PQ et Bloc comme les doigts de la main

23 mai 2023

De toute évidence, les deux derniers congrès du Parti québécois (PQ) et du Bloc québécois ont pavé la voie au retour des lettres de noblesse de l’option souverainiste du Québec. Et qui plus est, les deux chefs des partis indépendantistes à Ottawa comme à Québec ont les deux mains sur le volant pour entreprendre cette grande épopée, ayant récolté tous les deux des votes de confiance de plus de 96% de la part des délégués.

Il ne faudra donc pas être surpris d’entendre parler souvent d’indépendance du Québec tant à Ottawa qu’à Québec, d’autant plus que l’option souverainiste, depuis des décennies, a été balayée sous le tapis en attendant les sempiternelles « conditions gagnantes ».

« Les Québécois ne se reconnaissant plus dans le Canada actuel, un pays qui se bâtit sans nous et qui mise de plus en plus sur des dérives idéologiques», a affirmé Paul St-Pierre Plamondon. Aux chefs de partis fédéralistes à Ottawa, il a lancé un message en anglais, qui lui a valu une ovation debout : «objects in the mirror are closer than they appear», soit «les choses que vous voyez dans le rétroviseur sont peut-être plus proches que vous ne le pensez», comme quoi l’indépendance sera bientôt de retour à l’agenda politique à Ottawa comme à Québec.

Depuis l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la tête du PQ, sa transparence et son engouement pour l’indépendance du Québec ont contribué sans le moindre doute à relancer le débat sur la souveraineté du Québec. Une solide alliance avec le Bloc québécois, axée sur la défense des pouvoirs du Québec, ne peut que contribuer à cimenter les deux partis autour de leur objectif commun.

vigile.quebec tribune libre 22 mai 2023


 

Suicide chez les jeunes, cet intrus pervers

21 mai 2023

C’est un secret de polichinelle, la santé mentale est le parent pauvre de notre système de santé au Québec. Les services d’aide et de soutien psychologiques sont inaccessibles. Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, insiste pour affirmer que la santé mentale est prioritaire à ses yeux mais ces paroles ne sont souvent que des écrans de fumée.

Depuis mars 2020, soit le début de la pandémie, 213 Québécois âgés de 25 ans ou moins se sont suicidés. Un chiffre qui donne des frissons. Cette détresse a été encore plus mortelle que les routes au Québec. En comparaison, 87 jeunes de moins de 25 ans sont morts par suicide en 2021, soit 43 % de plus que sur la route pour la même catégorie d’âge, soit 61 décès.

Plus récemment, plusieurs suicides ont soulevé des lacunes dans les soins en santé mentale. D’ailleurs, le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide a plus que doublé chez les adolescentes de 10 à 14 ans entre 2008 et 2019, montre un rapport de 2022 de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Oui, vous avez bien lu, 10 ans, c’est catastrophique… C’est l’âge où on devrait être heureuse de jouer à la marelle!

Par ailleurs, où sont les manifestations pour la santé mentale? Quel syndicat dénonce le manque de ressources? Quel parent saurait quoi faire s’il voyait son enfant en détresse psychologique pour l’aider à s’en sortir? Et qui plus est, dans plusieurs rapports de coroners, on peut lire que le patient s’est suicidé dans les heures ou les jours suivant un congé de l’hôpital en psychiatrie. D’autres avaient vu leur psychologue ou médecin de famille peu de temps avant le passage à l’acte. Enfin, beaucoup de jeunes dépressifs sont encore réticents à aller chercher de l’aide.

Le suicide chez les jeunes constitue un intrus pervers contre lequel les ressources qui ont l’expertise pour intervenir adéquatement manquent à l’appel. En conséquence, il est plus que temps que le gouvernement sonne l’alarme et injecte les sommes nécessaires à la formation de psychiatres et de psychologues. C’est une question de priorité nationale…

vigile.quebec tribune libre 20 mai 2023

Enseignants sur le pied de guerre

21 mai 2023

Sans grande surprise, au moment où les négociations entre le gouvernement et les syndicats font du surplace, un premier syndicat d’enseignants a déjà donné le feu vert à une grève générale illimitée pour l’automne.

