Oui au référendum sur le tramway à Québec

6 novembre 2023

La dernière sortie de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, eu égard à l’importance de l’acceptabilité sociale ayant trait à la construction d’un tramway à Québec a certes contribué à relancer l’idée d’un référendum sur le méga-projet. Et, pour ajouter au désaveu envers le tramway, le dernier rapport du BAPE est dévastateur, et c’est sans compter que le dernier sondage fait état du fait que seulement 32% des citoyens de Québec sont derrière le tramway dont on n’a de surcroît encore aucune idée des coûts estimés.

Dans un tel contexte, force est de constater que le tramway s’achemine vers un «déraillement» de première classe. Alors qu’il aurait besoin d’amour, il est envahi par la suspicion qui émane de toutes parts. Le maire Bruno Marchand a beau encenser le méga-projet de louanges, ses adversaires semblent rallier les citoyens de plus en plus suspicieux,

Conséquemment, je suis d’avis que seul un référendum sur la pertinence d’un tramway à Québec donnera l’heure juste sur l’acceptabilité sociale ou non d’un tel réseau de transport structurant. Le référendum n’a pas de place pour les zones grises, c’est oui ou c’est non. Il est le meilleur instrument pour mesurer l’acceptabilité sociale.

Du côté du maire Marchand, il n’a pas le choix de dévoiler à la population une estimation des coûts des travaux, c’est une simple question de transparence vis à vis ses commettants qui auront, de la sorte, les données utiles pour faire un choix éclairé. Finies les tergiversations oiseuses, et place à la démocratie

vigile.quebec tribune libre 2 octobre 2023

Ruba Ghazal ressort la souveraineté du placard de QS

6 novembre 2023

C’est un secret de polichinelle, Québec solidaire (QS) est un parti d’abord et avant tout à prédominance socialiste et environnementaliste, et la souveraineté est bien loin de ses priorités. J’en ai pour preuve la désormais «célèbre» sortie d’Amir Khadir lorsqu’il déclara un jour «l’indépendance si nécessaire mais pas nécessairement l’indépendance».

Or, la députée de Mercier et candidate au poste de co-porte-parole de QS en remplacement de Manon Massé, Ruba Ghazal, d’origine palestinienne, souhaite que Québec solidaire reprenne le flambeau de l’indépendance, trop souvent balayé par les hautes instances du parti. Aux yeux de la députée, «la survie de la nation ne passera plus par la revanche des berceaux. Elle va passer par les immigrants et les enfants de la loi 101. C'est comme ça qu'on va assurer la protection du français en Amérique du Nord et au Québec particulièrement»,

Arrivée au Québec à l’âge de 10 ans, Ruba Ghazal est née de parents palestiniens installés aux Émirats arabes unis. En 1948, sa grand-mère, alors âgée de 16 ans, avait dû fuir la Palestine lors de la création d’Israël, si bien que ce passé d’apatride inspire aujourd’hui la députée de Mercier dans son engagement souverainiste. «J'ai deux nations, pas de pays», argue-t-elle. Et d’ajouter Ruba Ghazal, «chez les Palestiniens, ça devient naturel de vouloir devenir un pays. Je veux dire ce n’est même pas une question. Pourquoi ce n’est pas la même chose au Québec?».

Miser sur l’indépendance est également un moyen pour QS de sortir du marasme qui le fait plafonner à douze députés. «Je suis convaincue que c'est une question stratégique pour Québec solidaire. Si on veut avoir des appuis partout au Québec, notamment en région, il va falloir mettre de l'avant le nationalisme. Sinon, j'ai des doutes qu'on puisse percer en région», affirme-t-elle.

Nonobstant le fait que je n’éprouve aucune attirance pour QS, je suis tout de mème d’avis que la démarche de Ruba Gazhal contribuerait à placer la souveraineté du Québec sur l’échiquier politique du parti et, de ce fait, à élargir sa base électorale.

vigile.quebec tribune libre 22 octobre 2023


 

La SAAQ déraille

16 octobre 2023

Près de la moitié des employés affectés au service à la clientèle affirme avoir vécu une hausse importante de l’anxiété et 60% songent à quitter le navire depuis l’implantation du nouveau système SAAQclic. révèle un sondage mené par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

Alors qu’on aurait pu penser que le virage numérique aurait simplifié la tâche des employés, le nouveau système est venu la compliquer. En effet, l’arrivée de SAAQclic a fait augmenter la charge de travail, non seulement durant la phase d’implantation chaotique, mais encore aujourd’hui. À titre d’exemples, les employés dénotent des pertes de temps liées aux erreurs dans le système (71%), des manipulations informatiques plus nombreuses (45,3%), ainsi que des interactions avec la clientèle plus longues (44,5%) et plus fréquentes (30,7%). Et tout ce tohu-bohu dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et alors que 33% des personnes sondées affirment que l’arrivée de SAAQclic a fortement augmenté leur désir de quitter la SAAQ.

