Une Québécoise athlète de l’année au Canada

9 décembre 2022

En remportant le prix Northern Star, remis à l’athlète de l’année au Canada, la hockeyeuse originaire de la Beauce, Marie-Philip Poulin, est devenue la première québécoise issue du hockey à remporter un tel honneur, après Maurice Richard, Guy Lafleur et Mario Lemieux.

Si j’avais un mot qui décrirait la beauceronne, ce serait le mot « talent ». Marie-Philip a le don de se placer au bon moment au bon endroit pour profiter d’une échappée et réussir à déjouer habilement la gardienne adverse. En plus, ses passes à ses coéquipières sont toujours précises. Dans les coins de patinoire, elle est d’une habilité extraordinaire pour sortir la rondelle et la passer devant le filet à une équipière.

Celle qui porte le « C » sur son chandail est une rassembleuse hors pair, autant dans la défaite que dans la victoire. Son leadership se fait sentir autant sur le banc que sur la patinoire et dans la chambre des joueuses. Pour Marie-Philip, l’esprit d’équipe représente le filon qui conduit à la victoire.

Chapeau à toi, Marie-Philip, pour ta détermination constante. Tu mérites amplement cet honneur et je suis convaincu qu’il contribuera à créer davantage d’engouement pour le développement du hockey féminin et à donner enfin naissance à une ligue de hockey féminine au Canada.

Le Devoir 9 décembre 2022
vigile.quebec tribune libre 9 décembre 2022

La naïveté de Carey Price

7 décembre 2022

Que l’amateur de chasse Carey Price prenne la défense des chasseurs eu égard au projet de loi C-21 sur l’abolition des armes d’assaut est une chose. Mais qu’il apporte son support à la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu qui utilise le code promo « Poly » pour offrir des rabais à ses clients, et ce en pleine période de commémoration du 33ième anniversaire de la tuerai de Polytechnique dont il a avoué connaître l’existence, en est une autre.

Ceci étant dit, je ne crois pas que le #31 de la sainte flanelle ait pris vraiment conscience de toutes les conséquences du geste qu’il posait en s’associant à la controversée Coalition canadienne pour les droits des armes à feu. Je suis plutôt porté à penser qu’il a été motivé par son amour pour la chasse et, qu’en ce sens, il a cru bien faire en s’opposant au projet loi C-21 du gouvernement fédéral sans en connaître les derniers amendements qui seront sans doute proposés avant le vote sur le projet de loi.

Si on ajoute à cette saga le manque de jugement patent dont il a fait preuve, je suis d’avis que la « belle naïveté » de Carey Price risque de jeter un peu d’ombre sur la popularité du gardien de but étoile du CH… quoique ses excuses sincères devrait contribuer à redorer son blason de gentleman honnête et reléguer cet impair dans le passé assez rapidement.

vigile.quebec tribune libre 7 décembre 2022

Le réveil national de Jean-François Roberge

7 décembre 2022

Le nouveau ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, devant la baisse croissante de l’utilisation du français au Québec, particulièrement dans la grande région de Montréal, appelle à un réveil national.

Dans un premier temps, les nouvelles générations post-référendaires de 1995 vivent complètement dans un autre monde, là où la notion même de souveraineté n’est qu’un nuage dans le ciel politique du Québec.

Quant à ceux qui ont vécu la révolution tranquille des années ‘60 et le référendum de 1980, ils ont été sonnés par la défaite de 1995, d’autant plus que depuis lors, la souveraineté a été soigneusement rangée dans le placard.

Et, c’est dans un tel contexte que le peuple du Québec va retrouver comme par magie la flamme souverainiste et porter le flambeau de la protection de la langue française au Québec? En termes clairs, le réveil national prôné par Jean-François Roberge tient carrément de l’utopie.

Je regrette, M. Roberge, mais vous n’avez pas tiré la bonne carte. En tant que ministre responsable de la langue française, il vous appartient, comme répondant de l’État québécois au chapitre de la langue, de prendre le leadership, et de mobiliser les Québécois à la cause du français. C’est votre responsabilité. Alors, sortez votre clairon et lancez un véritable appel au réveil national!

vigile.quebec tribbune libre 7 décembre 2022

De hauts dirigeants de l’Église dans l’eau chaude

3 décembre 2022

La liste du recours collectif contre le Diocèse de Québec qui recueille les témoignages de victimes présumées d’agressions sexuelles ne cesse de s’allonger. À cet effet, deux hauts dirigeants de l’Église viennent de s’ajouter à la liste, à savoir Monseigneur Clément Fecteau, ancien évêque auxiliaire de Québec et évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, ainsi que Monseigneur Jean-Pierre Blais, ancien évêque auxiliaire de Québec et actuel évêque de Baie-Comeau, sans oublier le cardinal Marc Ouellet, dans la tourmente d’août dernier, et l’ancien évêque auxiliaire Jean-Paul Labrie. Les faits dénoncés dans le recours collectif visant une centaine de prêtres du Diocèse de Québec remontent à aussi loin que 1942, alors que les plus récents seraient survenus en 2018. 