Parmi les revendications, les enseignants désirent notamment sensibiliser le gouvernement aux problèmes découlant de la composition des groupes, particulièrement des groupes dits « réguliers » dans lesquels sont intégrés des élèves à besoins particuliers à des élèves réguliers. Mais là le bât blesse, c’est que la pénurie de main d’oeuvre sévit chez les professionnels spécialisés, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les psychopédagogues, etc..

Dans un autre ordre d’idée, le projet de loi 23 du ministre Drainville n’a pas l’heur de satisfaire la majorité des enseignants. À cet effet, Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC), parlant du projet de M. Drainvile, mentionne que « ce n’est pas quelque chose qui va améliorer ni la réussite ni l’attraction-rétention dans les écoles du Québec. À l’automne, des gens non légalement qualifiés, il va y en avoir encore plus », 

Enfin, la prime de 12 000 $ offerte aux quelque 7000 enseignants admissibles à la retraite par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’ils acceptent de rester en poste à temps plein durant la prochaine année scolaire, arrive beaucoup trop tard si l’on considère que les enseignants visés ont déjà complété les procédures de demande de retraite.

Somme toute, tous les astres sont alignés pour un automne chaud chez les syndicats d’enseignants qui sont déjà, à toutes fins pratique, sur le pied de guerre.

vigile.quebec tribune libre 20 mai 2023

ChatGPT, le plagiat à « bar ouvert »

18 mai 2023

Sans grande surprise, l’intelligence artificielle (IA) et plus spécifiquement le robot ChatGPT font sentir leur présence à la vitesse grand V si bien que des profs de cégeps et des chargés de cours tirent la sonnette d’alarme et réclament d’urgence un moratoire afin de freiner le développement de l’intelligence artificielle, les intervenants étant confondus devant une explosion de cas de tricheries de la part des élèves.

Toutefois, là où le bât blesse, c’est qu’il est difficile de prouver hors de tout doute qu’il y a eu tricherie puisque l’efficacité des logiciels de détection est limitée. Et, qui plus est, des capsules qui circulent sur TikTok montrent comment contourner les logiciels de détection. C’est la quadrature du cercle. Les profs et les chargés de cours ont littéralement perdu le contrôle de cette nouvelle technologie.

Il est plus que temps que tous les intervenants en enseignement supérieur, y compris la ministre Pascale Déry, décrètent un moratoire, prennent un temps d’arrêt et fixent des balises uniformes pour tous les établissements d’enseignement supérieur eu égard à une utilisation sécuritaire de ChatGPT dans chacune des institutions.

Enfin, comme le parodiait si justement l’humoriste « visionnaire » Yvon Deschamps, « On n’est quand même pas pour mettre le monde dehors pour des machines ».

vigile.quebec tribune libre 17 mai 2023
Le Soleil (version numérique) 20 mai 2023

À propos du vote de confiance envers François Legault

18 mai 2023

De toute évidence, les délégués au congrès de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont confirmé presque à l’unanimité que François Legault était toujours l’homme tout désigné pour diriger le Québec en lui accordant un vote de confiance de 98,6%.

Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est au moment où le chef confirmé par les délégués du congrès transpose l’appui massif des délégués à la population du Québec en lançant par exemple que la la population l’appuie dans sa décision de reculer sur le projet de troisième lien Québec-Lévis.

Désolé, M. Legault, la majorité des Lévisiens n’est pas encore remise de ce volte-face eu égard à l’abandon de la voie auto-routière sous le fleuve. On pourrait aussi ajouter qu’une bonne partie de électeurs de la Capitale nationale éprouvent la même colère. En termes clairs, le dernier sondage révèle clairement que la popularité de François Legault a diminué significativement depuis les dernières semaines. C’est sans compter les déboires de la SAAQ, les problèmes de fermeture dans les RPA et le manque de places dans les CPE, et j’en passe… Bref, un début de deuxième mandat pour le moins difficile, voire désastreux.

Enfin, je suis porté à penser que le vote de confiance très élevé des délégués a voulu signifier un resserrement nécessaire autour de leur chef en cette période déstabilisante du conseil des ministres dans plusieurs dossiers prioritaires. Maintenant que la lune de miel fait partie du passé, François Legault retrouvera rapidement la réalité où, manifestement, sa cote de confiance est nettement inférieure à celle reçue auprès des délégués du congrès.

vigile.quebec tribune libre 17 mai 2023
 

Haro sur le cellulaire en classe

13 mai 2023

Des constats fort révélateurs ressortent d’une vaste consultation réalisée au cours des derniers mois par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) à laquelle ont participé près de 7000 enseignants qui appuient massivement l’interdiction du cellulaire en classe, sauf dans le cadre d’activités pédagogiques.