De son côté, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, déclarait récemment dans une lettre envoyée aux employés que les activités de la SAAQ étaient revenues à la normale en août dernier, ce à quoi le président du SFPQ a rétorqué que la ministre a «peut-être» été mal informée.

À mon avis, l’origine du problème émane du ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, qui semble avoir perdu le contrôle du virage numérique depuis qu’il a été amorcé à la SAAQ. En termes clairs, je suis d’avis qu’il est pertinent de se demander si Éric Caire dispose des compétences pour mettre sur ses rails le virage numérique à la société d’État.

vigile.quebec tribune libre 15 octobre 2023
Le Soleil 21 octobre 2023

Prise de bec entre Marchand et Guilbault

16 octobre 2023

Le maire de Québec, Bruno Marchand, estime que la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, se fait plutôt discrète eu égard au dossier sur la mobilité durable tout en remettant en question son intérêt sur l’importance d’un réseau structurant à Québec. «C’est sa responsabilité. On s’attend à ce qu’elle porte la mobilité durable [...] On a besoin de quelqu’un qui voit plus loin et a une vision. Si elle ne le faisait pas, elle retarderait le Québec.»

De son côté, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de l’Association du transport urbain du Québec, rétorque que le maire de Québec devrait d’abord travailler à s’assurer de l’acceptabilité sociale du mégaprojet tout en ajoutant qu’il devrait faire connaître les coûts réels liés à la construction du tramway.

En bref, nous assistons à un dialogue de sourds où l’attaquant défend son projet et l’attaquée lui retourne la balle en abordant le sujet sur un plan différent. De toute évidence, cette altercation conduit inévitablement à un cul de sac. Conséquemment, chacun devrait mettre de l’eau dans son vin, et s’asseoir ensemble pour trouver un terrain d’entente sur les raisons d’une telle prise de bec, à savoir la pertinence de la construction d’un tramway dans la Capitale nationale.

vigile.quebec tribune libre 15 octobre 2023

Délais d’attente inhumains en santé mentale

12 octobre 2023

Plusieurs drames liés à la santé mentale se sont produits au Québec au cours des derniers mois. Au moment d’écrire cet article c’est la journée mondiale de la santé mentale. Dans la foulée de cette journée, je suis d’avis que les cas de santé mentale n’ont jamais atteint de tels délais d’attente en santé mentale. Et pourtant, dans les faits, le Québec compte près de la moitié de toute la profession de psychologues au Canada.

Alors,que se passe-t-il pour que les délais d’attente soient si longs? Pourquoi un adulte ayant des idées noires devrait patienter 146 jours en Abitibi? Pourquoi un mineur devrait attendre 4 mois dans la Capitale-Narionale, 321 jours sur la Côte-Nord et 392 jours dans la péninsule gaspésienne? La réponse est simple, les psychologue, travailleurs sociaux, etc. quittent le public et se dirigent au privé, là où la rémunération et les conditions de travail sont meilleures qu’au secteur public. À ce sujet, il n’y a rien d’étonnant cosidérant le fait que l’offre de la ministre du conseil du Trésor, Sonia Lebel, aux employés du secteur public représente une hausse de salaire de 5% sur 5 ans, soit 1,8% par année. Rien pour retenir les spécialistes en santé mentale au public!

Le stress contribue grandement à amplifier le nombre de personnes aux prises avec une maladie mentale. Le stress lié à la crise du logement et à l’augmentation faramineuse du panier d’épicerie due à l’inflation, constituent sans aucun doute une des causes majeures qui peuvent conduire à la maladie mentale. En bref, si vous reliez la pénurie de main d’oeuvre chez les psychologues et l’augmentation croissante de personnes atteintes de maladie mentale, vous obtenez la situation parfaite pour faire face à des délais d’attente inhumains.

vigile.quebrc tribune libre 11 octobre 2023

Faute avouée est à moitié pardonnée

12 octobre 2023

À la suite de la semaine fertile en émotions vécues par François Legault, le premier ministre a publié une longue lettre sur Facebook dans laquelle il avoue, entre autres, qu’il pensait avoir peut-être à commencer, sans s’en apercevoir, à s’éloigner des citoyens et de leurs préoccupations. Ce n’est pas la première fois que le premier ministre avoue son erreur en publique. À ce sujet, il faut lui concéder une humilité dont peu de politiciens font preuve dans l’exercice de leurs fonctions.

