Vous voyez bien ce que je veux dire!

16 décembre 2022

Selon l’Enquête sur la réussite à l’enseignement collégial réalisée auprès de 30 000 cégépiens en 2021 dans le cadre du chantier sur la réussite, la qualité du français écrit, lors de leur première année, est pitoyable.

Il n’en fallait pas davantage pour que me revienne en mémoire l’argument ultime que mes élèves du secondaire me servaient pour justifier leurs fautes de français : « Mais voyons, monsieur, vous voyez bien ce que je veux dire! » C’est dire jusqu’à quel point ils étaient peu préoccupés par la qualité de leur français écrit et, en corollaire, tous les stratagèmes inimaginables que je devais emprunter pour les amener à respecter les caprices de leur langue maternelle.

Entre autres moyens, je n’ai jamais hésité à ressortir les bonnes vieilles dictées des boules à mites, au grand plaisir des parents. De plus, occasionnellement, les élèves devaient réaliser une courte production écrite sur un sujet de leur choix, et me la remettre le lendemain. Je la corrigeais et ils devaient ensuite procéder à la correction de leurs erreurs. Après tout, n’est-ce pas en écrivant qu’on apprend à écrire?

Aujourd’hui, avec l’avancement constant des nouvelles technologies dans l’enseignement, le défi des enseignants de français au secondaire est titanesque, les élèves disposant entre autres d’un dictionnaire en ligne et d’un logiciel de correction, tel Antidote. Et, malheureusement, lorsqu’ils arrivent au cégep et qu’ils doivent faire glisser un crayon sur du papier, ils frappent carrément un mur.

Voilà pourquoi les enseignants du secondaire doivent ressortir les dictionnaires et les grammaires des armoires, les dépoussiérer et les remettre à leurs élèves en prenant bien soin de leur donner un petit cours sur l’utilisation de ces manuels de référence… sortis des contes des mille et une nuits aux yeux des élèves.

vigile.quebec tribune libre 15 décemre 2022
 

La survie du français, un enjeu existentiel

14 décembre 2022

Le déclin du français au Québec, particulièrement dans la grande région métropolitaine de Montréal où seulement 48% de la population utilise le français comme langue d’usage, ne cesse de prendre de l’ampleur.

Devant cette situation pour le moins inquiétante, le premier ministre François Legault, lors de son discours inaugural de la session parlementaire, a déclaré que la protection du français au Québec figurait dans ses premières priorités en tant qu’« enjeu  existentiel ». Toutefois, nonobstant l’immigration qu’il veut limiter à des immigrants francophones ou francotropes, aucun autre moyen concret n’a été mentionné.

Appel au réveil national

De son côté, le nouveau ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, devant la baisse croissante de l’utilisation du français au Québec, fait appel à un réveil national.

Dans un premier temps, les nouvelles générations post-référendaires de 1995 vivent complètement dans un autre monde, là où la notion même de souveraineté n’est qu’un nuage dans le ciel politique du Québec. Quant à ceux qui ont vécu la révolution tranquille des années ‘60 et le référendum de 1980, ils ont été fortement ébranlés par la défaite de 1995, d’autant plus que depuis lors, la souveraineté a été soigneusement rangée dans le placard.

Et, c’est dans un tel contexte que le peuple du Québec va retrouver comme par magie la flamme souverainiste et porter, à lui seul, le flambeau de la protection de la langue française au Québec? En termes clairs, le réveil national prôné par Jean-François Roberge tiendra carrément de l’utopie tant et aussi longtemps que le ministre ne s’impliquera pas politiquement et concrètement dans la survie du français.

Loi 96

Rappelons qu’en février 2022, le Parti québécois (PQ) proposait de rendre obligatoire, pour les élèves issus du réseau scolaire francophone, la fréquentation du cégep francophone. Inquiet de la tendance actuelle, le PQ soutenait que, depuis 1995, la part des étudiants collégiaux qui fréquentent les cégeps en anglais et leur pendant privé subventionné, est passée de 14,9 % à 19 %. Une situation pour le moins inquiétante qui n’a pas eu l’heur de convaincre le premier ministre.

