6 mai 2023
Dernièrement, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté aux médias les sept priorités qu’il entend mettre de l’avant : former plus rapidement des enseignants, valoriser la formation professionnelle, améliorer l’enseignement du français écrit, procurer du renfort en classe, un réseau scolaire plus efficace, des programmes particuliers dans toutes les écoles, rénover et construire des nouvelles écoles. Un programme ambitieux auquel on ne peut qu’applaudir.
Aujourd’hui, le ministre présente son projet de loi sur la réforme en éducation qui permettrait au ministre de nommer les dirigeants des centres scolaires, qui auront des mandats de cinq ans renouvelables, mais également d'annuler leurs décisions si elles ne respectent pas les objectifs et orientations du gouvernement. Des changements majeurs, notamment sur la nomination des directeurs régionaux des centres scolaires et le pouvoir octroyé au ministre de révoquer une de leurs décisions.
En termes clairs, une gestion centralisatrice entre les mains du ministre qui possède, à toutes fins pratiques, tous les pouvoirs. L’avantage? Tous les centres scolaires vont ramer dans le même direction. Toutefois, pour que les marins puissent suivre les priorités du capitaine, encore faut-il qu’ils se sentent des membres à part entière de l’équipage. Sera-ce le cas sur le bateau de Drainville ou ne seront-ils que de simples exécutants?
C’est Saint-Exupéry qui disait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Bernard Drainville arrivera-il à créer « dans le coeur » des enseignants le désir d’enseigner?
vigile.quebec tribune libre 4 mai 2023…
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5 mai 2023
Lors de la dernière émission de la saison du Monde à l’envers le 28 avril, on apprenait que, selon un sondage non-scientifique, les Québécois pensent que nous ne savons pas débattre dans une très large proportion.
Je dois avouer que ma première réaction est loin d’avoir été une surprise. À cet effet, partons de deux microcosmes fort bien bien connus, soit l’Assemblée nationale et les médias sociaux, Transportons-nous à la période de questions au Salon bleu. Partant d’une question d’un député à un autre, suivons sa trajectoire. Très rapidement, elle va dévier sur la personne qui a posé la question pour finalement aboutir à une question sans réponse. Le débat d’origine se transforme en attaque personnelle à tel point que la question d’origine a rejoint la nuée des temps.
Allons maintenant du côté des médias sociaux. Très rapidement là aussi, nous aboutirons à une conclusion du type « cette personne pense comme ça, donc elle est conne ».Comme l’idée de la personne qui l’exprime ne correspond pas à celle de son vis-à-vis, celle qui a posé la question est automatiquement substituée à son idée.
Dans ces deux cas, on est à mille lieues du débat qui présuppose que chacun des interlocuteurs doit respecter la position de l’autre même s’il ne la partage pas. Débattre, c’est aussi et surtout s’en tenir au sujet du débat et éviter de le personnifier. Débattre, c’est reconnaître le droit à son interlocuteur d’exprimer sa position sans l’interrompre continuellement.
Je ne prétends pas, dans ce texte, qu’il n’y a aucune tribune sur la place publique au Québec où le véritable débat est possible. Toutefois, force est de constater que quelques tribunes, comme certaines stations radiophoniques, par exemple, ont du chemin à parcourir avant d’en arriver à engendrer un véritable débat avec leurs auditeurs!
vigile.quebec tribune libre 4 mai 2023
Le Devoir 5 mai 2023
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2 mai 2023
D’entrée de jeu, je m’insurge radicalement devant le comportement inacceptable des deux enseignants qui ont « pété les plombs » contre certains de leurs élèves récemment. Leur comportement est tout simplement indigne de la profession qu’ils exercent.
Toutefois, indépendamment de ces deux cas, force est de constater que l’amalgame d’élèves réguliers avec d’autres à besoins particuliers amènent son lot de problèmes dont le plus criant résulte de la gestion de classe. En effet, le professeur responsable d’un groupe régulier, qui n’a de régulier que le nom, doit, à son corps défendant, négligé la prestation de son cours, interrompu constamment par un élève en difficulté. En conséquence, ce sont les élèves réguliers qui sont pénalisés.
