Le vrai visage de Pierre Poilievre?

15 septembre 2022

Aussitôt élu à la tête du Parti conservateur du Canada (PCC), le nouveau chef, Pierre Poilievre, sort l’artillerie lourde contre le député de la circonscription de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, l’ex-lieutenant conservateur au Québec, en envoyant un message texte aux électeurs du comté exigeant la démission du député qui, dit-il, « a décidé de ne pas combattre l'inflation de Trudeau avec l'équipe unie de Pierre Poilievre » en quittant le PCC pour siéger comme député indépendant.

Or, paradoxalement, en exigeant la démission d’Alain Rayes, Pierre Poilievre ouvre la porte à une élection partielle et aux dépenses substantielles qu’elle occasionne, lui qui s’est fait le grand défenseur des dépenses publiques tout au long de la course à la chefferie.

À mon sens, le message qu’envoie le nouveau chef à ses troupes est clair : vous marchez au pas ou vous quittez la parade. En bref, c’est l’omerta. Pour un chef qui s’est engagé à créer l’unité dans le Partii conservateur déjà divisé entre la droite libertarienne et la gauche conservatrice, il m’apparaît clair que ce n’est pas à force d’intimidation et de peur qu’il y parviendra.

Cette sortie fracassante augure-t-elle du vrai visage de Pierre Poilievre? Quoi qu’il en soit, je suis persuadé que Justin Trudeau doit emmagasiner des munitions qu’il se fera un plaisir de lui lancer dès le début de la session parlementaire.

vigile.quebec tribune libre 15 septembre 2022

Charles III et l’avenir de la monarchie

14 septembre 2022

De toute évidence, le nouveau monarque, Charles III, n’a pas le charisme de sa défunte mère, Élisabeth II, qui a régné d’une main de fer dans un gant de velours pendant sept décennies. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant que le mouvement s’opposant à la monarchie en Grande-Bretagne compte profiter de l’arrivée de Charles III sur le trône pour raviver son combat contre l’institution, la proximité du nouveau roi avec les fortunes pétrolières de l’Arabie saoudite et son train de vie mené à bord de jets privés y contribuant davantage.

De surcroît, l’hiver difficile à venir avec l’inflation galopante au Royaume-Uni rendra le faste de la monarchie dur à avaler aux yeux de plusieurs Britanniques. Enfin, s’ajoutent à cela l’inflexibilité de la monarchie eu égard au départ précipité du prince Harry et de son épouse Meghan et les déboires du prince Andrew qui a dû verser des millions de dollars à une femme l’accusant de viol.

En ce qui a trait aux Québécois, nul besoin d’être prophète pour connaître leur opinion sur la monarchie, tous les sondages démontrant une hostilité manifeste contre cette institution qu’ils jugent désuète et inutile. Il en est ainsi de la suprématie du roi en tant que chef de l’État canadien au gouverneur général et aux lieutenants-gouverneurs provinciaux en tant que représentants du roi dans leur juridiction respective.

À mon sens, la monarchie a atteint une étape cruciale. Est-elle appelée à survivre sous le règne de Charles III ou à disparaître à petit feu? Les frasques du jeune prince Charles vont-elles constituer des obstacles à la crédibilité du nouveau roi et, par ricochet, de celle d’une monarchie déjà fragilisée? Seul le temps pourra répondre à ces interrogations…

vigile.quebec tribune libre 13 septembre 2022

L’amalgame immigration et cohésion sociale

14 septembre 2022

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef de la CAQ semble s’être enfirouapé dans un amalgame qui a l’heur d’attirer les critiques des chefs de l’opposition en réunissant les concepts d’immigration et de cohésion sociale. À tel point que depuis trois jours, François Legault a dû modifier son argumentaire à plusieurs reprises sans pour autant se sortir des griffes des chefs des autres partis, hormis Paul St-Pierre Plamondon qui a plutôt lancé un appel au calme.

En réalité, l’argument de François Legault consiste à vouloir préserver la cohésion sociale assurée par la langue française qui risque d’être menacée par une politique d’immigration qui laisse beaucoup d’espace à l’anglicisation, une situation qui origine des pouvoirs du fédéral en immigration. D’où l’insistance de François Legault auprès de Justin Trudeau pour rapatrier tous les pouvoirs en immigration.