Aujourd’hui, François Legault veut faire de la survie du français sa priorité des priorités, alléguant qu’elle est intimement liée à la politique d’immigration et que tous les nouveaux arrivants choisis par le Québec devront parler français. De plus, le premier ministre mise sur le fait que les étudiants étrangers s’inscriront dans les cégeps et universités francophones.
Or, dans l’état actuel de la loi 96, les immigrants parlant français seront-ils obligés de fréquenter le cégep francophone? Sinon, ne risquent-ils pas d’être tentés par l’attractivité de l’anglais dans le monde des affaires? 

Outils de consultation

En théorie, après six années de primaire et cinq années de secondaire pendant lesquelles les élèves ont été soumis à moultes évaluations en français, on s’attendrait à ce qu’ils maîtrisent tout au moins raisonnablement la qualité de leur français écrit lorsqu’ils arrivent au cégep.

Or, selon l’Enquête sur la réussite à l’enseignement collégial réalisée auprès de 30 000 cégépiens en 2021 dans le cadre du chantier sur la réussite, la qualité du français écrit, lors de leur première année au cégep, est pitoyable. Plusieurs étudiants font jusqu’à 40 fautes dans un texte de 200 mots, ce qui représente une faute tous les cinq mots. Et, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que ces fautes relèvent pour la plupart des notions contenues dans le programme du primaire.

Mais, d’où provient le problème dans un contexte où, pourtant, les étudiants ont accès à des dictionnaires et des grammaires pour corriger leur texte? À mon avis, l’origine du problème remonte au secondaire, à savoir que les élèves ont pris l’habitude de rédiger des textes à l’écran avec l’aide d’un dictionnaire en ligne et d’un logiciel de correction, tel Antidote. En termes clairs, les étudiants rencontrent un mur lorsqu’ils sont confrontés à un dictionnaire papier et à une grammaire, des manuels avec lesquels ils n’ont jamais travaillé.

Pistes de solution

D’abord et avant tout, les notions grammaticales, syntaxiques et lexicales doivent s’échelonner sur toute la durée du secondaire et se prolonger au collégial pour être approfondies.

Ensuite, les outils de consultation au secondaire doivent s’arrimer avec ceux du cégep, à défaut de quoi le français écrit continuera d’être perçu comme de la bouillabaisse par les nouveaux cégépiens.

Enfin, seule l’obligation de fréquenter le cégep francophone aux élèves québécois issus du réseau scolaire francophone et aux étudiants immigrants de langue française pourra contrer efficacement l’exode vers les cégeps et les universités anglophones. Dès lors, le gouvernement Legault fera la preuve que la survie du français au Québec représente un véritable « enjeu existentiel ».

vigile.quebec tribune libre 11 décembre 2022
Le Journal "Faites la différence" (version numérique) 14 décembre 2022

La santé mentale en mal d’amour

13 décembre 2022

La santé mentale au Québec est décidément mal en point, notamment en raison de la hausse de la demande en santé mentale durant la pandémie de COVID-19, aux yeux du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant. À preuve, en date du 19 novembre 2022, 20 273 personnes étaient en attente d’un service en santé mentale au Québec. Et, pour ajouter à la situation catastrophique que vivent ces malades en attente, le ministre prétend diminuer « significativement » cette liste d’ici deux ans!

Un délai interminable pour une personne souffrant déjà d’une maladie mentale depuis des mois, voire des années. Toutefois, en guise de « prix de consolation », le ministre Carmant s’attend à une diminution significative des listes d’attente toujours d’ici deux. Du côté de l’offre de services en santé mentale, le ministre mise sur l’ajout de professionnels au sein d’équipes interdisciplinaires, tel que prévu dans le Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026.