Dans un autre ordre d’idée, certains ont proposée la création d’un ordre professionnel des enseignants pour contrer ce type de comportements auxquels on a eu droit récemment, alléguant que les syndicats s’objecteront à toute sanction contre des cas similaires. Je suis porté à penser qu’un grief se retrouvant en litige devant un arbitre dans un cas de violence verbale devant des élèves ou de propos vulgaires a bien des chances de donner raison à l’employeur. Par ailleurs, nous devrions nous souvenir que le personnel qui soignait Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette appartenait à un ordre professionnel et cela n’a pas empêché sa fin tragique.
Le directions d’écoles sont rémunérées pour « diriger ». Ce n’est pas une fonction pour une mauviette qui ne peut pas porter ses culottes au moment opportun et, dans les deux cas présents, le moment était plus qu’opportun et méritait le congédiement immédiat des enseignants fautifs.
vigile.quebec tribune libre 2 mai 2023
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2 mai 2023
J’ai été interpelé dernièrement par une caricature publiée dans un média montrant une vieille dame dans une épicerie qui demande à un jeune s’il désirait qu’elle l’aide à retrouver sa mère. Et l’enfant de répondre poliment qu’il travaillait ici. Le cocasse de cette mise en scène est hallucinant, deux mondes, deux réalités.
Mais venons-en au fait. Le ministre du Travail, Jean Boulet, veut faire adopter une loi pour imposer 14 ans comme âge minimal pour travailler. Une décision purement politique pour venir en aide notamment aux commerces de détail qui sont aux prises avec une pénurie de main d’oeuvre. La solution : engager des jeunes.
Dans toute cette saga, on oublie que ces jeunes sont encore des enfants qui vont à l’école, ont des travaux à réaliser à la maison, des études à faire en vue de la préparation à un examen ou un test dans une matière en particulier pour le lendemain, etc…
De surcroît, on oublie aussi que ces enfants n’ont que 14 ans et qu’ils ont une jeunesse à vivre, des activités à réaliser avec des amis, des sports à pratiquer ou toute autre activité de loisir en groupe, bref à apprendre à socialiser avec des jeunes de leur âge.
À mon avis, en les engageant dans le milieu du travail aussi tôt, ils vieillissent trop vite. Ce n’est pas le rôle des enfants d’agir comme solution à la pénurie de main d’oeuvre. En agissant de la sorte, on déplace le problème en faisant travailler des enfants au lieu de les laisser vivre la jeunesse qu’ils risquent de ne pas voir passer.
vigile.quebec tribune libre 2 mai 2023
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29 avril 2023
L’enseignement est un art soumis à certaines limites à ne pas dépasser sans coup férir, notamment l’abus d’autorité envers les élèves, d’autant plus si ces élèves sont des jeunes de 6 ans d’une extrême vulnérabilité.
Dans le cas de Madame Chantal, elle a manifestement passé outre les règles élémentaires qui commandent le respect absolu envers ses élèves. Ses cris ahurissants, ses paroles injurieuses et blessantes adressées à des jeunes de première année risquent de marquer à jamais certains jeunes qui débutent leurs études dans un climat d’affrontements où règne un manque de respect condamnable et inacceptable envers ces jeunes élèves nouvellement arrivés dans le réseau scolaire du Québec. Dans la foulée de toutes ces récriminations, Madame Chantal doit être congédiée sur le champ pour abus de pouvoir et agressions verbales envers ses élèves.
Par ailleurs, chaque école dispose d’une personne responsable de la direction dont une de ses tâches est la gestion du personnel. Or, dans le cas présent, il m’apparaît impossible que le directeur n’ait pas entendu les hurlements stridents de Madame Chantal de son bureau. En conséquence, son laxisme outrancier et son absence muette d’imputabilité ne méritent pas moins qu’un renvoi de ses fonctions illico.
Le cas de Madame Chantal constitue sans l’ombre d’un doute un cas exceptionnel, la très grande majorité des enseignant (es) s’efforçant de respecter leurs élèves et de les traiter comme des êtres humains. Toutefois, je suis d’avis que les directions d’école doivent être à l’affût de certains comportements déviants et intervenir aussitôt qu’ils en prennent connaissance. Un cas comme celui de Madame Chantal, s’il est connu, doit être immédiatement circonscrit avant que le phénomène ne prenne des proportions éhontées et attaquent l’équilibre affectif fragile des enfants sur les bancs d’école.
vigile.quebec tribune ibre 28 avril 2023
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29 avril 2023
L’intelligence artificielle (IA) est en train d’envahir toutes les sphères de la société pour le meilleur et pour le pire. De toute évidence, elle permettra d’accomplir des percées importantes, notamment dans les domaines de la médecine et de la conquête de l’espace.
