Traiter les immigrants comme des pommes pourries

4 octobre 2024

Pour être bien honnête, je vous avoue que le dossier de l’immigration au Québec m’a toujours laissé un certain goût amer dans la gorge en raison de la place souvent disproportionnée que les immigrants occupent dans toutes les sphères de la société, notamment le logement, les soins de santé et l’éducation.

Or, lors de son passage en France, le premier ministre du Québec, François Legault, a lancé qu’il songeait à obliger la moitié des demandeurs d’asile dans la province à s’installer à l’extérieur du Québec. Une déclaration très mal accueillie par bon nombre d’analystes politiques… Et pour cause!

À mon sens, François Legault dépasse outrageusement les limites du raisonnable en traitant les demandeurs d’asile comme des pommes pourries. Qu’on soit en faveur ou contre la présence, disons-le en trop grand nombre, des immigrants au Québec, il n’en demeure pas moins que chacun d’eux incarne une personne humaine au sens de la Charte des droits et libertés de la personne.

Depuis des mois, François Legault martèle Justin Trudeau qu’il exige que l’entrée des demandeurs d’asile au Québec soit coupée de moitié, et sa demande demeure lettre morte. Conséquemment, peut-être serait-il temps qu’il s’assoit avec ses homologues provinciaux pour tenter de trouver un terrain d’entente eu égard à un équilibre des demandeurs d’asile au Canada. Comme dirait l’autre, c’est une simple question de gros bon sens!

vigile.quebec tribune libre 3 octobre 2024
 

Parler des deux côtés de la bouche

3 octobre 2024

Le conflit au Moyen-Orient atteindra dans quelques jours un an depuis l’attaque du Hamas sur Israël et, depuis lors, les répliques ne cessent de se manifester. Et de surcroît, Israël a entrepris des attaques contre le Hezbollah au Liban, et l’Iran a lancé des missiles sur Israël. De toute évidence, une escalade meurtrière est imminente.

Depuis les tout débuts du conflit, le président Biden fournit des armes à profusion à Benyamin Netanyahou, arguant la proximité que les deux pays entretiennent entre eux depuis des décennies. Et, du même souffle, le président américain clame à tout vent qu’il est prioritaire d’entamer un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, et libérer les otages.

J’ai toujours ressenti une hostilité viscérale envers l’interventionnisme des États-unis en matière de politique internationale. Toutefois, là où le paradoxe choque avec le plus d’incohérence, réside dans le fait que Biden parle des deux côtés de la bouche… une stratégie qui contribue à augmenter la fourniture d’armement «défensif» à Israël au même moment où Netanyahou vient d’assassiner par les armes le chef du Hezbollah.

Le Soleil (version numérique) 3 octobre 2024
vigile.quebec tribune libre 3 octobre 2024
 

Indifférence gênante de Macron

1 octobre 2024

Utilisée pour la première fois sous Valéry Giscard d'Estaing en 1977, la position de la France eu égard à la formule du «ni ingérence, non-indifférence» envers l’avenir du Québec dans la fédération canadienne a été complètement balayée par Emmanuel Macron lors de sa visite éclair au Canada.

« Je pense que le rôle du président français dans un moment où les esprits s'embrasent, ce n'est pas de venir rajouter de la complexité ou de l'émotion… Je ne suis pas là pour donner aux Canadiens des leçons ou leur dire pour quoi je serais. Je suis là comme un ami respectueux et qui aime chacune de ses composantes», a-t-il affirmé. Un argumentaire qui, dans des mots à peine voilés, décrit un penchant naturel pour l’unité du Canada dans le sillon de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui plaidait ouvertement en faveur de la fédération canadienne, et à l’encontre de son ex- premier ministre,Gabriel Attal, lors de sa visite au Québec, le printemps dernier.

