Les politiciens dans la mire des agresseurs

1 septembre 2022

Les menaces de mort à l’endroit de la députée libérale sortante dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a exacerbé davantage le débat sur la protection des élus nonobstant le fait que, depuis le début de la campagne, la Sûreté du Québec a renforcé le dispositif de sécurité autour des chefs de partis.

Le malfrat responsable des menaces proférées contre Mme Rizqy a finalement été arrêté, après plusieurs jours de recherche de la part des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de la Sûreté du Québec (SQ) pour arriver à l'identifier et à le faire comparaître.

Or, l'individu a été remis en liberté, avec des conditions à respecter, notamment de ne pas s’approcher de Mme Rizky. À cet effet, malgré la demande de la Couronne d’incarcérer le malfaiteur le temps qu’il subisse une évaluation psychiatrique avant qu’il soit remis en liberté, force est de constater que la  « clémence » du juge dépasse toute forme d’entendement devant la gravité de profération de menace de mort envers Marwa Rizky.

Le cas de la députée libérale sortante n’est pas le premier cas d’agressions commises via les médias sociaux qui sont devenus de véritables bombes à retardement visant les politiciens. À cet effet, il m’apparaît urgent, voire prioritaire, que des mécanismes de contrôle des messages haineux et harcelants pilulant sur les médias sociaux soient mis sur pied illico avant que le pire ne se produise.

À mon avis, les causes de harcèlement remontent aux mouvements de contestation contre les mesures sanitaires durant la pandémie au moment où une marée déferlante de complotistes ont littéralement envahi les lieux dans la capitale fédérale. Aujourd’hui, c’est toute la classe politique qui paie le prix de ce mouvement de contestation. Or, qui peut contrer ce tsunami effréné et comment? Je crois que les solutions sont entre les mains des forces policières et de la classe politique.

vigile.quebec tribune libre le 31 août 2022-

Pascal Bérubé, seul rescapé du PQ?

30 août 2022

Certains analystes politiques prévoient, à tort ou à raison, que le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, se retrouvera dans la position de seul rescapé du PQ au soir du 3 octobre prochain.

Nonobstant un taux de 92% de satisfaction dans sa circonscription selon un sondage Léger, le député péquiste entend toutefois se battre pour conserver son château fort. «Je suis toujours nerveux avant une élection. La première élection que j’avais faite, en 2003, je l’avais perdue par 33 voix. Alors, ce n’est jamais gagné d’avance. L’élection n’est pas jouée au plan national et local», affirme-t-il.

Et ce n’est pas pour rien que Pascal Bérubé jouit d’une ascendance hors de l’ordinaire dans l’Est-du-Québec, tout comme dans le reste de la province. «Je suis un député qui est bien implanté dans ma région. Je travaille 7 jours sur 7, je ne prends jamais de vacances. Je suis à mon bureau de comté les fins de semaine, c’est ma passion», souligne-t-il.

Depuis quelque 20 ans, le député de Matane-Matapédia est un souverainiste inconditionnel, un batailleur infatigable. Toutefois, avec les départs de deux ténors de la vieille garde, à savoir Véronique Hivon et Sylvain Gaudreault, Pascal Bérubé pourrait bien se retrouver seul à bord du « navire amiral » le soir de l’élection.

Dans l’hypothèse où Pascal Bérubé se retrouvait seul pour représenter le PQ à l’Assemblée nationale, je demeure convaincu qu’il continuera de se battre pour la souveraineté du Québec, notamment pour la survie de la langue française au Québec. Pascal Bérubé aime les défis. Toutefois, encore faut-il qu’ils soient réalisables, et pour cela, il lui faudra mobiliser les militants. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avenir du député de Matane-Matapédia serait pour le moins incertain et le défi colossal…

vigile.quebec tribune libre 29 août 2022

Où est passée la fierté des Québécois?

