Affaire Simon Houle

12 juillet 2022

Décidément, l’ingénieur trifluvien Simon Houle semble avoir une prédilection pour les agressions sexuelles. En effet, moins de deux semaines après avoir obtenu une absolution conditionnelle dans une affaire d’agression sexuelle et de voyeurisme, il aurait récidivé lors d’un voyage à Cuba en empoignant les fesses de Vicky Vachon, une enseignante des Laurentides, de façon «très intense» et «très agressive» dans un bar d’un tout-inclus à Cayo Coco.

Pour la petite histoire, il m’apparaît utile de mentionner que, lors de la première cause, Simon Houle avait plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme. Contre toute attente, le juge Mathieu Poliquin a conclu que l’homme de 30 ans avait reconnu d’emblée ses torts, avait entrepris une thérapie, qu’il possédait un «fort potentiel de réinsertion sociale» et que «[son] risque de récidive [était] faible». Sans être parfait, il est une personne «de bonne moralité», a écrit le juge, qui estimait qu’une condamnation aurait «des conséquences particulièrement négatives et disproportionnées» sur la carrière d’ingénieur de M. Houle qui soutenait que les crimes qu’il avait commis en avril 2019, où il aurait fait un mouvement de va-et-vient avec ses doigts dans le vagin d’une amie en plus de prendre neuf photos de ses parties intimes pendant qu’elle dormait, étaient «contextuels et ponctuels dans sa vie».

Eh bien, il semblerait que le juge Poliquin ait erré sur toute la ligne si les allégations de Vicky Vachon sont confirmées par l’enquête en cours. À mon avis, l’affaire Simon Houle démontre à quel point la justice, telle qu’interprétée par le juge Poliquin, est teintée d’erreurs de jugement patentes, notamment sur «les conséquences particulièrement négatives et disproportionnées» sur la carrière d’ingénieur de M. Houle De là à se demander si le jugement du juge Poliquin aurait été différent si l’accusé avait exercé un métier moins «huppé», il n’y a qu’un pas.

En conséquence, je suis d’avis qu’un second procès incluant les deux cas d’agressions sexuelles doit retourner devant un juge, et que justice soit rendue pour le plus grand bien de la crédibilité de l’appareil judiciaire.


vigile.quebec tribune libre 11 juillet 2022
Le Soleil (version internet) 12 juillet 2022 "À propos de l'affaire Simon Houle"

Fonderie Horne: non à la participation financière du gouvernement

12 juillet 2022

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai entendu François Legault annoncer que son gouvernement était prêt à aider les dirigeants de la fonderie Horne à éponger en partie les dépenses encourues par les réparations visant à réduire ses émissions d’arsenic au niveau provincial, soit une dépense estimée par la fonderie à 500 millions $.

Or, la multinationale Glencore, propriétaire de la fonderie Horne, a enregistré des profits de 5 milliards $ l’an passé. Dans ces conditions, je verrais mal en vertu de quel principe les contribuables québécois seraient sollicités pour quelque montant que ce soit pour «supposément» aider Glencore à payer pour les dépenses inhérentes aux transformations requises pour atteindre la norme provinciale eu égard à la quantité exigée partout au Québec.

Les citoyens de Rouyn-Noranda ont assez souffert des séquelles laissées dans l’air en raison des émissions d’arsenic beaucoup trop élevées. Il est plus que temps que les dirigeants de Glencore mettent la main dans leur poche et s’attellent à rendre conforme la fonderie Horne aux normes fixées par le ministère de l’Environnement du Québec.

Quant à vous M. Legault n’allez pas avoir le laxisme de pénaliser les contribuables québécois pour soutenir une multinationale de l’importance de Glencore. La fonderie Horne bénéficie de privilèges depuis son ouverture en 1927…Il est plus que temps que ça cesse!


vigile.quebec tribune libre 11 juillet 2022 

Haro sur le CRTC!