Emmanuel Macron se définit lui-même comme un rassembleur. Aussi n’est-il pas étonnant qu’il essaie, dans ses déclarations publiques, de sauver la chèvre et le chou. Dans cette foulée, sa position mi-figue mi-raisin eu égard à la formule du «ni-ni» ne fait que refléter son indifférence gênante envers les aspirations du Québec pour son projet souverainiste.

vigile.quebec tribune libre 29 septembre 2024

De la pertinence d’un référendum

1 octobre 2024

Du beau risque de René Lévesque aux conditions gagnantes de Lucien Bouchard en passant par l’étapisme de Claude Morin, l’avenir constitutionnel du Québec a passé par tout un dédale de propositions qui se sont toutes soldées par des échecs. Toutefois les référendums de 1980 et particulièrement celui de 1995 ont ouvert la voie à l’accession du Québec à son indépendance.

Or près de 30 ans plus tard, le Parti québécois (PQ), via son chef Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), domine les sondages eu égard au pourcentage de votes lors de la prochaine élection générale au Québec. Et de surcroît, PSPP s’est engagé à tenir un référendum dès son premier mandat s’il est porté au pouvoir en 2026.

Bon an mal an, les intentions de vote en faveur de la souveraineté du Québec se situent autour de 40%. De ce fait, deux questions, selon moi, se posent: primo, PSPP est-il l’homme de la situation? Et deuzio, le peuple québécois est-il prêt à franchir le pas vers son indépendance?

Nonobstant le fait que PSPP n’a pas le charisme d’un René Lévesque ou d’un Jacques Parizeau, force est de constater qu’il a réussi à reprendre les devants dans les sondages, et qu’il n’a pas hésité à afficher ouvertement son option souverainiste, une position que les derniers chefs du PQ maintenaient sans coup férir dans le placard.

Pour ce qui est de la ferveur des Québécois envers la souveraineté du Québec, je suis d’avis que le nationalisme de la CAQ a rejoint plusieurs souverainistes déçus par la tiédeur des derniers chefs péquistes eu égard à l’indépendance, un choix qu’ils risquent de remettre en question compte tenu des échecs à répétition des demandes de François Legault auprès de Justin Trudeau.

En termes clairs, le climat politique actuel semble favorable à un changement de gouvernement, et si la tendance se maintient, le PQ prendra le pouvoir lors du prochain scrutin général. Dès lors, sous la gouverne de PSPP, la démarche référendaire pourra se mettre en marche…jusqu’au jour J qui consacrera enfin le statut de pays au Québec.

vigile.quebec tribune libre 29 septembre 2024
 

Éradiquer la violence à l’école sous toutes ses formes

27 septembre 2024

En naviguant sur la toile, je suis arrivé sur l’assertion selon laquelle la loi oblige chaque école à avoir un plan d’action pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence. Ce plan doit entre autres indiquer comment prévenir l’intimidation, dénoncer les cas d’intimidation, assurer la confidentialité des plaintes et des renseignements, agir lorsqu’un cas est signalé par un élève, un professeur, un ami et soutenir les élèves qui vivent une situation d’intimidation, en tant que victime ou témoin. Le plan de lutte contre la violence et l’intimidation doit aussi prévoir des conséquences pour les élèves qui posent ce type de gestes, des sanctions qui peuvent aller des retenues aux lettres d’excuses à la suspension, voire à l’expulsion de l’école.

Mais que se cache-t-il sous ce pavé de bonnes intentions? Quelle est la réalité eu égard à la violence et l’intimidation à l’école? À ce sujet, les statistiques sont alarmantes: parmi les élèves de 4e , 5e et 6e année du primaire, 44 % disent avoir été victimes au moins une fois au cours de l'année scolaire d'insultes, 29 % de menaces, et 20 % de violence physique. Chez les élèves du secondaire, 50% d’entre eux déclarent avoir été la cible d’insultes, 31% de menaces, 33% de vols et 16% de violence physique. Au Canada, 7,4 % des adolescents âgés de 14 à 15 ans ont sérieusement pensé à se suicider et 3,3 % ont tenté de passer à l’acte selon une étude parue dans le Canadian Medical Association Journal en 2014.