26 août 2022

Le 18 octobre 1976, le premier ministre Robert Bourassa déclenche des élections provinciales prévues pour le 15 novembre. À la dissolution du Parlement, le Parti libéral jouit d’une confortable majorité. Il occupe 97 sièges, le Parti québécois, 6, le Parti créditiste et l'Union nationale, 1 siège chacun, et le Parti national populaire, 2. Deux autres sièges sont vacants.

Contre toute attente, le PQ récolte 41,4 % des votes et fait élire 71 députés. Le PLQ obtient 33,8 % des voix et 26 sièges, l’Union nationale, 18,2 % et 11 sièges. Devant une foule en délire, René Lévesque lance : « Je n’ai jamais été aussi fier d’être Québécois! » Le nouveau premier ministre du Québec venait d’imprimer sa signature dans le coeur des Québécois : la fierté.

Or, les deux référendums perdus de 1980 et 1995 ont donné un dur coup à cette fierté qui a fondu peu à peu comme neige au soleil. Les années ont passé emportant avec elles cette fierté effritée par le temps. D’autres gouvernements péquistes ont occupé le pouvoir mais l’ardeur pour la souveraineté n’était plus au rendez-vous.

Mais, durant toute cette période, où est donc passée la fierté clamée par René Lévesque? Où sont passés les défenseurs de l’option indépendantiste du Québec pourtant bien inscrite dans le Règlement numéro 1 du parti? Pourquoi l’indépendance n’est-elle plus dans l’air du temps? Ne serait-ce pas parce qu’on l’a reléguée dans le placard trop longtemps?

Toutefois, un vent de renouveau souffle sur la mouvance indépendantiste. Le jeune chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), a repris le flambeau avec fougue et détermination. Il a osé remettre la souveraineté dans les priorités de sa plate-forme électorale, une stratégie que l’on n’avait pas vue depuis des décennies dans les programmes des gouvernements péquistes antérieurs.

Je ne crois pas que le PQ reprendra le pouvoir le 3 octobre prochain. Toutefois, j’ose espérer que la fierté de PSPP eu égard à ses convictions souverainistes ouvertement affichées saura raviver la fierté des souverainistes déçus et qu’elle se répercutera jusque dans l’urne.

vigile.quebec tribune libre 25 août 2022

La réforme du mode de scrutin: un enjeu majeur

24 août 2022

Lors de la campagne électorale de 2018, le chef de la CAQ, François Legault, s’est formellement engagé à réformer le mode de scrutin afin que ce dernier soit plus représentatif. Même si ce n’était pas la première fois qu’un parti politique en faisait une promesse, c’était la première fois que le consensus s’exprimait aussi fortement envers une réforme du mode de scrutin puisque tous les partis politiques québécois l’appuyaient, à l’exception du Parti libéral du Québec Un projet de loi pour réformer le mode de scrutin a été déposé en bonne et due forme le 25 septembre 2019, le PL 39, et a passé de nombreuses étapes parlementaires. Il s’en fallut de peu pour que cette fois-ci soit la bonne… Malheureusement, le projet de loi n’a jamais passé l’étape de l’adoption.

Or, quatre ans plus tard, en 2022, à la veille du lancement officiel de la campagne électorale, les sondages prédisent, en début de campagne, un raz-de-marée caquiste qui pourrait récolter 99 comtés sur 125, à savoir 79,2 des sièges à l’Assemblée nationale, laissant un maigre 26 comtés partagés entre les 4 autres partis. Par ailleurs, dans ce scénario, la CAQ ne récolterait que 44% des suffrages exprimés. En termes clairs, la CAQ contrôlerait quelque 80% des sièges malgré un infime 44 % des suffrages en sa faveur.

Cette situation pour le moins saugrenue fait ressortir un net déficit démocratique au sein de l’Assemblée des élus. À mon sens, tant et aussi longtemps que le parti au pouvoir bénéficiera du mode de scrutin actuel, et disposera d’une majorité écrasante, il m’apparaît tout à fait illusoire qu’il amorce quelque réforme du mode scrutin qui aboutirait à sa défaveur.

