Aide médicale à mourir: un choix personnel

12 janvier 2024

L’aide médicale à mourir (AMM) souffre encore de tabous bien ancrés chez une partie de la société. J’ai livré plusieurs batailles au cours de ma vie professionnelle et, lorsque je m’engageais dans une bataille, c’était parce que je croyais que j’avais une chance de la gagner. Comme la plupart des gens que je qualifierais d’ordinaires, je me suis toujours dit que le cancer n’arrivait qu’aux autres

Or, aujourd’hui, je suis devant un adversaire invincible, un cancer de stade 4 incurable. Aussi ai-je décidé de lui concéder la victoire avant de me lancer inutilement dans un combat impossible à gagner, et de laisser les traitements retarder l’échéance.

En prenant la décision de demander l’aide médicale à mourir lorsque la vie ne m’apportera que souffrances, je pense d’abord à mon épouse et à mes deux filles à qui je désire éviter des moments de tristesse et de douleurs qu’elles n’ont aucune raison de supporter. Ainsi, elles garderont de moi le souvenir d’un époux et d’un père qui a choisi de mourir près d’elles dans la dignité.

Certes, le sujet sort de l’ordinaire. Enfin, que je me suis dit, des centaines de millions de personnes ont reçu ou recevront au cours de leur vie un diagnostic de cancer. Certaines en guériront, d’autres malheureusement en mourront. Le passé ne m’appartient plus et le futur ne m’appartient pas. Seul le présent m’appartient et c’est avec lui que j’ai décidé de continuer ma vie, entouré de mes proches. J’aime me rappeler que les marées basses de notre vie nous invitent à marcher à la recherche de coquillages, ces merveilles de la mer si convoitées par les enfants.

Malgré les moments pénibles que l’avenir me réserve le jour où mes forces s’effriteront et que mon esprit s’égarera de plus en plus souvent, je conserve encore en moi le goût de mordre dans la vie à l’image des oiseaux qui ne semblent pas préoccupés par demain, ou du sourire d’un enfant qui fait ses premiers pas et qui nous enseigne qu’il faut aller de l’avant avec confiance.

Le Soleil (version numérique) 12 janvier 2024
vigile.quebec tribune libre 13 janvier 2024

Regard sur le plan de rattrapage du ministre Drainville

12 janvier 2024

Le défi auquel devait faire face le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, eu égard aux effets collatéraux des grèves des enseignants du secteur public, notamment au chapitre du rattrapage scolaire, était pour le moins colossal. Dans un premier temps, il est utile de spécifier que, dans les écoles représentées par le personnel du Front commun, les élèves ont manqué un total de 8 jours répartis sur plusieurs semaines, alors que la Fédération autonome de l’enseignement était en grève générale illimitée depuis le 23 novembre 2023, soit pendant 22 jours de classe sur un calendrier scolaire de 180 jours.

En ce qui a trait au plan de rattrapage du ministre Drainville, il répond à la flexibilité tant exigée du gouvernement de la part des syndicats durant les négociations. Une flexibilité sous l’angle du volontariat. De ce fait, les élèves qui le désirent pourront assister à des périodes de récupération pendant la semaine de relâche, à des mesures de tutorat et à des cours d’été gratuits, lesquels seront offerts par des enseignants consentant à les offrir moyennant une rémunération substantielle.

Toutefois, de mémoire, je me souviens qu’en tant qu’enseignant, lorsque j’offrais des périodes de récupération, y participaient en majorité des élèves qui avaient de bons résultats alors que ceux qui éprouvaient des difficulté brillaient par leur absence. Dans ces circonstances, en vertu du volontariat, la collaboration des parents sera essentielle eu égard à la présence de leur jeune à ces périodes de récupération, à défaut de quoi cette récupération risque de se transformer en coup d’épée dans l’eau pour les élèves en difficulté. Le même scénario risque de se reproduire pour la récupération offerte aux heures du dîner et après les cours de la journée.

En termes clairs, en théorie, le volontariat incarne une stratégie porteuse de succès. Or, en pratique, elle risque de souffrir d’angélisme auprès des élèves en difficulté qui se retrouvent souvent en manque de motivation à la suite de nombreux échecs à répétition. Les enseignants arriveront-il à trouver la motivation nécessaire chez ces élèves? Là est toute la question…

vigile.quebec tribune libre 11 janvier 2024
 

Évolution quand tu nous tiens!