Un phénomène pernicieux

La violence à l’école, notamment l’intimidation et le harcèlement, est devenue un phénomène pernicieux auquel bon nombre de victimes sont confrontées quotidiennement. Nous assistons à un afflux d’insultes qui s’adressent souvent à des particularités physiques ou psychologiques et qui envahissent le cerveau de la victime de pensées négatives, pouvant même parfois susciter chez elle des pensées suicidaires, voire une tentative de suicide. De surcroît, depuis quelques années, nous sommes témoins de phénomènes d’une violence inouïe autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des murs de l’école qui revêtent des allures de combats de gladiateurs monstrueux, voire sanguinaires.

Pas besoin d’être devin pour affirmer que la violence engendre la violence. Tant et aussi longtemps que ce comportement hargneux s’infiltrera perfidement dans les mœurs de la société, nous assisterons à l’émergence croissante de ce fléau qui gangrène le milieu scolaire en particulier et la société civile en général.

Or l’école qui, en théorie, devrait être un «milieu de vie» où s’épanouissent les jeunes, se retrouve bien malgré elle plongée dans le prolongement de la famille et de la société de consommation excessive de violence physique et psychologique sous le couvercle du harcèlement.

Influence des médias sociaux

Chez les jeunes, il ne fait aucun doute dans mon esprit que la dépendance aux médias sociaux, axés en grande partie sur la violence perverse et destructrice autour d’un personnage invincible faisant foi de héros, s’est ancrée pernicieusement au plus profond de leur inconscient. La violence dans les médias sociaux, auxquels sont dépendants la grande majorité des jeunes, est omniprésente. De facto, le respect envers autrui est devenu une valeur désuète et, par ricochet, le civisme a pris la même direction. Dans cette optique, les parents, en tant que premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, sont imputables du temps alloué aux médias sociaux et, par conséquent, dans l’obligation de limiter le temps d’exposition de leur(s) enfant(s) aux médias sociaux. De leur côté, les dirigeants d’école se doivent d’être cohérents avec leur plan d’action pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence, et faire preuve de rigueur envers les élèves violents à défaut de quoi le chaos de violence s’infiltrera dans leur école de façon systémique.

Toutefois, une lueur d’espoir se pointe à l’horizon, à savoir l’arrivée sur les bancs d’école du cours Culture et citoyenneté québécoise qui abordera, entre autres, un volet sur l’utilisation des médias sociaux, une initiative que je salue avec enthousiasme dans l’espoir d’assister à un éveil de la notion de respect qui manque lamentablement à notre société dite «moderne».

vigile.quebec tribune libre 27 septembre 2024
 

 

L’intimidation, une arme pernicieuse

26 septembre 2024

La violence à l’école, notamment l’intimidation, est devenue un phénomène pernicieux auquel bon nombre de victimes sont confrontées quotidiennement. On assiste à un afflux d’insultes qui s’adressent souvent à des particularités physiques ou psychologiques et qui envahissent le cerveau de la victime de pensées négatives, pouvant même parfois susciter chez elle des pensées suicidaires, voire une tentative de suicide.

Ainsi en est-il d’Emy Charbonneau, une adolescente de 14 ans, qui a vécu l’intimidation dès la troisième année du primaire dans une école de Saint-Amable, en Montérégie. «Des enfants qui me disaient: “T’es trop grosse, on veut pas jouer avec toi, grosse vache.”Puis, en cinquième, c’était des: “Va te suicider, va te pendre”», raconte la victime.

À ce sujet, une étude menée par l’équipe de la Dre Marie-Claude Geoffroy, chercheuse au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, révèle que les adolescents victimes d’intimidation constamment pendant deux années scolaires sont cinq fois plus susceptibles d’avoir des idées suicidaires que des adolescents qui ne le sont pas. Actuellement, au Canada, 7,4 % des adolescents âgés de 14 à 15 ans ont sérieusement pensé à se suicider en 2008-2009 et 3,3 % ont tenté de passer à l’acte selon une étude parue dans le Canadian Medical Association Journal en 2014.

