a tout avantage à capitaliser d’abord sur le vaisseau amiral s’il désire que la frégate fédérale puisse encore avoir sa raison d’être à Ottawa.

vigile.quebec tribune libre 15 avril 2022