Quoique je demeure perplexe quant au fait que la réforme du mode de scrutin devienne un enjeu majeur dans la campagne électorale aux yeux des électeurs, j’ose quand même espérer que certains chefs de partis mettront en lumière le caractère non-représentatif du mode de scrutin actuel, et que cette démarche se répercutera dans l’isoloir, pour le plus grand bien de notre démocratie.

quebechebdo tribune libre 24 août 2022

Les slogans, retour dans le passé

23 août 2022

Les cinq partis politiques ont maintenant fait connaître leur slogan pour la campagne électorale 2022 qui prendra fin le 3 octobre lors du jour du scrutin. Plusieurs analystes de la scène politique semblent attacher une certaine importance au slogan retenu par chacun des partis.

Par curiosité, je me suis amusé à vérifier quel était le slogan du parti vainqueur de 1960 à 1981. En 1960, le PLQ remporte l’élection avec le slogan « C'est le temps que ça change », En 1962, de nouveau le PLQ avec son « Maîtres chez nous », En 1966, l’UN prend le pouvoir en favorisant « Québec d’abord ». En 1970, le PLQ l’emporte avec son slogan « 100 000 emplois ». En 1973, le PLQ réitère avec le slogan « Bourassa construit ». En 1976, le PQ emporte sa première élection générale avec le slogan « On a besoin d’un vrai gouvernement ». Enfin, en 1981, autre victoire du PQ avec le slogan « Faut rester forts au Québec ».

Jetons maintenant un rapide coup d’oeil sur les slogans des cinq partis qui se feront la lutte au cours de la campagne 2022. Pour la CAQ, « Continuons », pour le PLQ, « Votez vrai. Vrais enjeux. Vraies solutions », le PCQ, « Libres chez nous », QS, « Changer d’ère » et le PQ, « Le Québec qui s’assume. Pour vrai »

Certains diront qu’il n’y a pas de corrélation directe entre le slogan et le résultat du vote. Peut-être. Toutefois, le slogan apparaîtra dans tous les messages publicitaires des partis, sur les pancartes des candidats affichés sur les poteaux sans parler du nombre effarant d’occasions où les candidats l’utiliseront dans leurs rencontres avec leurs électeurs potentiels. Quoi qu’il en soit, un fait est certain : les slogans n’ont pas fini de faire parler d’eux d’ici le 3 octobre.

quebechebdo tribune libre 23 août 2022
vigile.quebec tribune libre 10 septembre 2022

Paul Mukendi, le pasteur en cabale

22 août 2022

Le 27 février 2020, le pasteur Paul Mukendi est condamné à une peine d’emprisonnement de huit ans pour agression sexuelle sur une ex-fidèle qui était mineure aux moments des faits.   Le 3 mars 2020, la Cour d’appel remet en liberté Paul Mukendi d’ici à ce que l’appel soit entendu. Le 16 août 2021, la Cour d’appel maintient le verdict de culpabilité de Paul Mukendi. Il a jusqu’à 15 h le 20 août pour se rendre aux autorités carcérales et commencer sa peine. Le 18 août 2021, Paul Mukendi s’enfuit. Il sera retrouvé plus tard en République démocratique du Congo, d’où il ne peut être extradé. Mukendi est en cabale depuis ce temps. Le 10 décembre 2021, Paul Mukendi est condamné, en son absence, à deux ans supplémentaires de prison pour une autre agression sexuelle.

Le 18 août 2022, soit exactement un an après sa fuite, le fugitif continue de clamer son innocence et de narguer les autorités policières québécoises sur les réseaux sociaux, convaincu qu’il est inatteignable à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.

Dans toute cette saga, la Cour d’appel a commis une erreur fatale le 3 mars 2020 en remettant Mukendi en liberté jusqu’à ce que l’appel soit entendu. Comment un juge de la Cour d’appel du Québec a-t-il pu en arriver à une telle décision eu égard à un flagorneur expérimenté de la trempe du pasteur Paul Mukendi? Comment a-t-il pu croire que Mukendi respecterait les conditions de sa libération provisoire?