Par son témoignage, Emy tient à témoigner de ce qu’elle a vécu pour éveiller les consciences et rappeler les conséquences destructrices de l’intimidation, une intention louable qui décrit admirablement les conséquences perverses de l’intimidation. Par ailleurs, une petite lueur d’espoir pointe à l’horizon, à savoir l’implantation du cours de Culture et citoyenneté québécoise à l’intérieur duquel sont abordées les méfaits de la violence à l’école, une initiative dont il faut souligner la pertinence en ces temps de violence systémique chez les jeunes.

vigile.quebec tribune libre 26 septembre 2024

 

Francisation de Mary Simon, un bilan catastrophique

26 septembre 2024

On se souviendra du tollé de contestations qui suivit la nomination de Mary Simon, issue des premières nations, au poste de gouverneure générale du Canada eu égard à sa méconnaissance du français, l’une des deux langues officielles du pays qu’elle représente auprès de Sa majesté Charles III en tant que commandante en chef du Canada.

Par ailleurs, aux yeux de Justin Trudeau, cette nomination incarnait un pas de plus vers la lente et difficile réconciliation du Canada avec les premières nations, un symbole fort directement identifié à l’identité du gouvernement Trudeau, qui tire son énergie de tels gestes symboliques. Et tout cela, en faisant fi de façon éhontée de son incapacité de tenir un discours cohérent en français.

À titre de dernier écart de conduite envers le français de la part de la plus haute dignitaire du Canada, Mary Simon s’est rendue récemment au Comptoir alimentaire Le Grenier, dans Lévis, pour souligner l’implication des employés et des bénévoles dans l’amélioration de la qualité de vie dans leur communauté. Or à l’exception des salutations d’usage, telles un «bonjour, vous allez bien?», le reste des discussions entre les membres de l’équipe du Grenier et la gouverneure générale s’est déroulé presque exclusivement en anglais.

Sans entrer dans les détails sur la pertinence du poste de gouverneur général au Québec, je suis d’avis que la nomination de Mary Simon à ce poste représente une jambette pernicieuse de la part de Justin Trudeau envers tous les francophones du pays, un scénario rocambolesque digne d’une satire acrimonieuse.

Le Soleil (verson numérique) 26 septembre 2024
vigile.quebec tribune libre 26 septembre 2024
Le Devoir 28 septembre 2024 "Bilan catastrophique"

La violence engendre la violence

24 septembre 2024

On ne compte plus les actes de violence perpétrés quotidiennement dans le monde, le conflit israélo-palestinien en étant une preuve percutante. Dans le giron de cette guerre de violence physique se dresse la violence psychologique préconisée notamment par le candidat à la présidence des États-Unis, Donald J. Trump, victime de deux tentatives d’assassinats en l’espace de deux mois.

Ici, au Québec, les gangs de motards ont repris sans vergogne le sentier de la guerre, le dernier drame perfide ayant entraîné dans la mort un jeune de 14 ans embrigadé sciemment pour tuer. Dans les écoles du Québec, la violence et le harcèlement font partie de la vie de tous les jours, le phénomène s’étant transformé en arène de gladiateurs moderne.

Mais que s’est-il donc passé pour que germe de façon systémique ces manifestations barbares? Pour ma part, je suis d’avis que le respect de la personne humaine a été relégué aux oubliettes, notamment en politique, la campagne électorale américaine de dénigrement en étant une manifestation flagrante.

Chez les jeunes, il ne fait aucun doute dans mon esprit que la dépendance aux médias sociaux, axés en grande partie sur la violence perfide et destructrice autour d’un personnage invincible faisant foi de héros, s’est ancrée pernicieusement au plus profond de leur inconscient.