7 juillet 2022

On aura tout vu. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a poussé le ridicule jusqu’à exiger des excuses publiques de Radio-Canada pour l’utilisation du mot en «n» à son émission d’affaires publiques Le 15-18 en faisant référence au livre de Pierre Vallières, Les nègres blancs d’Amérique, paru en 1968.

Un titre qui, en soi, ne présente aucune connotation de racisme, Vallières visant mettre en parallèle la vie de misère de la classe ouvrière canadienne–française, opprimée par l’establishment anglo-canadien et ses propres élites canadiennes-françaises, et le terrible sort réservé aux Afro-Américains, d’où le vocable «nègres blancs d’Amérique» En agissant de la sorte, le CRTC, non seulement se ridiculise mais il sape la liberté d’expression dans son essence même.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que le CRTC répond à une seule plainte venue d’un citoyen s’étant dit «offensé» par la chronique du15-18. De ce fait, le CRTC est la victime de son propre penchant récent à se prendre pour une police royale de la pensée, dont l’effet toxique serait de multiplier les réflexes de censure et d’autocensure sur une kyrielle d’autres sujets suscitant la controverse.

À mon avis, la direction de Radio-Canada n’a pas à s’excuser mais plutôt à désavouer la décision du CRTC. Il en va de l’intégrité même du diffuseur public. Dans les faits, c’est plutôt au CRTC d’offrir ses excuses publiques à Radio-Canada pour sa décision littéralement hilarante.

vigile.quebec tribune libre 7 juillet 2022

Émissions d’arsenic beaucoup trop élevées à Rouyn-Noranda

7 juillet 2022

Pourquoi les citoyens de Rouyn-Noranda devraient-ils respirer un produit contaminant outrepassant de loin la norme établie par le ministère de l’Environnement du Québec de 3ng/m³? Les citoyens de Rouyn-Noranda sont encore sans réponse.

Les émissions d’arsenic de la fonderie Horne, qui a débuté ses activités en 1927, atteignent présentement 100ng/m³, un écart gigantesque avec la norme établie par le ministère de l’Environnement. Pour sa part, le ministre Benoit Charette, procède actuellement «au processus de renouvellement du certificat d’attestation de la fonderie et c’est certain que les choses doivent changer». De son côté, le bureau du premier ministre a déclaré que la fonderie Horne devait réduire ses émissions d’arsenic.

La médecin de famille Marie-Pier Lemieux a publié une lettre signée par une cinquantaine de collègues qui demandent que le premier ministre François Legault «exige sans délai un retour aux mêmes normes que l’ensemble du Québec pour l’exposition aux contaminants atmosphériques» des citoyens qui vivent près de la fonderie Horne.

À mon avis, le torchon brûle dans les officines du ministère de l’Environnement, De ce fait, je suis d’avis que la décision est d’ordre politique. À François Legault de mettre ses culottes et de ramener la norme d’émissions d’arsenic de la fonderie Horne à 3ng/m³, quitte à fermer temporairement l’usine jusqu’à ce que l’objectif visé soit atteint…C’est une simple question de justice et de santé publique envers les citoyens de Rouyn-Noranda.

vigile.quebec tribune libre 7 juillet 2022
Le Soleil (version internet) 7 juillet 2022
Le Devoir "La santé à Rouyn-Noranda" 8 juillet 2022

Violence en ligne contre les femmes

5 juillet 2022

La violence en ligne, notamment contre les femmes, prend de plus en plus des proportions inquiétantes eu égard aux menaces d’agression sexuelle, cyberharcèlement et dénigrement. Ainsi selon un sondage effectué en 2017-2018 cité dans une nouvelle étude produite par le Conseil du statut de la femme, 75% des Québécoises de 18 à 24 ans affirmaient avoir vécu de l’hostilité en ligne. Par ailleurs, un sondage IPSOS cité dans le document mentionne qu’en 2021, 39% des Canadiennes oeuvrant dans les médias ont vécu du harcèlement en ligne dans les 12 mois précédents.