En attendant que ces délais aient expiré, une lueur d’espoir apparaît du côté de l’exil des psychologues du réseau public vers le réseau privé , le ministre Carmant ayant confirmé son intention de respecter la promesse électorale de la CAQ eu égard à un rattrapage salarial avec les psychologues du secteur privé. Toutefois, il y a un hic, les psychologues du réseau public sont actuellement à la même table de négociation qu’une centaine d’autres corps de métier, rendant la situation plutôt inconfortable eu égard à une demande de hausse de salaire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la santé mentale va continuer de se détériorer davantage d’ici les deux prochaines années aux détriments des personnes aux prises avec des problèmes mentaux qui risquent de dégénérer. À mon sens, le ministre Carmant devrait convoquer de toute urgence une rencontre privée avec le ministre de la Santé, Christian Dubé, et établir un plan d’urgence visant à décongestionner le système de santé mentale avant qu’ils n’aient à porter l’imputabilité de gestes suicidaires chez certaines personnes en manque de soins, et, qui plus est, en mal d’amour.

vigile.quebec tribune libre 13 décembre 2022

Le français, de la bouillabaisse

13 décembre 2022

En théorie, après six années de primaire et cinq années de secondaire pendant lesquelles les élèves ont été soumis à moultes évaluations en français, on s’attendrait à ce qu’ils maîtrisent tout au moins raisonnablement la qualité de leur français écrit lorsqu’ils arrivent au cégep.

Or, selon l’Enquête sur la réussite à l’enseignement collégial réalisée auprès de 30 000 cégépiens en 2021 dans le cadre du chantier sur la réussite, la qualité du français écrit, lors de leur première année, est pitoyable. Plusieurs étudiants font jusqu’à 40 fautes dans un texte de 200 mots, ce qui représente une faute tous les cinq mots. Et, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que ces fautes relèvent pour la plupart des notions contenues dans le programme du primaire, comme oublier des «s» au pluriel ou même accorder des verbes à l’infinitif en leur ajoutant des «s». 

Mais, d’où provient le problème dans un contexte où, pourtant, les étudiants ont accès à des dictionnaires et des grammaires pour corriger leur texte? À mon avis, l’origine du problème remonte au secondaire, à savoir que les élèves ont pris l’habitude de rédiger des textes à l’écran avec l’aide d’un dictionnaire en ligne et d’un logiciel de correction, tel Antidote. En termes clairs, les étudiants rencontrent un mur lorsqu’ils sont confrontés à un dictionnaire papier et à une grammaire, des manuels avec lesquels ils n’ont jamais travaillé.

En conséquence, les outils de consultation au secondaire devraient s’arrimer avec ceux du cégep, à défaut de quoi le français écrit continuera d’être perçu comme de la bouillabaisse par les nouveaux cégépiens.

vigile.quebec tribune libre 13 décembre 2022

Justice pour VLB

11 décembre 2022

Déclaré lauréat 2022 du grand Prix de la langue française, accompagné d’une bourse de près de 14 300 $ (10 000 €) qui y est associée, l’auteur québécois Victor-Lévy Beaulieu (VLB), s’est vu retirer cet honneur par l’Académie française et l’Académie Goncourt parce qu’il n’était pas en mesure de se rendre à Brive, en France, le 4 novembre dernier, luttant contre le syndrome post-poliomyélite. Victor-Lévy Beaulieu serait devenu le premier Québécois à remporter ce prix, lui qui a reçu de nombreuses distinctions tout au cours de sa longue et fructueuse carrière.

Or, l’auteur déplore le fait que personne n’a osé lever le petit doigt au gouvernement du Québec pour le défendre auprès de l’Académie française et de l’Académie Goncourt. « Ce qui m’étonne un peu de la part du gouvernement jusqu’à présent, au moment où M. Legault parle beaucoup de la situation du français au Québec et de ce qu’il faudrait faire, c’est que du côté du ministère de la Culture, il n’y a pas eu un mot de dit là-dessus », a réagi VLB. 