Du côté de Dominique Anglade, François Legault fait de la « petite politique »’ en utilisant la   « peur » auprès des Québécois. Le chef du Parti conservateur du Québec, de son côté, argue que M. Legault n’a pas de leçon à donner sur la cohésion sociale, lui qu’il juge comme le premier ministre qui a le plus divisé les Québécois par l’implantation des mesures sanitaires obligatoires durant la pandémie.

Quoi qu’il en soit, l’immigration s’est invitée par la porte d’en arrière dans la campagne électorale et risque de faire son entrée par la grande porte lors du débat des chefs qui se feront un malin plaisir à fourbir leurs armes contre le chef de la CAQ.

vigile.quebec tribune libre 13 septembre 2022

L’enseignement, le plus beau métier du monde

12 septembre 2022

À une époque où l’enseignement semble avoir perdu la cote auprès des finissants de cégeps, causant de la sorte une pénurie d’enseignants dans le système scolaire québécois, il m’apparaîtrait pertinent de recentrer notre discours sur les effets valorisants de l’enseignement qui peut devenir le plus beau métier du monde pour qui se sent appelé à exercer cette profession avec amour.

Le privilège de travailler sur du matériel humain

Avec l’avènement de plus en plus croissant des emplois appelés à utiliser les technologies modernes, le contact humain est pratiquement absent des emplois qui mettent en priorité ces technologies. Dans ces circonstances, l’enseignement dont le rôle premier est de communiquer des connaissances à des apprenants est appelé à jouer un rôle primordial au sein de la société de demain.

Ainsi l’élève devient la matière première sur laquelle l’intervention de l’enseignant joue le rôle de pierre angulaire de toute forme d’apprentissage. Existe-il un métier aussi valorisant que celui qui transcende les conventions mécaniques pour se concentrer sur la complexité d’un être humain? À mon sens, la réponse est non. De par son métier, l’enseignant a la chance extraordinaire de travailler sur du matériel humain et, à ce titre, de contribuer à sa croissance personnelle. Quel magnifique défi, n’est-ce pas?

Établir la communication avec les élèves

La communication, à savoir le fil conducteur essentiel qui permettra à l’élève de participer à son apprentissage, devient, dans ces circonstances, l’atout primordial dont dispose l’enseignant. Et, pour y parvenir, l’enseignant se doit de créer un climat propice à cette communication sans laquelle toute acquisition de connaissance devient impossible.

À titre d’exemple, je verrais mal un enseignant commencer son cours immédiatement après le son de la cloche alors que les élèves ont encore en tête leurs échanges de la pause entre les cours. Le silence doit être rétabli dans la classe et, pour ce faire, l’enseignant doit laisser le temps nécessaire aux élèves de retrouver le calme s’il espère rejoindre leur attention avant d’aborder son contenu de cours quitte à échanger quelques minutes avec eux sur une expérience personnelle qu’ils ont vécue récemment.

Être attentif aux problèmes que peuvent vivre les élèves

Certains élèves vivent des situations problématiques à la maison, d’autres ont vu leur relation amoureuse prendre fin ces derniers jours, d’autres encore ont perdu un grand-père qu’ils affectionnaient particulièrement. Dans ces circonstances, il serait pertinent que l’enseignant, avant le début du cours, s’informe auprès du jeune vivant une situation difficile , une attitude qui, sans l’ombre d’un doute, contribuera à renforcer le lien avec son professeur et, par ricochet, à éveiller davantage son attention en classe et à améliorer possiblement ses résultats.

Les élèves ne sont pas des robots qui n’ont qu’à gober des connaissances, une utopie qu’il faut rayer de l’approche pédagogique. Au contraire, ils sont des êtres humains à part entière qui ont besoin d’une attention particulière à certains moments de leur vie, d’où la vigilance constante à développer de la part de l’enseignant.