«Si, comme société, on s’entend sur un message social et on dit que le cellulaire n’a pas sa place dans la classe, ça porte beaucoup plus que quand tu es obligé, à la pièce, de gérer une situation comme celle-là», affirme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.

Interrogé à ce sujet récemment par le député péquiste Pascal Bérubé à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a indiqué qu’il était « ouvert à y réfléchir ». Avouons qu’on est loin de la coupe aux lèvres!

De toute évidence, l’arrivée des nouvelles technologies de l’information, depuis des décennies, s’est développée à une vitesse vertigineuse jusqu’à l’arrivée récemment de l’intelligence artificielle (IA) avec en tête le robot ChatGPT, à tel point que notre société automatisée est en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue…

Conséquemment, les enseignants doivent reprendre illico les rênes de la gouvernance de leurs classes pour le plus grand bien de la nécessaire complicité qui doit s’exercer entre les élèves et eux, à défaut de quoi l’école risque de se transformer en énorme laboratoire dans lequel les enseignant deviendraient de simples guides auprès des élèves. En termes clairs, on assisterait à la déshumanisation du lieu d’apprentissage qu’on appelle « encore » l’école!

vigile.quebec tribune libre12 mai 2023
quebechebdo tribune libre 14 mai 2023
Le Soleil (version numérique) 14 mai 2023

Création d’une commission sur l’avenir du Québec

12 mai 2023

L’initiative du siècle qui entend faire du Canada un pays de cent millions d’habitants d’ici 2100 continue de faire couler beaucoup d’encre, notamment à l’Assemblée nationale. Et, parmi les suggestions qui ont fusé de toutes parts sur les écueils qu’une telle « initiative » pourraient provoquer au Québec, je retiens celle du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui plaide pour une commission sur l’avenir du Québec.

En termes clairs, le Québec est pris en souricière. Ou il accueille quelque 212 000 immigrants annuellement et le français périclite à la vitesse grand V, ou il maintient sa politique sur les seuils d’immigration à quelque 50 000 arrivants par année et son poids politique dans l’ensemble du Canada aura pour effet de le ghettoïser.

Et pourtant, il existe bel et bien une troisième voie, à savoir l’indépendance du Québec, qui lui permettrait d’être entièrement maître de ses richesses naturelles, de l’éducation, de la santé et de l’immigration, et j’en passe… À cet effet, plusieurs pays plus petits que le Québec sur le plan de sa superficie et de sa population réussissent fort bien à tirer leur épingle du jeu sur la scène internationale.

Quoi qu’il en soit, il appartiendrait à une éventuelle commission sur l’avenir du Québec de déterminer son mandat et d’étudier les diverses hypothèses qu’auront devant les yeux les membres de cette commission qui devrait, en passant, être indépendante de toute allégeance politique. Le Québec vit une période cruciale de son histoire…À vous, M. Legault, d’en faire une proposition formelle à l’Assemblée nationale du Québec!

Le Devoir 12 mai 2023
vigile.quebec tribune libre 12 mai 2023

De la poudre aux yeux

11 mai 2023

Mais comment quelqu’un de sensé et de lucide peut-il envisager sérieusement que le Canada atteindra 100 millions d’habitants en 2100, soit dans 77 ans? Eh bien, c’est l’objectif de notre premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et toute cette croissance étroitement liée à l’immigration « à bar ouvert ». On nage en pleine euphorie immigrationniste du très honorable Justin Trudeau… Et le Québec, qui peine à accueillir 50 000 immigrants annuellement, devrait, dans ce scénario, ouvrir ses portes à quelque 112 000 nouveaux arrivants.

Un scénario loufoque qui présuppose que tous les gouvernements, de tous partis confondus, d’ici les 77 prochaines années, suivraient la « prophétie » trudeauiste annoncée en 2023. De la poudre aux yeux. Monsieur Trudeau prend ses rêves de grandeur pour la réalité. Quoi qu’il en soit, dans 77 ans, un très grand nombre de nous seront passés « ad patres », Justin Trudeau y compris.