Les sondages recensés par l’étude sont unanimes : certaines femmes sont plus à risque que d’autres de recevoir des messages haineux. C’est notamment le cas de celles issues de groupes sociaux minoritaires, notamment culturels et sexuels, ainsi que des femmes qui prennent la parole dans les médias.

L’étude propose des pistes de solution pour diminuer le fléau, notamment celle d’embaucher davantage de personnel responsable d’arbitrer les signalements de messages haineux, le personnel assigné à cette tâche chez Facebook et Twitter, notamment, étant insuffisant. On souligne également qu’au Québec, il n’existe pas d’organisme spécifiquement voué à l’accompagnement des femmes victimes d’hostilité en ligne.

La conclusion du document est d’ailleurs sans équivoque: «La présente étude invite à une mobilisation pour que l’hostilité en ligne envers les femmes soit reconnue, dénoncée et combattue au même titre que le sexisme et la violence qui existe hors ligne.»

Conséquemment, tant et aussi longtemps qu’un organisme dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violence en ligne ne sera pas mis sur pied, nous assisterons sans coup férir à des comportements indignes d’une société dite «civilisée».

vigile.quebec tribune libre 5 juillet 2022

Effets pervers des nominations de Trump à la Cour suprême

4 juillet 2022

Les effets pervers des nominations de trois juges conservateurs à la Cour suprême des États-Unis pendant le mandat de Donald J Trump se sont manifestés radicalement au cours des derniers jours eu égard aux armes à feu, à l’avortement et aux changements climatiques.

D’abord, en ce qui a trait aux armes à feu, la Cour suprême américaine a décidé que les États américains n’avaient pas le droit d’exiger des permis de port d’armes pour circuler dans l’espace publique. Dans les faits, la Cour vient d’ouvrir la voie à une augmentation considérable de la violence aux États-Unis.

En ce qui a trait à l’avortement, la Cour suprême a procédé à un volte face historique en enterrant le droit constitutionnel à l'avortement, permettant de la sorte à une poignée d'États américains de bannir immédiatement les interruptions de grossesse sur leur territoire respectif.

Enfin, la plus haute juridiction américaine a signé un véritable coup de jarnac à la politique environnementale de Joe Biden en réduisant fortement la capacité de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) à réguler les émissions de carbone des usines, et portant par le fait même un dur coup aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) de Washington.

En théorie, le Congrès américain pourrait décider d’octroyer des pouvoirs spécifiques aux agences gouvernementales. Dans les faits, la majorité des sénateurs républicains au Congrès empêchent les élus de prendre des décisions dans les domaines qui sont le moindrement litigieux. Et pire encore, le président américain, un élu, est littéralement privé d’une partie importante de son pouvoir exécutif. En bref, le gouvernement fédéral américain devient un gouvernement à qui le pouvoir de gouverner lui échappe progressivement sans coup férir.

vigile.quebec tribune libre 3 juillet 2022

Le PQ est-il responsable de sa déroute?

30 juin 2022

C’est Lucien Bouchard qui faisait remarquer récemment lors d’une entrevue avec Patrice Roy sur RDI que le PQ « méritait de ne pas bien aller ». Dans cette foulée, il me semble opportun de se demander quelle serait la part de responsabilité du PQ lui-même dans les difficultés auxquelles il est présentement confronté ?

D’entrée de jeu, il m’apparaît essentiel de concevoir que n’importe quel parti politique ayant vécu deux défaites référendaires en 15 ans portant sur son option politique, à savoir l’indépendance du Québec, serait fortement ébranlé.

Toutefois, force est de constater que, depuis 1995, le PQ a littéralement mis la souveraineté sur la glace. Pourtant, le résultat crève-coeur de 1995 était porteur d’une opportunité de mettre une pression considérable sur Ottawa…ce qu’il n’a pas fait.

Autre erreur stratégique fondamentale: le PQ s’est mis à vouloir grappiller des voix à Québec solidaire (QS) à gauche plutôt que de se rapprocher du centre droit où la CAQ puisait son électorat, partant du principe que la souveraineté nécessite en effet l’adhésion de gens de gauche, de centre comme de droite. En réalité, plus le PQ courtisait la gauche, plus il se marginalisait. Il en vint même à vouloir négocier un pacte avec QS qui n’a jamais poursuivi qu’un but: faire disparaître le PQ de la carte électorale.