À tous ceux qui aspirent embrasser la profession d’enseignant

Derrière leur apparence souvent rebelle, les jeunes voilent un besoin d’amour. À vous qui envisagez peut-être devenir enseignants, je vous laisse sur cette rencontre que j’ai vécue avec un adolescent gravement atteint d’un cancer :

-Ça ne va pas?
Il me fixe profondément…
-Tu as mal?
Il devient triste.
-Je puis faire quelque chose?
Il me fait signe d’approcher.
-Dans trois mois, je ne serai plus!…En attendant, aime-moi!

vigile.quebec tribune libre 12 septembre 2022
Le Journal de Québec (version numérique) 18 septembre 2022

Quelle mouche a piqué François Legault?

11 septembre 2022

Quelle mouche a donc piqué le premier ministre du Québec, François Legault, pour qu’il prenne la décision pour le moins inopportune de mettre le drapeau du Québec en berne sur les toits de tous les édifices gouvernementaux publics et parapublics à l’occasion de la mort de la reine Élisabeth II? Quels sont les motifs pertinents qui justifient un tel épanchement monarchique?

Nonobstant la personnalité charismatique de la reine qu’elle a su exploiter pendant un règne de sept décennies, faut-il rappeler que la Nouvelle-France a basculé sous l’égide britannique lors de la Proclamation royale de 1763 dont l’un des objectifs était d'assimiler les Canadiens-Français et que, depuis lors, le rapatriement de la Constitution de 1982 a été signée sans la participation du Québec. Et c’est sans oublier que la grande majorité des Québécois, d’après tous les sondages confondus, est contre la monarchie qu’ils jugent désuète et rétrograde.

Dans ces circonstances, M. Legault, n’eût-il pas été plus judicieux de votre part de vous limiter à offrir vos condoléances à la famille royale au lieu d’impliquer les Québécois dans une démonstration d’aplaventrisme dégradant?


vigile.quebec tribune libre 10 septembre 2022

Le prix orange à Paul St-Pierre Plamondon

8 septembre 2022

Si j’avais un prix orange à décerner, au premier tiers de la campagne, à un des cinq chefs de partis pour la qualité de sa campagne électorale jusqu’à maintenant, c’est sans aucune hésitation que je l’octroierais au chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP).

Mais jetons d’abord un coup d’oeil sur les quelques situations saugrenues dans lesquelles se sont retrouvés les chefs de la CAQ, du PLQ, de QS et du PCQ. Pour ce qui est d’abord de François Legault, force est de constater qu’il continue d’exceller dans l’art de se comporter comme son pire ennemi. D’abord en relançant la rivalité Montréal-Québec en demandant aux Montréalais de cesser de « regarder les Québécois de haut » dans le dossier du troisième lien, et récemment en laissant supposer que les immigrants contribuent à nuire au tempérament pacifique des Québécois.

Du côté de Dominique Anglade, elle peine encore à rassembler les 125 candidats libéraux pour le scrutin du 3 octobre, ce qui dénote sans l’ombre d’un doute des failles liées à son leadership. Par ailleurs, selon les sondages, les libéraux sont en train de voir disparaître leur traditionnel appui des francophones de l’île de Montréal au profit de la CAQ.

Quant à Gabriel Nadeau-Dubois, il propose de rehausser le seuil d’immigration annuel au Québec à 80 000 nouveaux arrivants sans donner quelque piste que ce soit sur les moyens qu’il avance pour assurer leur intégration sociale et linguistique. Et que dire de sa nouvelle trouvaille de taxer les plus riches qui est tellement mal ficelée que tout le monde se perd dans le dédale des chiffres.

De son côté, Éric Duhaime, dont la base du parti est essentiellement composée des complotistes issus des mesures sanitaires imposées durant la pandémie, et dont le leitmotiv est axé autour de l’acceptabilité sociale, il lance comme proposition l’abrogation de la loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, alors que cette loi fait pratiquement l’unanimité auprès des Québécois. Comme acceptabilité sociale, difficile de demander mieux!

Reste enfin Paul St-Pierre Plamondon qui a débuté sa campagne à livre ouvert en déposant sur la table la raison d’être du PQ, à savoir l’indépendance du Québec, ce qui ne s’était pas vu depuis bien des campagnes de la part des ex-chefs péquistes. Le jeune chef mène une campagne propre, sans fioriture et dénuée de toutes connotations populistes. PSPP démontre une droiture exemplaire, et ses engagements n’ont rien à voir avec les promesses électoralistes illusoires que certains partis nous servent ad nauseam. C’est peut-être ça mener une campagne électorale… autrement!

vigile.quebec tribune libre 8 septembre 2022

Le retour de la rivalité Québec-Montréal?