Toutefois, même quoique ce soit le silence radio du côté du gouvernement, les 11 000 habitants de la petite municipalité de Notre-Dame-des-Neiges où réside l’auteur interpellent les académies pour qu’elles reviennent sur leur décision et qu’elles accordent la reconnaissance et la bourse à Victor-Lévy Beaulieu. 

Enfin, je serais d’avis que le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, se rende en personne en France pour recevoir le grand Prix de la langue française et la bourse qui y est rattachée au nom de Victor-Lévy Beaulieu…Sinon, que le gouvernement du Québec souligne cet événement par une cérémonie spéciale au cours de laquelle le premier ministre remettrait à M. Beaulieu la bourse à laquelle il a droit… Que justice soit rendue!

vigile.quebec tribune libre 11 décembre 2022

Fitzgibbon, le chasseur chassé

9 décembre 2022

Décidément, le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec et ministre responsable du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon, semble prendre plaisir à occuper l’agenda de la commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale, Ariane Mignolet, qui s’apprête à ouvrir une sixième enquête sur une partie de chasse du ministre. L’opposition soulève une « apparence de conflit d’intérêt » eu égard à une partie de chasse au faisan sur l’île privée d’un groupe de riches hommes d’affaires bénéficiant de subventions publiques.

Une chose est sûre, Pierre Fitzgibbon est peut-être sorti du monde des affaires mais le monde affaires n’est pas sorti de son mode vie. J’en ai pour preuve que M. Fitzgibbon semble oublier qu’il existe en politique un principe inaliénable appelé l’éthique. Et, il appert, compte tenu de cinq plaintes antérieures dirigées à la commissaire à l’éthique, qu’il n’a pas du tout l’intention de se ranger derrière ce principe d’éthique.

De deux choses l’une, ou Pierre Fitzgiggon abandonne la politique et retourne dans le monde des affaires, ou il se range et applique les règles d’éthique de l’Assemblée nationale…La farce a assez duré!

vigile.quebec tribune libre 9 décembre 2022

Une Québécoise athlète de l’année au Canada

9 décembre 2022

En remportant le prix Northern Star, remis à l’athlète de l’année au Canada, la hockeyeuse originaire de la Beauce, Marie-Philip Poulin, est devenue la première québécoise issue du hockey à remporter un tel honneur, après Maurice Richard, Guy Lafleur et Mario Lemieux.

Si j’avais un mot qui décrirait la beauceronne, ce serait le mot « talent ». Marie-Philip a le don de se placer au bon moment au bon endroit pour profiter d’une échappée et réussir à déjouer habilement la gardienne adverse. En plus, ses passes à ses coéquipières sont toujours précises. Dans les coins de patinoire, elle est d’une habilité extraordinaire pour sortir la rondelle et la passer devant le filet à une équipière.

Celle qui porte le « C » sur son chandail est une rassembleuse hors pair, autant dans la défaite que dans la victoire. Son leadership se fait sentir autant sur le banc que sur la patinoire et dans la chambre des joueuses. Pour Marie-Philip, l’esprit d’équipe représente le filon qui conduit à la victoire.

Chapeau à toi, Marie-Philip, pour ta détermination constante. Tu mérites amplement cet honneur et je suis convaincu qu’il contribuera à créer davantage d’engouement pour le développement du hockey féminin et à donner enfin naissance à une ligue de hockey féminine au Canada.

Le Devoir 9 décembre 2022
vigile.quebec tribune libre 9 décembre 2022

La naïveté de Carey Price

7 décembre 2022

Que l’amateur de chasse Carey Price prenne la défense des chasseurs eu égard au projet de loi C-21 sur l’abolition des armes d’assaut est une chose. Mais qu’il apporte son support à la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu qui utilise le code promo « Poly » pour offrir des rabais à ses clients, et ce en pleine période de commémoration du 33ième anniversaire de la tuerai de Polytechnique dont il a avoué connaître l’existence, en est une autre.