En bref, je suis d’avis que le PQ est en grande partie responsable de sa déroute. En termes clairs, s’il désire augmenter sa base militante, le chef du PQ se doit de ratisser plus large eu égard à sa stratégie s’il aspire à sortir de la spirale dans laquelle le parti s’enlise depuis 1995.

vigile.quebec tribune libre 30 juin 2022
Le Soleil (version internet) 6 juillet 2022

L’immigration, talon d’Achille de Legault

29 juin 2022

Au dernier congrès de la CAQ, François Legault a sorti un lapin de son chapeau. Pour sauver le Québec de la «louisianisation», la «survie» de la nation doit passer par le rapatriement de tous les pouvoirs en immigration. Dans cette foulée, il demande aux Québécois de lui donner un «mandat fort» le 3 octobre prochain pour pouvoir négocier avec Ottawa.

Comme par miracle, cette majorité forte à l’Assemblée nationale lui donnerait un «rapport de forces» capable de faire reculer Justin Trudeau sur son intention bien arrêtée de ne pas bouger d’un iota sur sa position eu égard à l’immigration.

Foutaise! En 1981, le PQ raflait 49,3 % des voix aux élections et cela n’empêcha pas Pierre Elliott Trudeau d’imposer au Québec une constitution dont il ne voulait pas. Dans les faits, l’ampleur de la majorité d’un gouvernement n’a jamais renforcé son rapport de forces face au fédéral.

Le français recule au Québec. C’est une réalité bien documentée. Or, pour mettre un frein à ce recul, le choix est clair. Ou le Québec acquiert son indépendance, ce qui, de toute évidence, ne semble pas être dans les cartons de François Legault, du moins pour l’instant. Ou il investit le maximum de ressources pour une intégration plus costaude des immigrants, il donne plus de pouvoirs à la loi 101 et l’étend aux cégeps.

Dans les faits, le Québec contrôle déjà la majeure partie de son immigration. Dans ces circonstances, si François Legault persiste dans ses velléités de rapatrier tous les pouvoirs en immigration lors de la campagne électorale, il risque d’en faire son talon d’Achille tout au cours de la campagne… et de fournir des munitions aux partis d’opposition, notamment au PQ, qui ne ratera pas l’occasion de remettre l’indépendance du Québec sur la table.

vigile.quebec tribune libre 28 juin 2022

Vibrant appel à la coalition France-Québec

27 juin 2022

Si j’avais une velléité prioritaire du ministre de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, à communiquer aux membres de l’Académie française, ce serait un vibrant appel de la part du ministre à la coalition entre la France et le Québec dans le but de protéger et de promouvoir le français. «Le Québec vous tend la main, a-t-il déclaré. Il vous convie à une union des forces entre nos deux nations, basée sur la certitude que le français n’est pas une cause du passé, mais un ferment d’avenir. Un moteur de résistance et de renaissance.»

Pour Simon Jolin-Barrette, il est temps que la France et le Québec unissent leurs forces pour défendre le français non seulement dans leur pays respectif, mais partout dans le monde. Un tandem qui consacrerait le statut particulier du Québec à la tête de la mouvance pour la défense de la langue française.

Le ministre a lancé un cri du coeur en appelant à «notre devoir de vigilance à l’égard de la langue française» tout en écorchant au passage «le multiculturalisme canadien […] qui combat, dit-il, les prétentions du Québec à se constituer en nation distincte». Faisant référence à «des articles diffamatoires contre le Québec […] publiés […] dans des journaux américains et canadiens anglais», le ministre a rappelé que «la langue française n’a jamais été un fait ethnique mais a toujours été un fait de culture et de civilisation.»