En contrepartie, les deux dernières vidéos qui redonnent vie à Cédrika Provencher, à la fillette de Granby et à Norah Carpentier dénotent, à mon humble avis, un manque d’éthique inouï et envers les victimes et envers les proches qui vivent encore au jour le jour les séquelles de ces drames qui ont ébranlé tout le Québec.
«Je trouve qu’il y aurait peut-être un ménage à faire quelque part pour préserver l’intégrité des disparus et l’intégrité de ceux qui restent et qui doivent vivre avec des gestes qui ne leur appartiennent pas», se désole Amélie Lemieux, la mère des sœurs Carpentier, tout en suggérant que la personne ayant créé la vidéo de ses filles «a besoin d’aide».
En réincarnant les victimes sans aucune autorisation des familles touchées, les responsables de ces vidéos ont fait en sorte que l’IA a dépassé les limites de l’éthique élémentaire. Or, il est à se demander si notre société automatisée n’est pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue.
En conséquence, il est plus que temps que le gouvernement reprenne le contrôle sur l’IA et établisse des balises claires permettant de protéger la vie privée des personnes et la mémoire des victimes.
vigile.quebec tribune libre 28 avril 2023
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25 avril 2023
En février 2011, le député indépendant de La Peltrie, Éric Caire, présentait à l’Assemblée nationale un projet de loi qui aurait eu pour effet de donner aux électeurs un outil pour répudier leur député s'ils jugent qu'il ne fait pas correctement son travail ou ne se montre plus digne de les représenter.
Or, douze ans plus tard, le même Éric Caire, maintenant ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, et toujours député de La Peltrie, s’est engagé dans la dernière campagne électorale à mettre son siège en jeu et à démissionner si le projet de troisième lien Québec-Lévis ne voyait pas le jour dans sa version initiale, à savoir une voie auto-routière sous-fluviale. On sait maintenant que la nouvelle mouture ne sera réservé qu’au transport en commun.
Dans ces circonstances, le député Caire « ne se montre plus digne de représenter ses électeurs » compte tenu qu’il persiste à rester en poste malgré que le projet de loi qu’il a présenté en 2011 permettrait à ses .lecteurs de le répudier.
Pendant ce temps, le chef du parti Conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, n’en démord pas et a lancé une pétition auprès des électeurs de La Peltrie pour exiger la démission du député Caire, 30 000 signatures seraient suffisantes pour destituer Éric Caire, tel que proposé dans son projet de loi de 2011.
En ce qui me concerne, Éric Caire manque à son engagement en persistant dans son intention de demeurer en poste. La façon la plus « honorable » de clore cette saga est d’offrir immédiatement sa démission, quitte à se présenter à l’élection partielle dans La Peltrie. De cette façon, M. Caire obtiendrait ce qu’il clame depuis plusieurs jours, à savoir être jugé par ses électeurs.
vigile.quebec tribune libre 24 avril 2023
Le Soleil (version numérique) 25 avril 2023
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25 avril 2023
Lors de la conférence de presse de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault eu égard au troisième lien Québec-Lévis, nous avons eu droit à un scénario de tragi-comédie de première classe. D’entrée de jeu, c’est d’abord d’un pas assuré, une pile de cartables entre les mains, que la ministre a fait son entrée dans la salle de conférence au milieu d’une panoplie de journalistes suspendus à ses lèvres et dévorant d’avance le fruit de ses révélations.
Coup de théâtre! La ministre annonce d’un ton solennel que le projet initial de troisième lien sera modifié. Il sera réservé uniquement pour le transport en commun. Les députés péquistes de la ive Sud sont complètement dévastés, et se sentent trahis par leur propre parti, eux qui avaient fait campagne en grande partie, tel que promis par leur premier ministre en campagne électorale, sur un troisième lien contenant une voie auto-routière.