7 septembre 2022

À entendre le premier ministre du Québec, François Legault, reprocher aux Montréalais de « regarder de haut les gens de Québec » eu égard au dossier du troisième lien, on a carrément l’impression de faire un retour en arrière du temps de la rivalité Canadiens-Nordiques.

Étant moi-même un Québécois « pure laine », je ne vois aucune objection sensée à ce que les Montréalais donnent leur opinion sur un projet qui touche les Québécois, y compris le troisième lien qui, soit dit en passant, est un sujet d’intérêt national, tous les Québécois, de quelque région que ce soit, étant appelés un jour à utiliser ce tunnel si, bien sûr, il voit le jour…

En voulant museler la population montréalaise sur la pertinence ou non du tunnel Québec-Lévis, notre premier ministre, un lecteur assidu des grands auteurs, selon ses propres paroles, devraient relire certains passages sur la démocratie, en particulier sur la liberté d’expression.

La région élargie de Montréal, M. Legault, frôle la moitié de la population du Québec. Vous ne croyez pas qu’à ce titre tout au moins, elle est tout à fait légitimée de donner son opinion sur quelque projet proposé par toutes municipalités confondues? La rivalité Québec-Montréal est un vieux pattern qu’il vaut mieux laisser dans le placard au lieu de le raviver par vos paroles provocatrices qui n’ont pas leur place dans une campagne électorale. Revenez au 21ième siècle, M. Legault, pour le plus grand bien de votre crédibilité!

quebechebdo tribune libre 7 septembre 2022
Le Soleil (version internet) 7 septembre 2022
vigile.quebec tribune libre 15 septembre 2022

La valse des seuils d’immigration

7 septembre 2022

L’immigration s’est bel et bien invitée dans la campagne électorale.Et les seuils d’immigration annuels se traduisent par des écarts s’échelonnant de 35 000 (PQ) à 80 000 (QS), la CAQ et le PCQ, 50 000 et le PLQ, 70 000. L’argument central de ceux qui proposent un seuil d’immigration élevé repose sur la pénurie de main d’oeuvre qui aurait pour effet d’être atténuée par l’arrivée d’immigrants.

Mais de fait, l’immigration est-elle une solution à la pénurie de main d’oeuvre? Dans une étude de Statistique Canada publiée en juin dernier, le constat est assez clair, les travailleurs immigrants permettent de combler les pénuries dans plusieurs secteurs. On y apprend, entre autres, que de 2010 à 2019 au pays, ces derniers ont été à l’origine de 84 % de la croissance de la population active totale, et de 55 % de la croissance dans les emplois hautement et moyennement spécialisés. L’agence conclut que l’augmentation des flux d’immigration sera essentielle pour atténuer, du moins en partie, les effets du vieillissement de la population canadienne sur le marché du travail.

En revanche, dans un rapport soumis en mai dernier par l’économiste Pierre Fortin au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, ce dernier expose que l’augmentation du nombre d’immigrants aurait un impact presque nul à long terme. L’économiste argue que les immigrants augmentent la population active, mais vont aussi faire grimper la demande pour les biens et services. Ceux-ci auront des besoins en éducation, en santé ou en places dans les garderies, et vont consommer, et donc, davantage de travailleurs seront nécessaires pour répondre à leurs besoins.

Une chose est certaine, avec les seuils actuels promis par les différents partis politiques, le poids démographique du Québec au sein du Canada est appelé à diminuer. En effet, pour le maintenir à 23 %, ce qui est son poids actuel selon le dernier recensement, il faudrait accueillir plus de 100 000 immigrants dans la province l'an prochain, en tenant compte de la cible d'environ 450 000 immigrants au fédéral, multiculturalisme oblige…

Et le français?