11 janvier 2024
​Emporté par le tsunami de la sacrosainte évolution, les jeux dehors pour les enfants ont été emportés par les jeux électroniques, les tables de mathématiques ont été substituées par les touches des calculatrices, la persévérance et l’effort par la réussite sans effort, les échanges téléphoniques par les messages électroniques, les rencontres aléatoires par les rencontres exploratoires, le personnel sympathique des institutions bancaires par les guichets automatiques.
Aujourd’hui, certains journaux troquent la version papier par la version numérique pour faire toute la place à l’évolution. Eh bien, au risque d’être traité de dinosaure, je dois humblement vous avouer que la version papier me maque déjà. Quel plaisir j’éprouvais de m’asseoir à la table de cuisine avec un bon café et de feuilleter une à une les pages de «mon» journal. Les articles des journalistes sortaient de l’imprimerie, et le camelot nous les livraient avec un beau «bonjour». Pour tout vous dire, j’aime feuilleter un journal avec mes mains. Et que dire des personnes âgées habituées depuis des décennies au journal papier et se familiariser tant bien que mal avec l’électronique?
Samedi le 30 décembre 2023 marquait la fin de l’édition papier du Soleil du samedi. Depuis des années, à tous les samedis, je me faisais un devoir de m’atteler à la résolution de la «grille des mordus», une grille de mots croisés sophistiqués qui contribuaient grandement à garder mes neurones en forme. Le 7 janvier, elle va me manquer terriblement à la manière d’une tradition qui s’est envolée, emportée par l’évolution.
L’évolution des technologies a permis à bien des secteurs de l’activité humaine de réaliser des découvertes fort utiles à la société, notamment dans le domaine médical. Or, en ce qui concerner l’arrivée de la version numérique des journaux, j’ai peine à croire qu’elle saura suppléer au plaisir que j’éprouvais à tourner les pages de mon journal avec mes doigts, une relation corps-papier exclusive, voire irremplaçable… Évolution quand tu nous tiens!

 

vigile.quebec tribune libre 9 janvier 2024

Enseigner, c’est semer l’avenir

11 janvier 2024

S’il est un sujet qui a fait les manchettes au cours des dernières semaines c’est bien la longue négociation des conditions de travail des enseignantes et des enseignants avec le gouvernement, notamment la lourdeur de leurs tâches due, entre autres, à l’insertion des élèves à besoins particuliers dans les groupes réguliers.

Dans des circonstances aussi conflictuelles, il n’est donc pas surprenant que la profession a perdu toute forme d’attractivité de la part des candidats en sciences de l’Éducation et, qui plus est, d’enseignants d’expérience qui quittent la profession après 5 ans et même 10 ans d’expérience.

L’enseignement est en manque d’amour, il a perdu ses lettres de noblesse au gré des réformes en éducation qui sont venues balayer les sources qui alimentent la profession d’enseignant. Et pourtant, si on remontait en amont de la problématique et que en remettant le focus sur le rôle essentiel de l’enseignement, à savoir qu’enseigner, c’est semer l’avenir, peut-être parviendrions-nous à recréer cette attractivité pour la profession.

Les enseignants bénéficient d’un immense privilège, à savoir celui de travailler sur une matière première riche et foisonnante, des êtres humains incarnés par les élèves. Ces jeunes leur sont confiés dans le but de les faire grandir, intellectuellement, socialement et psychologiquement. De ce fait, pourquoi des rencontres entre des professeurs d’expérience et des étudiants en sciences de l’Éducation ne seraient-elles pas organisées régulièrement dans le but de remettre tout le lustre perdu sur la carrière d’enseignant. En réalité, l’enseignement a besoin d’être replacé sur les rails de l’attractivité, et ce n’est qu’en lui octroyant sa mission de «semeur d’avenir» qu’il parviendra à se hisser dans le peloton des professions recherchées.

vigile.quebec tribune libre 9 janvier 2024
 

Tout à fait scandaleux!

5 janvier 2024

Depuis bien des lunes, les exemples illustrant sans coup férir la priorisation de la langue anglaise sur la langue française au Québec démontrent à quel point notre langue perd les lettres de noblesse auxquelles elle devrait aspirer.