Ceci étant dit, je ne crois pas que le #31 de la sainte flanelle ait pris vraiment conscience de toutes les conséquences du geste qu’il posait en s’associant à la controversée Coalition canadienne pour les droits des armes à feu. Je suis plutôt porté à penser qu’il a été motivé par son amour pour la chasse et, qu’en ce sens, il a cru bien faire en s’opposant au projet loi C-21 du gouvernement fédéral sans en connaître les derniers amendements qui seront sans doute proposés avant le vote sur le projet de loi.

Si on ajoute à cette saga le manque de jugement patent dont il a fait preuve, je suis d’avis que la « belle naïveté » de Carey Price risque de jeter un peu d’ombre sur la popularité du gardien de but étoile du CH… quoique ses excuses sincères devrait contribuer à redorer son blason de gentleman honnête et reléguer cet impair dans le passé assez rapidement.

vigile.quebec tribune libre 7 décembre 2022

Le réveil national de Jean-François Roberge

7 décembre 2022

Le nouveau ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, devant la baisse croissante de l’utilisation du français au Québec, particulièrement dans la grande région de Montréal, appelle à un réveil national.

Dans un premier temps, les nouvelles générations post-référendaires de 1995 vivent complètement dans un autre monde, là où la notion même de souveraineté n’est qu’un nuage dans le ciel politique du Québec.

Quant à ceux qui ont vécu la révolution tranquille des années ‘60 et le référendum de 1980, ils ont été sonnés par la défaite de 1995, d’autant plus que depuis lors, la souveraineté a été soigneusement rangée dans le placard.

Et, c’est dans un tel contexte que le peuple du Québec va retrouver comme par magie la flamme souverainiste et porter le flambeau de la protection de la langue française au Québec? En termes clairs, le réveil national prôné par Jean-François Roberge tient carrément de l’utopie.

Je regrette, M. Roberge, mais vous n’avez pas tiré la bonne carte. En tant que ministre responsable de la langue française, il vous appartient, comme répondant de l’État québécois au chapitre de la langue, de prendre le leadership, et de mobiliser les Québécois à la cause du français. C’est votre responsabilité. Alors, sortez votre clairon et lancez un véritable appel au réveil national!

vigile.quebec tribbune libre 7 décembre 2022

De hauts dirigeants de l’Église dans l’eau chaude

3 décembre 2022

La liste du recours collectif contre le Diocèse de Québec qui recueille les témoignages de victimes présumées d’agressions sexuelles ne cesse de s’allonger. À cet effet, deux hauts dirigeants de l’Église viennent de s’ajouter à la liste, à savoir Monseigneur Clément Fecteau, ancien évêque auxiliaire de Québec et évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, ainsi que Monseigneur Jean-Pierre Blais, ancien évêque auxiliaire de Québec et actuel évêque de Baie-Comeau, sans oublier le cardinal Marc Ouellet, dans la tourmente d’août dernier, et l’ancien évêque auxiliaire Jean-Paul Labrie. Les faits dénoncés dans le recours collectif visant une centaine de prêtres du Diocèse de Québec remontent à aussi loin que 1942, alors que les plus récents seraient survenus en 2018. 

Du côté des victimes présumées, on en dénombre maintenant 134 qui ont accepté de s’ouvrir sur leur douloureux passé et les nombreuses séquelles psychologiques auxquelles elles sont encore aujourd’hui confrontées. Chaque victime réclame une somme pouvant aller jusqu’à 600 000$ pour les préjudices et les traumatismes qu’ils ont vécus et qu’ils vivent encore aujourd’hui à la suite des agressions sexuelles alléguées. 

Depuis quelques années, de nombreux membres du clergé de l’Église catholique sont impliqués dans des allégations d’agressions sexuelles envers des jeunes qui se sont déroulées pour la plupart il y a quelques décennies. Aujourd’hui, ces jeunes sont devenus adultes et n’hésitent plus à dénoncer leurs agresseurs pour le plus grand bien d’une justice à laquelle ils ont pleinement droit. Que justice soit rendue!

vigile.quebec tribune libre 3 décembre 2022