Du côté des victimes présumées, on en dénombre maintenant 134 qui ont accepté de s’ouvrir sur leur douloureux passé et les nombreuses séquelles psychologiques auxquelles elles sont encore aujourd’hui confrontées. Chaque victime réclame une somme pouvant aller jusqu’à 600 000$ pour les préjudices et les traumatismes qu’ils ont vécus et qu’ils vivent encore aujourd’hui à la suite des agressions sexuelles alléguées. 

Depuis quelques années, de nombreux membres du clergé de l’Église catholique sont impliqués dans des allégations d’agressions sexuelles envers des jeunes qui se sont déroulées pour la plupart il y a quelques décennies. Aujourd’hui, ces jeunes sont devenus adultes et n’hésitent plus à dénoncer leurs agresseurs pour le plus grand bien d’une justice à laquelle ils ont pleinement droit. Que justice soit rendue!

vigile.quebec tribune libre 3 décembre 2022


 

Le roi est mort, vive PSPP!

3 décembre 2022

N’eût été de la ténacité et de l’opiniâtreté démontrées par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), tout au long de la saga portant sur le serment d’allégeance au roi Charles III, tout porte à croire que cette tradition vétuste et caduque serait demeurée obligatoire lors de la cérémonie d’assermentation des députés de l’Assemblée nationale du Québec. Or, tout indique que le serment d’allégeance au roi deviendra facultatif au cours des prochains jours.

À mon sens, PSPP incarne le politicien honnête qui ne déroge pas de ses convictions profondes. Très peu connu des Québécois au début de la dernière campagne électorale, il a su gagner petit à petit ses gallons pour finalement terminer la course avec quelque 14% du suffrage populaire.

En s’engageant dans la voie de l’abolition du serment d’allégeance au roi en pleine campagne électorale, et en déclarant qu’il ne prêterait pas serment d’allégeance à Charles III, PSPP a mis la table pour un débat parlementaire dans la maison du peuple. Une ombre au tableau toutefois, quoique les Québécois soient majoritairement en faveur de l’abolition du serment d’allégeance au roi, aucune manifestation de mobilisation en faveur du blocus de PSPP n’a eu lieu. Dommage!

Quoi qu’il en soit, je lève mon chapeau à PSPP et à ses deux fidèles compères, les députés Pascal Bérubé et Joël Arseneau, pour leur détermination à défendre leurs convictions et, peut-être, à avoir ouvert la voie à « faire de la politique autrement », à savoir en usant d’authenticité et de respect envers les institutions parlementaires.

vigile.qquebec tribune libre 3 décembre 2022
Le Soleil (version numérique) 5 décembre 2022
 

Le verdict

2 décembre 2022

Le verdict est tombé, les trois députés péquistes se sont vus refuser l’entrée du Salon bleu faute d’avoir refusé de prêter serment au monarque britannique, Charles III. Ainsi en a décidé la nouvelle présidente de la Chambre, Nathalie Roy, appuyant par le fait même la position de son prédécesseur, François Paradis.

En statuant de la sorte, Nathalie Roy a décidé de fermer la porte du salon du peuple à quelque 14% des électeurs québécois qui avaient voté pour le Parti québécois lors du scrutin du 3 octobre dernier.

Du côté du premier ministre, il s’est montré intransigeant envers la demande des trois députés péquistes démocratiquement élus en alléguant que «la priorité actuellement, c’est de travailler à aider les Québécois à faire face à l’inflation. Si les députés du Parti québécois ont d’autres priorités, c’est leur choix».

Quoi qu’il en soit, les députés péquistes auront manifesté jusqu’à la limite leurs convictions en prêtant serment au peuple du Québec, et c’est tout à leur honneur. Enfin, je retiendrai de cette saga que la politique a ses raisons que la raison ne connaît pas.

vigile.quebec tribune libre 1er décembre 2022

Déclin du français sur fond de langue de bois

2 décembre 2022

Le déclin du français au Québec, particulièrement dans la grande région métropolitaine de Montréal où seulement 48% de la population utilise le français comme langue d’usage, ne cesse de prendre de l’ampleur.

Devant cette situation pour le moins inquiétante, le premier ministre François Legaullt, lors de son discours inaugural de la session parlementaire, a déclaré que la protection du français au Québec figurait dans ses premières priorités en tant qu’enjeu « existentiel ». Toutefois, nonobstant l’immigration qu’il veut limiter à des immigrants francophones ou francotropes, aucun autre moyen concret n’a été mentionné.

De son côté, le ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, lors de son passage à l’émission 24/60 diffusé sur RDI le 30 novembre, a lancé un vibrant appel à la solidarité des Québécoises et des Québécois pour participer à l’effort de protection du français. Et absolument rien sur le renforcement de la loi 96, telle l’obligation de fréquentation du cégep français pour tous les étudiants francophones.