Le dernière manifestation de la sorte se réfère à une vidéo tournée au sommet du Mont-Royal présentée par l’équipe montréalaise de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) et diffusée exclusivement en anglais, hormis quelques minimes sous-titres en français. Tout simplement scandaleux!

Les Québécois sont de fervents amateurs de hockey, et c’est avec fierté qu’ils accueillent l’arrivée d’une équipe montréalaise dans la nouvelle LPHF. Les dirigeants de l’équipe québécoise ont fait preuve d’un mépris inqualifiable. Et ils doivent présenter sans délai leurs excuses publiques aux Québécois.

Enfin, je laisse la parole au président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perrault, qui traduit fort bien l’attitude méprisable des dirigeants de l’équipe montréalaise: «C’est contre notre vision de l’avenir. C’est un geste qui mérite d’être qualifié de violent… C’est des indécrottables [...] les responsables en arrière de ça méritent d’être sanctionnés, méritent d’être rappelés à l’ordre sur la place publique [...] ça demande des excuses de la part de cette équipe.»

vigile.quebec tribune libre 4 janvier 2024


 

Où sont passés les classiques du temps des Fêtes?

5 janvier 2024

Comme à chaque année, vers la mi-décembre, les stations radiophoniques ouvrent toutes grandes leurs antennes pour nous faire entendre des chansons des Fêtes. Or, cette année, peut-être est-ce par souci de modernité, les stations se sont faites muettes eu égard aux grands classiques du temps des Fêtes.

À titre d’exemples, je n’ai pas entendu le Minuit chrétiens interprété par la voix de stentor de Richard Verreault, ni la Charlotte prie Notre-Dame par la voix langoureuse d’Angèle Coutu, ni le Noël au camp par notre coureur des bois national, Tex Lecor.

Ces chansons-culte font partie intégrante de notre folklore culturel du temps des Fêtes québécois et devraient, à mon sens, tourner sur les ondes radiophoniques du Québec pendant la période précédant les Fêtes de Noël et du Nouvel An. Par contre, une chanson comme Féliz Navidad interprété par José Feliciano, qui n'est composée que de 20 mots en anglais et en espagnol, tournait 5 à 6 fois par jour.

C’est un secret de Polichinelle, les festivités qui entourent la célébration des Fêtes au Québec a perdu énormément de la magie qui entourait notamment la féerie des grands classiques. Notre chanson folklorique fait corps avec notre culture, et de ce fait, elle doit se perpétuer avec fierté à travers le temps.

vigile.quebec tribune libre 4 janvier 2024
Le Soleil (version numérique) 5 janvier 2924

 

Mon souhait pour 2024: que les aînés fassent partie intégrante de la société

3 janvier 2024

On a tous encore en mémoire l’hécatombe des aînés durant la pandémie, laquelle a suscité un tollé de critiques envers les hauts dirigeants. Eh bien, il appert que le scénario tend à se répéter alors que près de 2300 aînés occupent des lits d’hôpitaux inutilement en attendant d’être transférés en Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), en réadaptation, en résidence pour aînés, en Ressource intermédiaire ou à domicile avec de l’aide adaptée ou des soins palliatifs.

Devant un tel scénario, force est d’admettre que les aînés sont traités comme les parents pauvres du système de santé au Québec. Et pourtant, les personnes âgées ont collaboré activement à la construction du Québec moderne, et ont en tête tout un bagage de connaissances et d’expériences qu’ils pourraient nous faire profiter de bon gré.

D’aussi longtemps dont je me souvienne, j’ai toujours ressenti extrêmement de sympathie pour les aînés, notamment eu égard à leur vulnérabilité omniprésente. Et quand, de surcroît, notre société civile et étatique exploite cette vulnérabilité, je suis forcé d’admettre que nos hauts dirigeants font preuve d’une bassesse indigne des fonctions qu’ils occupent.

Vieillissement de la population

Selon les projections de l'Institut de la statistique du Québec, le quart des Québécois seront âgés de 65 ans ou plus en 2031 et près du tiers, en 2061. Ce vieillissement démographique s'explique notamment par la forte dénatalité qui a succédé aux baby-boomers, ainsi que par une hausse de l'espérance de vie.