Toutefois, à titre d’exemple, il n’en demeure pas moins que, tout récemment, M. Legault «s’est éloigné des citoyens et de leurs préoccupations», parti pour la gloire dans sa féconde filière à batterie. Mais, là oèu le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est le tsunami provoqué lors de l’annonce en grandes pompes d’un troisième lien sous-fluvial entre Québec et Lévis destiné aux autos, aux transports lourds et aux transports en commun et qui, de point de presse en point de presse, s’est métamorphosé à de multiples reprises à tel point que plus personne n’y croyait.

À mon sens, l’humilité est une noble vertu. Cependant. elle n‘a pas le pouvoir d’effacer les déboires auxquels a été soumis le troisième lien dans la tête des citoyens. En bref, consultations ou pas, le souvenir de l’épopée agitée du troisième lien demeurera toujours à l’arrière-plan des pensées des citoyens… En fait, n’y a-t-il pas un vieux proverbe qui dit que «Faute avouée est à moitié pardonnée?»

vigile.quebec tribune libre 11 octobre 2023


 

Résurrection électoraliste du troisième lien

6 octobre 2023

Avril 2022. La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, les bras chargés de dossiers, peine à se rendre à la table pour y déposer ses dossiers, et finalement dévoile les résultats des experts sur le troisième lien qui proposent un réseau structurant pour le transport en commun. En bref, la ministre vient de sonner le glas du réseau routier sous-fluvial.

Le 2 octobre 2023, La CAQ se fait ravir le comté de Jean-Talon par le Parti québécois. La défaite est amère. Le lendemain, le premier ministre François Legaut ressort subitement le projet de troisième lien et propose de consulter les Québécois sur cet enjeu qui pourtant a été rejeté 5 mois auparavant.

Mais, que diable s’est-il donc passé dans la nuit du 2 au 3 octobre pour que le premier ministre ressorte de sa poche le projet de troisième lien? Dans mon esprit, François Legault n’a pas digéré la défaite dans Jean-Talon, et a décidé de ressortir le troisième lien de façon électoraliste, reprenant ainsi le haut de la scène électorale québécoise tout en jetant dans l’ombre la victoire péquiste dans Jean-Talon.

Quoi qu’il en soit, le projet de troisième lien entre Québec et Lévis est un projet mort-né qui a servi d’engouement pour les Québécois, une promesse électorale de la CAQ depuis sa première campagne électorale. François Legault erre s’il pense que les Québécois sont des «valises». Nombreux sont ceux qui détestent ces parties de yo-yo avec le dossier du troisième lien Sa résurrection électoraliste ne fera qu’amplifier la méfiance et la grogne des citoyens de Jean-Talon.

Le Soleil (version numérique) 5 octobre 2023
vigile.quebec tribune libre 7 octobre 2023

Le mouvement contre le tramway à Québec s’amplifie

4 octobre 2023

Décidément, la construction d’un tramway à Québec suscite de nombreux rebondissements, Cette fois-ci, le groupe Tramway NON merci, qui compte quelque 12 00 abonnés, devient un nouveau parti municipal qui prend le nom de Respect Citoyens.

Et, comme par hasard, la nouvelle a été annoncée le jour même où la Ville de Québec demande à la multinationale française Alstom que la date butoir liée au contrat de fabrication des rames du tramway soit repoussée à la première moitié de 2024 alors que l’administration Marchand prévoyait que l’autorisation de démarrer la fabrication du matériel roulant serait officiellement donnée à la multinationale le 10 novembre.

Nonobstant la détermination constante du maire de Québec Bruno Marchand pour la construction d’un tramway dans la Capitale nationale, force est d’admettre que tout ne roule pas comme sur des roulettes sur le chemin du futur tramway, les derniers sondages en faisant foi.

De nombreux citoyens remettent vivement en question la pertinence de la construction d’un tramway à Québec, notamment en raison de son coût faramineux. D’autres, à savoir certains commerçants, dénoncent les bouleversements qui seront effectués devant leur commerce et qui, par ricochet, agiront négativement sur l’affluence de leur clientèle.