Devant de tels propos pour le moins timides et frisant la langue de bois, je ne peux que constater que le gouvernement Legault ne fait que perpétuer son slogan de la dernière campagne électorale. En termes clairs, concernant le dossier de la langue française, la « continuité » va prévaloir au cours de son second mandat, à savoir une approche laxiste eu égard au déclin du français.

vigile.quebec tribune libre 1er décembre 2022
 

Jean Lapointe exclu du « temple des grands Québécois »

1 décembre 2022

Monument de la scène artistique du Québec, fondateur de la Maison Jean-Lapointe venant en aide aux toxicomanes, ancien sénateur, Officier de l'Ordre du Canada, Officier de l’Ordre national du Québec, membre de l’Académie des Grands Québécois, Jean Lapointe n’aura pas droit à des funérailles nationales.

Ainsi en a décidé le Bureau du protocole du ministère des Relations internationales et de la Francophonie qui allègue que Jean Lapointe ne répondrait pas aux critères du gouvernement du Québec, notamment « l’accomplissement d’actions humanitaires exceptionnelles » ou « le rayonnement de leur art à l’échelle nationale ».

Sans porter de jugement sur le choix des québécois ayant eut droit à des funérailles nationales, il m’apparaît inacceptable, voire scandaleux, qu’une personnalité adulée comme Jean Lapointe soit exclue du « temple des grands Québécois ».

Jean Lapointe a été une figure dominante sur scène et au petit écran, notamment grâce à son interprétation magistrale de Maurice Duplessis dans la série présentée au petit écran. Ses innombrables prestations sur la scène de l’humour avec Jérôme Lemay au sein des Jérolas ont fait accourir les foules pendant des décennies. Enfin, ses chansons, telle « Chante-la ta chanson » demeurent encore présentes dans la tête de ses fidèles admirateurs. C’est sans compter son implication sans borne au sein de la Maison Jean-Lapointe qui célèbre cette année son quarantième anniversaire.

À mon sens, le gouvernement du Québec doit être blâmé sévèrement pour avoir décidé de ne pas offrir de funérailles nationales à Jean Lapointe, un affront éhonté envers un grand Québécois des dernières décennies et ses centaines de milliers d’admirateurs.

vigile.quebec tribune libre 30 novembre 2022

Racisme contre les blancs

1 décembre 2022

Une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête. L’historien bien connu pour son œuvre impressionnante, Frédéric Bastien, désirait postuler à l’Université Laval dans un champ de compétences dans lequel il avait toutes les qualifications requises.

Le hic? Il lui est impossible de postuler. La raison? Parce qu’il est un homme blanc. En effet, l’Université Laval réserve ce poste à une personne issue des minorités «racisées». Par conséquent, Frédéric Bastien est victime d’une discrimination fondée sur la race d’un individu, donc de racisme.

Or, comment l’Université justifie-t-elle une telle politique? Depuis quelque trois décennies, les sociologues oeuvrant dans les Universités ont entrepris une réflexion biaisée du racisme. Aux yeux de ces bien-pensants, la notion de racisme émergerait des sociétés occidentales, assimilées à des sociétés «blanches». Alors, pour annihiler cette pratique, il faudrait généraliser les politiques de «discrimination positive» pour démonter les privilèges de «l’homme blanc» et valoriser les «minorités». Or dans les faits, un tel argumentaire a pour effet de discriminer les blancs par la négative.

À mes yeux, il est tout à fait utopique de régler une forme de discrimination contre les minorités racisées en discriminant les blancs. En agissant de la sorte, l’Université Laval ne fait que déplacer le problème.

À mon avis, il existe une seule façon d’être équitable envers tous les candidats qui postulent pour un emploi, c’est que les minorités racisées obtiennent les diplômes requis pour tel concours. Dans ces circonstances, les chances seront égales pour tous les candidats peu importe la couleur de leur peau.

vigile.quebec tribune libre 30 novembre 2022

Une place au soleil pour le PCQ

29 novembre 2022

Les résultats du scrutin du 3 octobre dernier ont révélé des distorsions systémiques eu égard aux pourcentages des suffrages obtenus versus le nombre de députés élus chez l’ensemble des partis.

Toutefois, ce sont les partis d’opposition qui sont les plus touchés par ces distorsions, notamment le Parti Québécois (PQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ). On connaît déjà la saga que se livre le PQ contre la CAQ, le PLQ et QS eu égard à la reconnaissance du parti à l’Assemblée nationale.

Par contre, nonobstant les quelques sorties du chef du PCQ, Éric Duhaime, le PCQ passe sous le radar à l’aube de la rentré parlementaire. Et pourtant, quoique le parti n’ai fait élire aucun député, il a quand même récolté quelque 13% du suffrage exprimé représentant plus d’un demi-million d’électeurs du Québec.

Éric Duhaime revendique essentiellement trois choses: un bureau dans l'enceinte du parlement, l’accès aux membres de la tribune de la presse parlementaire lors de points de presse tenus à l'Assemblée nationale, et pouvoir participer aux huis clos normalement réservés aux élus.

Bien que n’ayant aucune propension pour l’idéologie du PCQ, je suis d’avis que son chef, en tant que représentant de plus d’un demi-million d’électeurs, doit obtenir sa « place au soleil » dans le paysage médiatique de la scène politique québécoise.

Le Soleil (version numérique) 28 novembre 2022
vigile,quebec tribune libre 29 novembre 2022