L’idée maîtresse derrière cet « éclair de génie » est de répondre à la pénurie de main d’oeuvre. Soit! Mais, par ailleurs, quelqu’un dans le gouvernement Trudeau s’est-il seulement demandé où ces nouveaux arrivants allaient se loger dans un contexte de pénurie de logements?

Toutefois, par dessus tout, en ouvrant les portes du Canada à des immigrants de toutes nationalités et de religions, Justin Trudeau rejoint son besoin viscéral de faire du Canada un pays multiculturaliste à l’image d’une mosaïque où chaque morceau a un rôle à jouer.Toute cette mise en scène orchestrée sans la moindre consultation auprès des Canadiens.

Note complémentaire: Pour suivre la cadence, le Québec devrait accueillir 112 000 immigrants permanents par année d'ici 2100…De la pure fumesterie! Par contre, si le Québec maintient sa décision de se limiter à quelque 50 000 immigrants anuellement, son poids démographie va fondre comme neige au soleil. La seule solution qui s'impose, c'est l'indépendance du Québec!

vigile.quebec tribune libre 9 mai 2023

Les sinistrés des rives

8 mai 2023

De toute évidence, ceux qui ne croyaient ps encore aux changements climatiques auraient avantage à se rallier devant les inondations monstres qui ont fait rage ces derniers jours dans plusieurs régions du Québec.

La crue des rivières qui sillonnent ces régions a dévasté des centaines de résidences qui devront être démolies et laisser des milliers de Québécois à la rue, compte tenu de la pénurie de logements qui causait déjà des problèmes avant ces inondations, notamment à Baie St-Paul dans Charlevoix.

Sans être dans le secret des sinistrés, le paysage fantastique d’un cours d’eau devant sa résidence a probablement contribué à prendre la décision d’acheter la maison « de leur rêve ». Or, avec les changements climatiques qui ne cessent de prendre de l’ampleur, les riverains se voient aujourd’hui victimes de cette même nature qui les a convaincus d’acheter sur les rives d’un cours d’eau.Triste et implacable destin!

Ces sinistrés vivent des jours emplis d’émotions. Où vont-ils se relocaliser? Quelle indemnité leur octroiera leur compagnie d’assurance? Quelle sera la part de dédommagement du gouvernement? Ils vivent les jours présents dans l’incertitude complète… C’est le néant qui s’offre à eux comme perspective d’avenir.

Dans ce décor apocalyptique surgit tout de même un phénomène d’une grande humanité grâce à la kyrielle de bénévoles qui viennent leur prêter secours. Une autre preuve que les Québécoises et les Québécois font preuve d’une grande solidarité quand les circonstances le demandent.

vigile.quebec tribune libre 7 mai 2023
 

Euphorie immigrationniste de Trudeau

8 mai 2023

Pour employer une expression de soirée électorale, si la tendance se maintient, la population du Canada aura atteint cent millions de citoyens en 2100, principalement à cause d’une immigration massive qui contribuerait à tripler presque la population du pays en 75 ans.

Un objectif qui est devenu le nouveau rêve de Justin Trudeau. Son gouvernement pose tous les gestes qui conduisent à cette cible. Il hausse considérablement les seuils d’immigration et il véhicule l’idée d’un multiculturalisme absolu dans lequel aucun obstacle identitaire ne peut justifier de ralentir le rythme d’entrées des immigrants.

Quant au Québec, participer à cette euphorie immigrationniste de Trudeau, notamment du fait que le Québec a opté pour mettre le focus sur l’intégration des nouveaux arrivants, et surtout parce que la situation linguistique du Québec est fragile, laisser entrer plus de 100 000 d’immigrants par année à Montréal par exemple est inconciliable avec un suivi de chacun en matière de francisation. Dans de telles conditions suicidaires pour le Québec, le français risque de devenir une langue folklorique dans une période relativement courte. En termes clairs, l’immigration sans borne et son corollaire le multiculturalisme si chers à Justin Trudeau viendraient sceller l’assimilation du Québec dans le ROC.

De toute évidence, l’intégration des nouveaux immigrants au Québec doit être fondée sur l’apprentissage de la langue française et la reconnaissance de la culture québécoise à défaut de quoi le Québec sera noyé dan le rêve mégalomane de Justin Trudeau.

vigile.quebec tribune libre 7 mai 2023