Depuis cette nouvelle pour le moins percutante annonçant un changement de cap à 90 degrés, la machine à rumeurs s’est mise rapidement en branle au sein des partis d’opposition et du monde des médias, la plus souvent énoncée étant celle d’un enterrement de première classe du troisième lien.
Pendant les deux dernières campagnes électorales, François Legault n’a pas cessé de clamer que le projet initial de troisième lien constituait une engagement phare de son parti. Aujourd’hui, j’ai la nette impression qu’il est devenu un caillou dans le soulier du premier ministre. Conséquemment, je suis d’avis que le gouvernement, d’ici la prochaine élection, va volontairement laisser traîner le dossier afin de ne pas nuire à ses chances de reprendre le pouvoir…et, une fois élu, le cas échéant, il inscrira RIP sur le projet de troisième lien sous-fluvial Québec-Lévis en début de mandat.
vigile.quebec tribune libre 24 avril 2023
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22 avril 2023
Un autre voyage extravaguant vient de s’ajouter aux vacances de rêve de Justin Trudeau, cette fois-ci en Jamaïque chez des amis de longue date de la famille Trudeau. Le séjour s’est étalé sur une semaine et a coûté aux contribuables canadiens la somme pharaonique de 160 000 $, soit l’équivalent de plus du tiers du salaire du premier ministre estimé à 400 000 $.
À ces vacances exorbitantes s’ajoutent son séjour familial sur l’île de l’Aga Khan en 2016 qui lui avait valu un blâme du commissaire aux conflits d’intérêt et à l’éthique, ce voyage ayant coûté 215 000 $ aux contribuables canadiens, son séjour dans une résidence en bord de mer à Tofino au début de ses vacances lors de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation qui avait été instituée par son gouvernement et la location d’une luxueuse suite à grands frais, 6000 $ la nuit, lors de sa participation aux funérailles de la reine Élisabeth II à Londres.
Or, une question se pose : dans le contexte économique actuel où des centaines de milliers de Canadiens en arrachent pour joindre les deux bouts, à quoi pense Justin Trudeau lorsqu’il se paye des vacances aussi scandaleuses? Erreur de jugement? Peut-être. Mais je suis plutôt porté à penser qu’il a hérité du tempérament égocentrique de son défunt père. Pour Justin Trudeau, c’est le « me, myself and I » qui prime, et tant pis pour les autres.
Dans ces circonstances, le grand défenseur de la classe moyenne canadienne se foutre éperdument de dilapider des centaines de milliers de dollars extirpés des poches de ces mêmes contribuables…Ainsi va la vie pour notre premier ministre canadien!
vigile.quebec tribune libre 19 avril 2023
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22 avril 2023
Lors de la dernière campagne électorale, la Coalition avenir Québec (CAQ) s’est engagée formellement devant les Québécois à construire un troisième lien sous-fluvial autoroutier entre Québec et Lévis et cela sans étude à l’appui. C’était une promesse-phare de la CAQ. Les 16 députés caquistes de la Capitale nationale, de Lévis et de Chaudière Appalaches se sont faits élire en grande partie pour cet engagement, dont Éric Caire qui a même mis son siège en jeu si le projet ne se réalisait pas. C’est sans compter les milliers de Québécois qui ont voté pour la CAQ en grande partie en raison du projet de troisième lien.
Or, aujourd’hui, nous apprenons, par la voix de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, que le projet initial est abandonné en faveur d’un troisième lien uniquement réservé au transport en commun. C’est la consternation. Plusieurs membres de la classe politique se sentent trahis, dont les ministres responsables de Lévis et de Chaudière Appalaches Bernard Drainville et Martine Biron. C’est sans compter la frustration et l’indignation du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui a fait une croix sur sa confiance envers le gouvernement de la CAQ.
Partant du constat d’une part, que la CAQ a reçu un mandat clair pour réaliser ses engagements, notamment et surtout le troisième lien initial présenté aux électeurs québécois, et d’autre part, qu’elle renie maintenant son engagement, je suis d’avis que ce gouvernement a été élu sous de fausses représentations, et qu’il doit par conséquent se présenter devant les électeurs québécois lors d’une élection générale… C’est le prix à payer pour avoir leurré honteusement l’électorat québécois en brisant son engagement!
vigile.quebec tribune libre 21 avril 2023
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