Les dernières statistiques sur la dégradation du français, notamment dans le grand Montréal métropolitain, sont sans contredit fort inquiétantes. Conséquemment., force est de constater que plus le nombre d’immigrants est élevé, plus les risques d’anglicisation des nouveaux arrivants risquent d’être élevés compte tenu de la politique pour le moins défaillante du gouvernement québécois, notamment au chapitre de la loi 96 qui, à titre d’exemple, n’oblige pas le français au Cégep. Pour pallier cette lacune, Québec devra prioriser les immigrants parlant français et limiter le nombre de nouveaux arrivants à 35 000 comme le propose le PQ.

vigile.quebec tribune libre 6 septembre 2022

Facebook à la rescousse de la pénurie d’enseignants

4 septembre 2022

Alors que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a affirmé il y a quelques jours en entrevue à La Presse qu’«il y aura un enseignant dans chaque classe» lors de la rentrée scolaire, des écoles optent, dans l'urgence, pour une stratégie de recrutement inusitée : elles lancent des appels à tous sur Facebook.

Au moment de la rentrée, il manquait 700 professeurs à la grandeur du Québec, une situation qui a de quoi remettre en question la crédibilité du ministre Roberge. Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait que des écoles utilisent le véhicule de Facebook pour pallier les postes vacants.

Et, parmi ces postes, on retrouve, à titre d’exemples, 22 périodes à offrir en mathématiques 2ième secondaire, 15 périodes en sciences 2ième secondaire, 12 périodes en français 1ère secondaire, 22 périodes en sciences 1ère secondaire et en maths 3ième secondaire, 30 heures dans une classe de Cheminement particulier de formation continue avec élèves en trouble grave de comportement, etc. On ne parle pas ici de suppléances occasionnelles pour remplacer un enseignant absent, mais de prestations de cours généralement offertes à des étudiants ayant obtenu leur brevet d’enseignement.

Quelle sorte de candidats vont se présenter pour combler ces postes? Les directions d’école ont-ils frappé à la bonne porte? Les enseignants disponibles utiliseront-ils les médias sociaux pour se trouver un emploi? Les Centres de service scolaire sont-ils ouverts à l’idée de confier une tàche pleine en mathématiques 2ième secondaire à un candidat qui n’a ni la formation didactique ni la connaissance du contenu à enseigner?

Toutefois, un fait révélateur ressort de cette situation pour le moins aberrante. Quand la direction d’école ou d’un Centre de service scolaire est condamnée à utiliser les médias sociaux pour recruter du personnel enseignant, le problème de pénurie d’enseignants a atteint un niveau d’alerte très inquiétant!

quebechebdo tribune libre 2 septembre 2022
vigile.quebec tribune libre 4 septembre 2022

Caricature controversée

1 septembre 2022

Une caricature de Boris publiée dans The Gazette du 30 août montrant une vieille dame tenant en laisse son chien, vêtu du drapeau unifolié, qui urine sur une affiche représentant René Lévesque et évoquant son centenaire, a suscité plusieurs commentaires controversés.

À tel point que le caricaturiste a dû se présenter à l’émission 24/60 sur les ondes de Radio- Canada pour expliquer ses intentions derrière cette caricature. Or, en ce qui me concerne, ses explications à l’effet qu’il voulait mettre en évidence cette vieille d’un « âge canonique » tourner le dos au personnage de René Lévesque ne m’a nullement satisfait. En regardant cette caricature, mon regard s’est porté tout de suite sur le chien, la patte en l’air, en train d’uriner sur l’affiche représentant René Lévesque. De là à parler de Quebec bashing, il n’y a qu’un pas.

Je retiens deux observations de cette caricature. D’abord, en soi, une caricature laisse généralement un certain sourire sur le visage de celui qui la regarde, ce qui n’est manifestement pas le cas pour les admirateurs de René Lévesque. Ensuite, quand le concepteur lui-même de la caricature est obligé de se présenter sur les ondes de la chaîne nationale pour expliquer le sens de sa caricature, cela dénote un manque de clarté patent, en bref, que la caricature prête carrément à interprétation.

En termes clairs, Boris a complètement raté sa cible et, pour cela, il devrait s’excuser auprès des Québécois pour sa caricature controversée!

vigile.quebec tribune libre 31 août 2022