Aujourd’hui, la justice paie le prix de son erreur. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) est bâillonné. Paul Mukendi est libre comme l’air, une situation absurde liée un système judiciaire souvent qualifié de « douteux », le Canada n’ayant pas d’entente d’extradition avec la République démocratique du Congo. En termes clairs, c’est le cul de sac!

vigile.quebec tribune libre 21 août 2022
quebechebdo tribune libre 22 août 2022

Affaire Marc Ouellet: le Diocèse de Québec doit poursuivre son enquête

21 août 2022

La nouvelle a fait le tour du monde…Le nom du cardinal Marc Ouellet apparaît dans une action collective pour agression sexuelle qui vise 88 prêtres du Diocèse de Québec. Dans une demande introductive d’instance en action collective rendue publique, une plaignante affirme avoir été agressée sexuellement par le cardinal Marc Ouellet entre 2008 et 2010.

De son côté, le pape François a demandé d’enquêter sur les agissements du cardinal en désignant le Jésuite Jacques Servais qui se trouve à être un proche un collaborateur du cardinal et qui, de surcroît a avoué qu’il n’avait pas l’expertise pour statuer sur un cas d’agression sexuelle. Par ailleurs, dans un courriel, le Diocèse de Québec a indiqué qu’il prenait «acte des allégations à l’endroit du cardinal Marc Ouellet» et qu’il ne fera «strictement aucun commentaire à ce sujet».

Or, deux jours après le tsunami médiatique soulevé par les allégations d’agression sexuelle contre Marc Ouellet, le pape François, suivant la recommandation du père Servais, a réfuté les allégations, déclarant qu’il n’existait pas de motifs suffisants pour exiger la tenue d’une enquête.

Et voilà, l’affaire est classée… au Vatican. Toutefois, nonobstant la présomption d’innocence qui joue en faveur de Marc Ouellet, force est de constater que le récit détaillé des faits de la part de la présumée victime a de quoi ébranler la réputation sans faille du cardinal. Conséquemment, je suis d’avis que le processus de justice doit suivre son cours jusqu’au bout et que justice soit rendue dans cette affaire on ne peut plus délicate pour le plus grand bien de la crédibilité de l’appareil judiciaire et du Diocèse de Québec.


quebechebdo Tribune libre 19 août 2022

Le Québec dans l’air du temps

21 août 2022

Il fut un temps pas si lointain où les mises en garde eu égard aux changements climatiques me laissaient plutôt indifférent. Or, force est de constater que les cataclysmes récents tant au Canada qu’en Europe qu’aux États-Unis m’ont convaincu que la nature se déchaîne de plus en plus souvent avec de plus en plus de vigueur.

À titre d’exemple, on n’a qu’à constater la vélocité des vents qui atteignent 140 km/h, les quantités d’eau diluviennes, les grêlons en plein coeur du mois d’août, les feux de forêt liés à une canicule qui n’en finit plus en France actuellement pour se rendre à l’évidence : rien ne va plus dans les conditions atmosphériques sur notre planète.

Et pourtant, on apprend qu’ici même, dans notre Québec, en plus de la pollution émise par la Fonderie Horne, 89 autres usines ont obtenu des dérogations de la part des gouvernements pour outrepasser les normes fixées par la santé publique, contribuant ainsi à la pollution de l’air et, par ricochet, à des problèmes de santé souvent aigus chez les populations.

Un tel laxisme de la part des dirigeants est tout simplement inacceptable, voire éhonté. La qualité de l’air est vitale pour assurer notre survie. Conséquemment, il plus que temps que les pollueurs se fassent mettre au pas et entrent dans les rangs. C’est une question de santé publique incontournable.


vigile.net tribune libre 19 août 2022

Allégations d’agression sexuelle contre Marc Ouellet

18 août 2022

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe…Le nom du cardinal Marc Ouellet apparaît dans une action collective pour agression sexuelle qui vise 88 prêtres du Diocèse de Québec. Dans une demande introductive d’instance en action collective rendue publique, une plaignante affirme avoir été agressée sexuellement par le cardinal Marc Ouellet entre 2008 et 2010.