Pas besoin d’être devin pour affirmer que la violence engendre la violence. Tant et aussi longtemps que ce comportement hargneux s’infiltrera perfidement dans les mœurs de la société, nous assisterons à l’émergence croissante de ce fléau qui gangrène la scène politique en particulier et la société civile en général.

vigile.quebec tribune libre 23 septembre 2024
 

Haro sur la violence et l’intimidation à l’école

24 septembre 2024

En naviguant sur la toile, je suis arrivé sur l’assertion selon laquelle la loi oblige chaque école à avoir un plan d’action pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence. Ce plan doit entre autres indiquer comment prévenir l’intimidation, dénoncer les cas d’intimidation, assurer la confidentialité des plaintes et des renseignements, agir lorsqu’un cas est signalé par un élève, un professeur, un ami et soutenir les élèves qui vivent une situation d’intimidation, en tant que victime ou témoin. Le plan de lutte contre la violence et l’intimidation doit aussi prévoir des conséquences pour les élèves qui posent ce type de gestes, des sanctions qui peuvent aller des retenues aux lettres d’excuses à la suspension, voire à l’expulsion de l’école.

Mais que se cache-t-il sous ce pavé de bonnes intentions? Quelle est la réalité eu égard à la violence et l’intimidation à l’école? À ce sujet, les statistiques sont alarmantes: parmi les élèves de 4e , 5e et 6e année du primaire, 44 % disent avoir été victimes au moins une fois au cours de l'année scolaire d'insultes, 29 % de menaces, et 20 % de violence physique. Chez les élèves du secondaire, 50% d’entre eux déclarant avoir été la cible d’insultes, 31% de menaces, 33% de vols et 16% de violence physique.

Par ailleurs, de nos jours, la violence dans les médias sociaux, auxquels sont dépendants la grande majorité des jeunes, est omniprésente. De facto, le respect envers autrui est devenu une valeur désuète et, par ricochet, le civisme a pris la même direction. Dans cette optique, les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants et sont dans l’obligation de limiter le temps d’exposition de leur(s) enfant(s) aux médias sociaux.

Enfin, l’école se doit d’être cohérente avec son plan d’action pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence, et faire preuve de rigueur envers les élèves violents à défaut de quoi les directions d’écoles se retrouveront placés dans une position de complices de la propagation de la violence dans leur établissement sans coup férir.

vigile.quebec tribune libre 23 septembre 2024

Legault saute les plombs!

22 septembre 2024

En 1954, Maurice Duplessis arguait : «Si l’on considère la présence du Québec au sein de la Confédération comme un obstacle, nous sommes prêts à nous retirer». Soixante-dix ans plus tard, le premier ministre du Québec, François Legault, est confronté à un mur de la part du gouvernement Trudeau dans le dossier épineux des immigrants.

Or, aujourd’hui, François Legault, s’adressant aux journalistes à Québec, a dit souhaiter que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, vote en faveur de la motion de censure que les conservateurs de Pierre Poilievre envisagent de présenter la semaine prochaine à la Chambre des communes en ces termes : « Je demande à M. St-Pierre Plamondon, au chef du PQ, d'avoir aujourd’hui du courage et de demander au chef du Bloc québécois de reculer, de ne pas appuyer le gouvernement Trudeau la semaine prochaine et de défendre les intérêts des Québécois et de la nation québécoise».

En termes clairs, François Legault demande au chef du PQ de demander à Yves-François Blanchet de faire tomber le gouvernement Trudeau, une demande par personne interposée si bien que nous sommes en droit de nous demander où se situe Legault dans ses relations avec Ottawa. Pourquoi ce détour par le chef du PQ pour faire une demande au chef du Bloc? Pourquoi François Legault n’a-t-il pas fait sa demande directement à Yves-François Blanchet?

Depuis le début de son premier mandat, François Legault a essuyé de nombreux revers dans ses demandes auprès du fédéral, sans compter les ingérences outrancières de Justin Trudeau dans des compétences provinciales. Conséquemment, n’est-il pas temps qu’il envisage de reprendre son bâton du pèlerin et qu’il passe de la parole aux actes dans le sillon de la déclaration de Maurice Duplessis de 1954?

vigile.quebec tribune libre 21 septembre 2024
Le Soleil (version numérique) 22 septembre 2024 "Cette étrange demande par personne interposée"