Sur un ton rassuré et dans une attitude décomplexée, le ministre n’a pas hésité à en appeler directement à la France. «Rien ne serait plus naturel, dit-il, que la France, dans ce monde nouveau, se fasse le porte-parole de la diversité des cultures et de la dignité des nations». Présent à la conférence, l’écrivain haïtien et québécois Dany Laferrière n’a pas hésité à qualifier d’«historique» cette invitation, puisque peu de représentants politiques québécois ont eu l’honneur de s’adresser ainsi directement aux Immortels.

En conclusion, le Québec ne peut que sortir grandi à la suite de la présentation du ministre Jolin-Barrette dont l’assurance et la justesse de l’argumentaire n’avaient rien à envier à un chef d’État… Mission accomplie, M. le ministre de la Langue française!

vigile.quebec tribune libre 26 juin 2022

Cultiver la fierté de notre langue auprès des jeunes

23 juin 2022

Comme je me plais à le répéter à toutes les fois où j’en ai l’occasion, j’ai eu l’extrême privilège, au cours de ma carrière, d’exercer le plus beau métier du monde, à savoir l’enseignement du français qui m’a ouvert les portes toutes grandes sur la transmission de la fierté de notre langue à mes élèves.

Expériences pédagogiques enrichissantes

D’entrée de jeu, assez tôt au début de l’année scolaire, j’amenais mes élèves dans une incursion dans une petite histoire du franco-québécois dans le but de leur faire réaliser toutes les embûches que notre langue a dû surmonter avant de devenir ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une langue fière et belle. Mon objectif était simple: on ne défend bien que ce que l’on connaît bien.

Sporadiquement, il m’arrivait aussi de prendre une période de cours pour leur faire entendre des chansons d’auteurs québécois. À cet effet, je demeurais toujours bouche bée d’entendre plusieurs de mes élèves fredonner les paroles de la chanson Le p’tit bonheur de Félix Leclerc, comme quoi la culture québécoise était bien vivante dans certains foyers québécois.

Durant l’année scolaire, mes élèves devaient lire quatre romans dont au moins un écrit par un auteur québécois. Curieusement, le choix des élèves ne s’arrêtaient pas sur des auteurs modernes mais plutôt sur des auteurs de la première heure de la littérature québécoise, notamment Roger Lemelin, Germaine Guèvremont ou Anne Hébert.

Autres temps, autres moeurs

Aujourd’hui, j’ai pris ma retraite depuis quelque vingt ans, et je ne crois pas que je pourrais faire les mêmes expériences pédagogiques avec des élèves du 21ième siècle. Les temps ont changé. Les téléphones intelligents et les réseaux sociaux sont devenus les canaux de communication courants au grand dam de la communication orale.

Le français est devenu un cafouillage incompréhensible pour le profane que je suis. La lecture et l’écriture, qui étaient de mon temps mon cheval de bataille, sont pratiquement disparus des outils pédagogiques d’un bon nombre d’enseignants. La grammaire et la syntaxe, si indispensables à la formation d’un jugement critique articulé, ont perdu leurs lettres de noblesse au profit d’un code «linguistique» désarticulé.

Instaurer un cours d’histoire du franco-québécois au secondaire

Toutefois, la fierté de notre langue constitue, à mon sens, le moteur indispensable pour en assurer sa défense et sa promotion, et c’est auprès des jeunes, en amont, que doit prendre racine cette fierté nationale. Dans cette foulée, il est impératif que tous les enseignants, quelle que soit la matière qu’ils enseignent, insistent auprès des jeunes sur l’importance primordiale de bien parler et de bien écrire leur langue maternelle.

En terminant, je propose que le cursus des cours de français en troisième secondaire intègre quelques cours d’histoire du franco-québécois dans le but de faire connaître aux élèves le parcours tortueux que notre langue a dû sillonner au cours des siècles et, de la sorte, leur inculquer un sentiment de fierté envers leur langue maternelle. C’est une question de responsabilité nationale.


Le Journal 23 juin 2022
vigile.quebec tribune libre 23 juin 2022
Le Soleil (version internet 25 juin 2022