Rappelons que le cardinal Ouellet faisait partie de la garde rapprochée de Benoît XVI et qu’il avait été pressenti pour le remplacer à la tête de l’Église catholique. Il a été nommé préfet de la Congrégation des évêques à Rome en 2010, le premier Québécois à devenir préfet d’une congrégation romaine et, à ce titre, il est le premier responsable de la nomination des évêques partout dans le monde, et entretient de facto une relation privilégiée avec la pape François.

Voici un bref survol des faits. La présumée victime, surnommée F., qui avait 23 ans à l’époque, effectuait un stage comme agente de pastorale au Diocèse de Québec. Après un repas chez les Sœurs de la Charité à Beauport en août 2008, F. a affirmé que le cardinal lui avait massé les épaules et caressé le dos dans une salle de conférence. Lors d’une réception au mois de novembre de la même année, le cardinal Ouellet aurait embrassé F. «avec familiarité, même s’ils ne  s’étaient vus qu’une ou deux fois auparavant, et la retient fermement contre lui en lui caressant le dos avec les mains».La demande introductive d’instance en action collective relate que lors d’une autre rencontre, en 2010, «le cardinal Marc Ouellet lui dit alors que c’était la deuxième fois qu’ils se voyaient cette semaine et qu’il peut bien l’embrasser à nouveau, car « il n’y  a pas de mal à se gâter un peu ». Après ce commentaire que F. trouve «complètement inapproprié», le cardinal Marc Ouellet l’aurait embrassée et aurait glissé «sa main le long du dos de F. jusqu’à ses fesses».

De son côté, le pape François aurait demandé d’enquêter sur les agissements du cardinal en désignant le père Jacques Servais qui serait possiblement un collaborateur du cardinal. Par ailleurs, dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne, le Diocèse de Québec a indiqué qu’il prenait «acte des allégations à l’endroit du cardinal Marc Ouellet» et qu’il ne fera «strictement aucun commentaire à ce sujet».

Nonobstant la présomption d’innocence qui joue en faveur de Marc Ouellet, force est de constater que le récit détaillé des faits de la part de la présumée victime a de quoi ébranler la réputation sans faille du cardinal. Conséquemment, je suis d’avis que le processus de justice doit suivre son cours jusqu’au bout et que justice soit rendue dans cette affaire on ne peut plus délicate.

vigile.quebec tribune libre 18 août 2022

La sempiternelle saga de la Fonderie Horne

17 août 2022

De passage à Rouyn-Noranda, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, est venu présenter à la population les principales exigences qu’il entend imposer aux dirigeants de la Fonderie Horne qui devra limiter ses rejets d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (15 ng / m3), soit 5 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m³, mais sur une échéance de 5 ans, soit au terme de sa prochaine attestation d’assainissement.

Des exigences tout à fait inacceptables. Imaginez la situation : l’entente actuelle permet aux émissions de la fonderie d’atteindre une moyenne annuelle de 100 ng / m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise de 3 ng / m3. Pour « pallier » cet écart, le ministre de l’environnement donne 5 ans aux dirigeants pour passer de 100 ng / m3 à 15 ng / m³.

En termes clairs, les citoyens de Rouyn-Noranda devront vivre dans un air toxique s’attaquant, notamment, à la croissance des enfants et au développement de leur capacité intellectuelle, et les cancers continueront de faire des ravages dans la population pendant 5 interminables années. Tout simplement inacceptable…La CAQ est en train de sacrifier la santé des citoyens au profit de la santé économique propulsée par le géant Glencore, la multinationale suisse propriétaire de la fonderie.

Pour ma part, je suis d’avis que la valse-hésitation a assez duré. Les citoyens de Rouyn-Noranda ont pleinement droit aux mêmes normes que partout au Québec, soit 3 ng / m³. La balle est dans le camp de la fonderie qui doit de toute urgence se plier à la norme provinciale à l’échéance de sa prochaine attestation d’assainissement. C »est une question de qualté de vie, voir de survie…

vigile.quebec tribune libre 16 août 2022