D'ici une vingtaine d'années, la société québécoise sera l'une des plus vieilles en Occident. Après le Japon et la Corée du Sud, le Québec figure parmi les sociétés qui connaissent un
vieillissement des plus rapides. En 2011, environ 1 personne sur 6 était âgée de 65 ans et plus. Si la tendance se maintient, ce sera le cas de 1 personne sur 4 en 2031. Toujours en 2011, la proportion d’aînés âgés de 85 ans et plus était de 12 %, alors qu’elle frôlera les 25 % en 2061.

Par ailleurs, il est devenu courant au Québec d’établir une corrélation entre les projections démographiques québécoises et leur incidence sur la fragilité des finances publiques, établissant ainsi un lien direct de causalité entre le vieillissement de la population et l'alourdissement des coûts de santé publique.

À preuve, l'essentiel du discours relatif aux aînés est à peu près obnubilé par le problème singulier de la santé et des coûts qui lui seraient inhérents. Et pourtant, dans les faits, la vaste majorité des aînés de 65 ans ou plus sont autonomes, en bonne santé, engagés dans des activités sociales et sûrement pas le fardeau social et économique auquel on veut bien les associer.

Inclusion sociale des aînés

Au Québec, l’amélioration des conditions de vie, les progrès de la médecine et des soins de santé et l’accès à l’éducation font en sorte que les générations actuelles vivent plus longtemps et en meilleure santé que les générations précédentes. L’accroissement de l’espérance de vie constitue une importante avancée. Une espérance de vie élevée offre de nombreux avantages, tant pour les individus que pour les communautés. Cependant, les perceptions à l’égard du vieillissement ont peu évolué et plusieurs personnes craignent encore de vieillir. Des idées préconçues à l’égard des personnes aînées subsistent et des aînés déclarent encore être ignorés, infantilisés et victimes de préjugés.

En revanche, l’inclusion sociale procure aux personnes aînées un sentiment d'utilité, d'accomplissement et d'appartenance à la communauté. Elle permet aux aînés de demeurer actifs et de continuer à contribuer au développement de la société, selon leurs besoins, leurs préférences et leurs capacités. La participation à la vie sociale favorise l’établissement de liens qui préviennent l’isolement. C’est pourquoi, il est urgent d’agir, notamment par la valorisation des personnes aînées et par la reconnaissance de leur contribution à la société.       

Le Soleil (version nuum.rique) 27 décembre 2023 
 

Élèves en otages

3 janvier 2024

Le conflit qui perdure entre les syndicats des enseignants et le gouvernement entraîne irrémédiablement son lot d’écueils, notamment auprès des élèves. Comme bien d’autres, nonobstant le fait que je suis en faveur des motifs déclencheurs de la grève, je dois admettre que je suis extrêmement préoccupé par chacun des jours de classe perdu par les élèves.

L’un des points majeurs qui achoppe encore réside dans la constitution des groupes dont l’amalgame d’élèves réguliers et à besoins particuliers conduit inévitablement à des situations chaotiques pour les enseignants qui se retrouvent devant une tâche inhumaine. De surcroît, la pénurie de main d’oeuvre du personnel spécialisé, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les orthopédagogues, etc, contribue à accentuer la complexité de la situation.

En termes clairs, c’est toute une génération d’élèves qui est carrément prise en otage par des négociations qui piétinent. Et, sans vouloir jeter l’entièreté du discrédit au gouvernement, force est de constater que François Legault est loin de prendre l’attitude d’un premier ministre pour qui l’éducation est sa première priorité. À titre d’exemples, ses sorties disconvenues, notamment celle où il a incité les enseignants à retourner au travail pour le bien des élèves. Quelle bourde!

Notre premier ministre ne semble pas savoir qu’une négociation se joue atour d’une table à l’abri de tous les regards. Alors, M. Legault, si les élèves incarnent votre priorité, laissez la présidente du Conseil du trésor mener la négociation avec les représentants syndicaux pour la plus grand bien d’un sain exercice démocratique de négociation.

vigile.quebec tribune libre 13 décembre 2023
 

Le prix orange 2023 à PSPP

3 janvier 2024

Bien malin celui qui aurait pu prévoir que l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) sur la scène politique québécoise aurait pu causer un tel engouement auprès des militants souverainistes au Québec. À partir d’un personnage peu connu au Québec, il a pu se hisser en l’espace de quelques mois à la tête des chefs de partis les plus populaires devant François Legault lors du dernier sondage.