De toute évidence, le dossier sur la construction d’un réseau structurant de transport en commun à Québec n’arrive pas à rallier la majorité des citoyens malgré le discours incessant du maire en sa faveur. Conséquemment, la question de sa pertinence se pose, à commencer par le maire qui se doit de démontrer de la souplesse face à ses commettants qui, pour la plupart, ont clairement besoin d’être rassurés.

vigile.quebec tribune libfre 3 octobre 2023

Les citoyens de Jean-Talon se sont exprimés

4 octobre 2023

Au terme d’une campagne que les experts considéraient comme chaudement disputée, le candidat du Parti québécois (PQ), Pascal Paradis, contre toute attente, a été élu avec une forte majorité devant la candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) Marie-Anik Shoiry. Le vent dans les voiles lors des derniers sondages, le PQ a réussi à gagner la confiance d’une grande majorité des électeurs de Jean-Talon.

« Ce soir, le Parti Québécois est de retour à Québec, le Parti québécois est de retour au Québec… Ce soir, chers amis, nous avons fait la démonstration hors de tout doute que la CAQ n'est plus invincible… C'est la première fois de toute la grande histoire de notre formation politique, la première fois en 55 ans depuis notre fondation, qu'on réussit à gagner dans Jean-Talon », s’est réjoui Paul St-Pier Plamondon.

La victoire du PQ est sans équivoque. Elle représente la montée progressive du PQ lors des derniers sondages. Toutefois, le facteur dominant dans cette montée du PQ vers sa popularité croissante repose, à mon sens,en grande partie sur son chef, Paul St-Pierre Plamondon qui a réussi, dès sa nomination à titre de chef du parti, à relancer le PQ sur la voie de la crédibilité en adoptant l’honnêteté et la transparence autant dans ses points de presse qu’à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, les tergiversations de la CAQ dans le dossier du troisième lien ont certes joué contre elle, et créé un doute fort légitime chez les citoyens sur la transparence de François Legault et de son équipe. À cela s’ajoutent les soubresauts dévastateurs causés par les pénuries de main d’oeuvre en santé et en éducation qui jouent indéniablement sur la crédibilité de la CAQ.

Enfin, la victoire convaincante du PQ dans un comté reconnu depuis des années comme une forteresse du Parti libérale du Québec (PLQ) et ravie par la CAQ au dernier scrutin démontre à quel point le mouvement souverainiste reprend petit à petit ses lettres de noblesse sur la scène politique québécoise.

Vigile.quebec tribune libre 3 octobre 2023
Le Devoir 4 octobre 2023


 

Legault, un «rempart contre les extrêmes»

26 septembre 2023

L’épineuse question de l’enseignement de l’idéologie de genre dans les écoles est en train de prendre une tournure dangereuse eu égard à nos institutions démocratiques. En effet, François Legault, en mettant sur pied un «comité de sages» sur cet enjeu crucial, écarte du revers de la main la tenue d’une commission parlementaire dans le but de s’ériger en «rempart contre les extrêmes».

En bref, notre premier ministre, en agissant de la sorte, agit comme si les 125 députés de l’Assemblée nationale étaient incapables de faire abstraction de la partisanerie sur un sujet aussi déterminant pour les jeunes du primaire. Et pourtant, quoi qu’il en soit, les membres de la commission parlementaire auraient tout le loisir pour assigner des experts en la matière à la commission.

En s’octroyant le rôle de «rempart contre les extrêmes», François Legault se défile devant son rôle de rassembleur et de leader du gouvernement. En ce qui a trait aux «sages» dont parle Legault, je suis plutôt d’avis qu’ils vont concentrer leurs réflexions sur des données scientifiques sans s’attaquer aux conséquences psychologiques que les jeunes risquent d’encourir eu égard au projet en question.

Mais, là où le bât blesse de façon fort inquiétante, c’est que les députés, des représentants élus démocratiquement par les citoyens, font preuve de tergiversation avant d’aborder des thèmes délicats de peur que la conversation ne prenne une mauvaise direction, et que des gens aux idéologies radicales en fassent leur cheval de bataille.

François Legault est le leader du gouvernement, et en ce sens, il doit se montrer digne de ce nom. Une commission parlementaire non-partisane contenant des représentants de tous les partis, assistés d’experts en la matière, est la meilleure démarche pour assurer l’intégrité parlementaire.

vigile.quebec tribune libre 25 septembre 2023