Mais, comment peut-on expliquer cette montée de popularité aussi rapide? Dans mon esprit, il ne fait aucun doute que la transparence de PSPP en fait une politicien hors de l’ordinaire. À cet effet, on ne peut passer sous silence la hardiesse de PSPP lors de la dernière campagne électorale eu égard à la souveraineté du Québec qu’il a osé sortir du placard contrairement aux précédents chefs du PQ.

Un des faits marquants de cette dernière session parlementaire réfère sans aucun doute à l’abolition du serment d’allégeance au roi Charles III à l’occasion de l’assermentation des nouveaux députés. PSPP, grâce à sa détermination, a réussi à convaincre l’ensemble de la députation de la désuétude d’une tradition tout à fait dépassée.

Si l’indépendance du Québec est redevenue un sujet d’actualité, on le doit en grande partie à la détermination de PSPP, bien devant le nationalisme mou de François Legault qui ne cesse d’essuyer des échecs eu égard aux demandes du gouvernement caquiste à Ottawa.

Le parti québécois (PQ) a retrouvé ses lettres de noblesse. De parti à l’agonie qu’il représentait encore il y a quelques mois, il a repris sa vigueur d’antan grâce à l’affirmation sans détour des convictions de PSPP à son égard. La voie vers l’indépendance du Québec est maintenant grande ouverte et PSPP saura y rallier les partisans de la souveraineté du Québec d’ici le scrutin de 2026.

vigile.quebec tribune libre 13 décembre 2023
 

Mes vœux aux Québécois pour 2024

3 janvier 2024

Les Québécois sont entourés d’anglophones, rendant ainsi continuellement précaire la survie de leur langue maternelle. En ce début d’année 2024, je formule le vœu que tous les Québécois de langue française fassent preuve de vigilance autour d’eux et persistent à faire valoir la nécessité d’utiliser leur langue maternelle dans quelque situation que ce soit.

Les dernières négociations collectives dans le secteur publique auront donné lieu à un phénomène de mobilisation soutenu de la part de la population envers les syndicats. Peu importe la partie à laquelle elle s’est identifiée, elle a fait preuve d’une solidarité sans limite, et de ce fait, je ne peux que lui souhaiter qu’elle maintienne cette solidarité jusque dans ses valeurs profondes, notamment envers sa culture et sa langue.

Compte tenu que notre société, y compris le Québec, emprunte de plus en plus la violence pour faire valoir leurs droits, je souhaite que les Québécois fassent preuve d’indulgence et de tolérance, particulièrement envers les minorités, l’inclusion étant un phénomène qui aura tendance à prendre de plus en plus d’ampleur avec l’arrivée massive de nouveaux immigrants.

L’été 2023 a donné lieu à des catastrophes sans précédent dues aux changements climatiques, et le Québec n’y a pas échappé. De surcroît, ces phénomènes sont appelés à s’accroître. À cet égard, je souhaite que les Québécois s’impliquent concrètement dans cette lutte aux changements climatiques en adoptant des mesures à leur portée, telle l’économie de notre ressource en électricité.

Sur le plan politique, 2023 a été une année difficile pour notre premier ministre et, par ricochet pour les Québécois qui ont dû vivre avec certaines décisions fort discutables de la part de François Legault. À cet égard, je formule le vœu, dans l’intérêt de plusieurs québécois, que les efforts nécessaires de la part du gouvernement soient consentis, notamment sur le plan de la crise du logement, de l’inflation galopante et du nombre toujours croissant des itinérants au Québec.

Enfin, je souhaite ardemment que la réforme de Christian Dubé sur notre système de santé apporte les fruits escomptés, notamment l’obtention d’un médecin de famille pour chaque Québécois, le désengorgement des urgences et des conditions de travail humaines pour les infirmières, tout cela dans le but d’offrir aux Québécois les services qu’on leur promet depuis des décennies.

Santé, amour et joie de vivre à toutes les Québécoises et tous les Québécois!

Le Soleil (version numérique) 3 janvier 2024